Résumés
Abstract
The accession of the House of Bourbon to the Spanish throne after the death of the last Habsburg king, Carlos II, in 1700 brought important changes for the court high nobility. Historians have seen Philip V’s reign as the beginning of the titled nobility’s withdrawal from the front line of politics. The process, encouraged by the Bourbon’s reformism during the War of the Spanish Succession, was carried out by the nobility in several ways. This article will analyze the careers of aristocrats such as Pedro Manuel Colón de Portugal and José Solís y Valderrábano, dukes of Veragua and Montellano, and Rodrigo Fernández Manrique de Lara, Count of Frigiliana, who adapted their actions to the new regime’s politics in order to enjoy the patronage of new political actors. They took part in royal court circles to achieve important political positions without renouncing their right to oppose change through strategies linked to the political culture of the previous dynasty: for example, their involvement in political gatherings and their absence in important court celebrations. My article posits that, although the relations between the House of Bourbon and these nobles were undoubtedly complex and ambivalent, as their career at court shows, they were far more nuanced and fluid than has previously been revealed.
Résumé
L’accès de la maison de Bourbon au trône espagnol en 1700, suite à la mort de Charles II, dernier roi des Habsbourg, entraîna des changements importants pour la haute noblesse à la cour d’Espagne. Les historiens ont associé le règne de Philippe V au début de la perte de l’influence politique de la noblesse titrée. Ce processus, encouragé par les réformes bourboniennes pendant la Guerre de Succession d’Espagne, s’accomplit de différentes manières. Cet article analyse le parcours d’aristocrates tels que Pedro Manuel Colón de Portugal, duc de Veragua, José Solís y Valderrábano, duc de Montellano, et Rodrigo Fernández Manrique de Lara, comte de Frigiliana, qui surent adapter leurs activités aux usages des Bourbon, bénéficiant ainsi de la protection de ces nouveaux acteurs politiques. Ils s’intégrèrent dans les cercles rapprochés du pouvoir royal afin de jouir de positions politiques importantes, sans renoncer à leur droit de s’opposer aux changements à travers des stratégies liées à la culture politique du régime précédent. Cet article montre que les relations complexes et ambivalentes entre la famille royale et la haute noblesse courtisane furent plus nuancées et harmonieuses que ce que l’on a pensé jusqu’à présent.