Refuge
Canada's Journal on Refugees
Revue canadienne sur les réfugiés
Volume 37, numéro 2, 2021 Special Focus on Humanizing Studies of Refuge and Displacement Focus spécial sur l’humanisation des études sur les réfugiés et les déplacés
Sommaire (20 articles)
Introduction
Articles
-
Ethical Considerations for Humanizing Refugee Research Trajectories
Patricia Daley
p. 11–19
RésuméEN :
This paper argues that ethical responsibilities in refugee studies have focused on fieldwork, yet ethics ought to be applied to the research problematic—the aims, questions, and concepts—as potentially implicated in the production of harm. Using an example from Tanzania, I argue that policy has largely shaped the language, categories investigated, and interpretive frames of refugee research, and this article advocates greater attention to historical and contemporary processes underpinning humanitarian principles and practices, and how they might contribute to exclusion and ontological anxieties among refugees in the Global South. By expanding our conceptualization of ethical responsibilities, researchers can better explore the suitability, and the implications for the refugee communities, of the approach that they have adopted and whether they contribute or challenge the and dehumanization of people seeking refuge.
FR :
Cet article soutient que les responsabilités éthiques dans les études sur les réfugiés se sont concentrées sur le terrain de recherche alors que l'éthique devrait également s’appliquer à la problématique de recherche - les objectifs, les questions et les concepts pouvant potentiellement causer préjudice. À partir d’un exemple issu de la Tanzanie, cet article soutient que les politiques publiques ont largement façonné le langage, les catégories étudiées ainsi que les cadres interprétatifs de la recherche sur les réfugiés, et préconise de porter une plus grande attention aux processus de racialisation historiques et contemporains qui sous-tendent les principes et pratiques humanitaires, ainsi qu’à la manière dont ils peuvent contribuer à l’exclusion et aux anxiétés ontologiques chez les réfugiés du Sud global. En élargissant la conceptualisation des responsabilités éthiques, les chercheurs sont mieux à même d’explorer la pertinence et les implications de l’approche qu’ils ont adoptée pour les communautés de réfugiés, et dans quelle mesure ils contribuent àla racialisation et la déshumanisation des personnes cherchant refuge ou la remettent en cause.
-
“Is it Commerce?”: Dehumanization in the Framing of Refugees as Resources
Yolanda Weima
p. 20–29
RésuméEN :
The idea that “refugees are resources” has been promoted as countering the dehumanization that frames refugees as burdens or security threats. But is framing people as resources truly humanizing? Resource theorists have highlighted how modern Western conceptions of what resources are depends on a distinction between the human and the non-human. This logic is similar to, and originates in the same epoch as, hierarchies of humanity. State appraisal and management of human and mobility continue to be shaped by race and perceptions of productive value in terms, just as the value of resources varies, and has always been social and political. This intervention highlights the perspective of a Burundian refugee in Tanzania who traces continuities between experiences and being called a resource—in that a resource can be sold or traded across borders with no input into its future. Refugees can and do meaningfully contribute to the communities and countries in which they live, but the “resources” lens curtails a truly humanizing perspective on refugees’ lives.
FR :
L’idée selon laquelle les réfugiés constituent des ressources» a été prônée afin de contrer le cadrage déshumanisant des réfugiés comme des fardeaux ou comme une menace sécuritaire. Mais le cadrage des personnes comme ressources n’est-il pas réellement Les théoriciens des ressources ont souligné que les conceptions modernes occidentales de ce que constituent des ressources repose sur la distinction entre l’humain et le non-humain. Cette logique est similaire à la hiérarchisation racialisée de l’humanité et trouve son origine à la même époque. L’évaluation et la gestion du travail humain et de la mobilité par l’État continuent d’être façonnées par la race» et par la perception de la valeur productive en termes économiques, tout comme la valeur accordée aux ressources varie et a toujours été sociale et politique. Cette intervention met en lumière la perspective d’un réfugié burundais en Tanzanie qui retrace la continuité entre des expériences d’animalisation et le fait d’être traité comme une ressource - en ce qu’une ressource peut être vendue ou échangée sans être consultée sur son avenir. Il est vrai que les réfugiés contribuent de manière significative aux communautés et aux pays où ils vivent, mais le prisme des ressources» pose des limites à une perspective réellement sur la vie des réfugiés.
-
On Refugee Agency, Bio-Politics, and a New World
Hashem Abushama
p. 30–37
RésuméEN :
This short intervention starts by discussing Giorgio Agamben’s theoretical formulation of ‘bare life,’ popular in refugee studies. Thinking with the case study of Palestinian refugee camps, particularly in the West Bank, it argues that there are clear limitations to the discourse of and bare life. I argue that ‘bare life’ neither accounts for the multilayered relations of power, particularly colonialism, slavery, and indigenous genocide, that systemically make certain populations more susceptible to its power than others. Nor does it account for the modes of of those who are systemically relegated to its sphere. I conclude by working through some of the theoretical formulations around body politics from the field of Black studies, particularly Alexander Weheliye's 2014 concept of the flesh, in order to explore new directions they may point us towards in refugee studies.
FR :
Cette courte intervention débute par une discussion de la formulation théorique de Giorgio Agamben sur la «vie nue», populaire dans les études sur les réfugiés. À partir de l’étude de cas des camps de réfugiés palestiniens, en particulier en Cisjordanie, elle soutient qu’il existe des limitations claires au discours de la biopolitique et de la vie nue. Je soutiens que la «vie nue» ne rend pas compte des rapports de pouvoir à plusieurs niveaux, en particulier le colonialisme, l’esclavage, et le génocide des autochtones, qui rendent certaines populations plus vulnérables que d’autres à son pouvoir. Elle ne rend pas compte non plus des modes de sociabilité de ceux qui sont relégués à sa sphère. Je conclus en examinant certaines des formulations théoriques entourant les politiques du corps dans le champ des Black Studies, et particulièrement le concept de «chair» chez Alexander Weheliye (2014) afin d’explorer les nouvelles avenues qu’elles pourraient ouvrir dans les études sur les réfugiés.
-
What Does a Humane Infrastructure for Research Look Like?
Estella Carpi
p. 38–45
RésuméEN :
In this intervention I make two main suggestions to humanize refugee research. First, the tendency to select “research hotspots” as field sites—where researchers tend to approach the same interviewees and spaces—should not only be called out and avoided, but battled against. Second, I suggest that refugee research should collaborate directly with other studies of social, political, and economic phenomena in an effort to not make displacement the sine qua non condition for doing research but, instead, only one of the many conditions a human being can inhabit within receiving societies. Pursuing this aim will be easier when studies on forced migration do not become compartmentalized and develop in isolation from other disciplines and research groups.
FR :
Dans cette intervention, je fais deux suggestions principales pour humaniser la recherche sur les réfugiés. Premièrement, la tendance à choisir des points comme terrains de recherche - où les chercheur.es approchent souvent les mêmes répondant.es et les mêmes espaces - doit être non seulement dénoncée et évitée, mais aussi combattue. Deuxièmement, je suggère que la recherche sur les réfugiés devrait s’effectuer en collaboration directe avec d’autres champs d’études portant sur des phénomènes sociaux, politiques et économiques afin d’éviter de faire du déplacement la condition sine qua non de la recherche, mais plutôt l’une des nombreuses conditions qu’un être humain peut vivre au sein des sociétés d’accueil. La poursuite de cet objectif sera plus facile si les études sur la migration forcée ne se compartimentent pas et ne se développent pas en vase clos par rapport aux autres disciplines et groupes de recherche.
-
Demarcating Boundaries: Against the “Humanitarian Embrace”
Hanno Brankamp
p. 46–55
RésuméEN :
Recent years have seen recurrent calls for bridging the “gap” between the worlds of policy-makers, practitioners, and academic scholars concerned with forced migration and humanitarian aid. This has resulted in growing partnerships between international organisations, governments, businesses, foundations, and universities with the aim of harnessing market economic thinking to create new practice-oriented knowledge rather than out-of-touch theories. This intervention responds critically to these developments and questions the seemingly common-sense logic behind attempts to forge ever closer collaborations across institutional lines. Rather than benefitting displaced communities, bridging divides has often served as a way of consolidating the hegemony of humanitarian actors and inadvertently delegitimized more critical scholarship. Scholars in refugee and forced migration studies have hereby been engulfed in a tightening “humanitarian embrace”. This paper argues that in order to fulfil a scholarly commitment to social justice, anti-violence and pro-asylum politics, it is time to again demarcate the boundaries between the practices and institutions that reproduce humanitarian power and their critics.
FR :
Dans les dernières années, des appels renouvelés en faveur du rapprochement entre le monde des décideurs politiques, des travailleurs humanitaires et des chercheurs en sciences humaines et sociales se sont fait entendre. Cela a conduit à une croissance des partenariats entre les universitaires, les organisations humanitaires, les gouvernements et les entreprises, qui ont uni leurs forces afin de venir en aide aux personnes dans le besoin. Cet article adresse une réponse critique à ces développements et remet en question la logique derrière ces tentatives de forger des partenariats de plus en plus étroits par-delà les frontières institutionnelles. Il soutient que le domaine humanitaire, malgré son hétérogénéité, n’est en aucun cas un terrain équitable où les significations, les structures de pouvoir et les pratiques d’aide humanitaire sont vraiment ouvertes» à la négociation. Les tentatives de rapprochement ont souvent servi à consolider l’hégémonie institutionnelle et épistémique des acteurs humanitaires et a eu pour effet de délégitimer la recherche critique visant des changements structurels. Les chercheurs en études des réfugiés et de la migration forcée se retrouvent ainsi pris dans une étreinte de plus en plus serrée. Cet article soutient qu’afin de remplir un engagement plus radical en faveur de la justice sociale, de la non-violence et de l’égalité, il est temps de délimiter les frontières entre l’humanitarisme institutionnalisé et la recherche politiquement engagée, lente et insurrectionnelle priorisant la solidarité avec les migrants marginalisés, racisés, mis en camps ou déplacés eux-mêmes. À cette fin, je propose l’infiltration, la recherche lente et l’accompagnement comme méthodologies de recherche alternatives dans les espaces humanitaires.
-
The Cautious Politics of “Humanizing” Refugee Research
Jonathan Darling
p. 56–62
RésuméEN :
In this intervention, I reflect on what it may mean to ‘humanize’ refugee research. The assumption often made is that ‘humanizing’ can arise through a concern with the particularity of the individual, through drawing from ‘the mass’ the narrative of the singular and employing this as a means to identify, , and potentially understand others. Yet such a move risks a reliance on creating relations of empathy and compassion that elide political responses to dehumanization and often relies on a assumption of what constitutes the category of “the human,” an assumption that has been critically challenged by post-colonial writing.
FR :
Dans cette intervention, je réfléchis à ce que pourrait signifier d’ la recherche sur les réfugiés. On suppose souvent que l’humanisation» peutémerger à travers une attention à la particularité de l’individu, en puisant dans la le récit singulier et en utilisant ceci comme moyen de s’identifier, de compatir et potentiellement de comprendre les autres. Cependant, par un tel geste on court le risque de miser sur le recours à la création de relations d’empathie et de compassion qui passe outre à une réponse politique à la déshumanisation et qui repose sur une présomption universaliste de ce qui constitue la catégorie de l’, présomption qui a été remise en question par les écrits postcoloniaux.
-
Humanizing Refugee Research in a Turbulent World
Oliver Bakewell
p. 63–69
RésuméEN :
This essay adopts a critical perspective of the idea of humanizing refugee research. It argues that much social scientific research is intrinsically dehumanizing, as it simplifies and reduces human experience to categories and models that are amenable to analysis. Attempts to humanize research may productively challenge and unsettle powerful and dominant hegemonic structures that frame policy and research on forced migration. However, it may replace them with new research frameworks, now imbued authority as representing more authentic or real-life experiences. Rather than claiming the moral high ground of humanizing research, the more limited, and perhaps more honest, ambition should be to recognize the inevitable dehumanization embedded in refugee research and seek to dehumanize differently.
FR :
Cet essai adopte une perspective critique à l’égard de l’idée d’humaniser la recherche sur les réfugiés. Il soutient qu’une grande partie de la recherche en sciences sociales est intrinsèquement déshumanisante en ce qu’elle simplifie et réduit l’expérience humaine à des catégories et des modèles se prêtant à l’analyse. Les tentatives d’humaniser la recherche peuvent efficacement remettre en question et déstabiliser les structures hégémoniques puissantes et dominantes qui encadrent les politiques publiques et la recherche sur la migration forcée. Par contre, elle pourrait les remplacer par de nouveaux cadres de recherche, désormais imprégnés d’autorité comme représentant des expériences plus authentiques ou plus proches de réalités vécues. Plutôt que de revendiquer une position de supériorité morale en humanisant la recherche, une ambition plus restreinte, et peut-être plus honnête, serait de reconnaître que la déshumanisation est inévitable dans la recherche sur les réfugiés et de chercher à déshumaniser autrement.
Commentary
General Articles / Articles généraux
-
The Resettlement Experiences of Oromo Women Who Entered Canada as Refugees
Biftu Yousuf et Nicole S. Berry
p. 78–92
RésuméEN :
A growing body of literature shows that gender-based experiences produce different circumstances for men and women who become refugees and thereafter. This article sought to contribute to this literature by investigating the challenges faced by Oromo women who have immigrated to Canada as refugees. Toward this end, we interviewed six Oromo women in Western Canada regarding what led them to leave Ethiopia, their experiences as refugees seeking asylum, and their struggles with resettlement and integration. The findings reveal that Oromo women share the challenges endured by their male counterparts, but also are victim of gender-based subjugation at each stage of emigration.
FR :
Une littérature de plus en plus importante démontre que les expériences genrées produisent des conditions différentes pour les hommes et les femmes qui deviennent réfugié.es et également par la suite. Cet article a cherché à contribuer à cette littérature en enquêtant sur les difficultés rencontrées par les femmes Oromo qui ont immigré au Canada en tant que réfugiées. À cette fin, nous avons mené des entrevues auprès de six femmes Oromo dans l’Ouest du Canada au sujet de ce qui les a amenées à quitter l’Éthiopie, leurs expériences comme réfugiées demandant l’asile, et leurs difficultés en matière de réinstallation et d’intégration. Les résultats démontrent que les femmes Oromo partagent les difficultés rencontrées par leurs homologues masculins, mais sont aussi victimes de subjugation fondée sur le genre à chaque étape de l’émigration.
-
Soutenir sa famille en contexte de migration forcée en tant que femme syrienne établie au Québec et au Liban : entre vulnérabilités et responsabilités ambivalentes
Myriam Richard
p. 93–105
RésuméFR :
Même si elle s’avère une pierre angulaire de l’accès à la protection, la vulnérabilité des femmes réfugiées fait rarement l’objet d’une définition allant au-delà de son sens commun - le risque de subir un préjudice. Cet article présente les résultats d’une recherche empirique où huit récits de vie ont été recueillis auprès de femmes réfugiées syriennes responsables du soutien de leur famille au Liban (cinq) et au Québec (trois). Une analyse mobilisant le concept de vulnérabilité ambivalente (Oliviero, 2016) a montré que les femmes et leurs proches se trouvent certes exposés à des formes d’adversité, mais également à des opportunités transformatrices et à des éléments de continuités de leurs trajectoires de vie.
EN :
Although the vulnerability of refugee women is a cornerstone of access to protection, it is rarely defined beyond its common-sense meaning - the risk of suffering harm. This article presents the results of an empirical research where 12 life histories were collected from Syrian refugee women responsible for supporting their families in Lebanon (7) and Québec (5). The analysis mobilized the concept of ambivalent vulnerability (Oliviero, 2016) and showed that women and their relatives were certainly exposed to forms of adversity, but also to transformative opportunities and to elements of continuity with their life trajectories.
-
Training and Integrating Public Service Interpreters in a Refugee Health Clinic: A Mixed-Method Approach to Evaluate an Innovative Program
Yvan Leanza, Rhéa Rocque, Camille Brisset et Suzanne Gagnon
p. 106–123
RésuméEN :
Language barriers can harm refugees’ health, and trained interpreters are a solution to overcome these barriers in all health consultations. This study trained interpreters and integrated them in a refugee clinic. Nepali-speaking migrants were recruited and underwent 50 hours of training to serve as interpreters for recently arrived Bhutanese refugees in Quebec City. To evaluate the project, mixed data were collected. At baseline and follow-up, patients’ health (as perceived by practitioners) and satisfaction were evaluated. Interpreters and practitioners were also interviewed and took part in joint discussion workshops. Patients’ health remained stable but, interestingly, patients were slightly less satisfied at follow-up. Practitioners and interpreters described both benefits and difficulties of the program. For example, integrating interpreters within the clinical team allowed for better collaboration and mutual knowledge of cultures. Challenges included work overload, conflicts between interpreters and practitioners, and role conflicts for interpreters. Overall, the full-time integration of trained interpreters in the clinic facilitated communication and case administration. This practice could be especially beneficial for refugee clients. In future interventions, interpreter roles should be better clarified to patients and practitioners, and particular attention should be paid to selection criteria for interpreters.
FR :
Les barrières linguistiques peuvent avoir un impact négatif sur la santé des réfugiés et le recours à des interprètes qualifiés est un moyen de surmonter ces barrières lors de toute forme de consultation médicale. Dans le cadre de cette étude, des interprètes ont été formés et intégrés à une clinique pour réfugiés. Des migrants de langue népalaise ont été recrutés et ont suivi cinquante heures de formation afin d’agir comme interprètes auprès de réfugiés bhoutanais récemment arrivés dans la ville de Québec. À des fins d’évaluation du projet, des données mixtes ont été recueillies. Lors de l’étude initiale et de l’étude de suivi, la santé des patient.es (telle que perçue par les praticien.nes) et leur satisfaction ont été évaluées. Les interprètes et les praticien.nes ont aussi pris part à des entretiens et des ateliers de discussion. La santé des patient.es est demeurée stable, mais, curieusement, les patient.es étaient légèrement moins satisfait.es lors de l’étude de suivi. Les praticien.nes et les interprètes ont décrit tant les bénéfices que les difficultés liés au programme. Par exemple, l’intégration des interprètes au sein de l’équipe clinique a permis une meilleure collaboration et une plus grande connaissance mutuelle des cultures. Les difficultés rencontrées incluent une surcharge de travail, des conflits entre les interprètes et les praticien.nes ainsi que des conflits de rôle pour les interprètes. De façon générale, l’intégration à temps plein d’interprètes qualifiés au sein de la clinique a facilité la communication et la gestion des cas. Cette pratique pourrait être particulièrement bénéfique pour une clientèle de réfugié.es. Dans les interventions futures, le rôle des interprètes devrait être mieux défini auprès des patient.es et des praticien.nes et une attention particulière devrait être portée aux critères de sélection des interprètes.
-
Academic Persistence for Students Involved in the Accelerated Education Program in Dadaab Refugee Camp
Olivier Arvisais, Patrick Charland, François Audet et Yannick Skelling-Desmeules
p. 124–140
RésuméEN :
The academic community has highlighted the lack of research into accelerated education programs (AEPs) in refugee camps. Furthermore, AEPs take different forms in different countries. Generally speaking, however, several AEPs in different parts of the world are known for their low attendance rates. Accordingly, this article presents the key barriers causing absenteeism or preventing students from continuing their education within the program in Dadaab Refugee Camp. Our study shows that humanitarian action itself plays a significant role in pupil academic persistence. Also, flexible schedules are not a solution to absenteeism in AEP.
FR :
La communauté académique a souligné le manque de recherches sur les programmes d’éducation accélérée (PEA) dans les camps de réfugiés. En outre, les PEA prennent des formes différentes selon les pays. De façon générale, cependant, plusieurs PEA dans différentes parties du monde sont réputés pour leurs faibles taux de participation. Par conséquent, cet article présente les principaux obstacles causant l’absentéisme ou empêchant les étudiant.es de poursuivre leur éducation au sein du programme dans le camp de réfugiés de Dadaab. Notre étude démontre que l’action humanitaire elle-même joue un rôle important dans la persévérance scolaire des élèves. De plus, les horaires flexibles ne sont pas une solution à l’absentéisme dans les PEA.
-
“I Have Big, Big, Big Dream!”: Realigning Instruction with the Language-Learning Needs of Adult Syrians with Refugee Experience in Canada
Li-Shih Huang
p. 141–163
RésuméEN :
This article reports on a study involving multiple sources of data that captured adult Syrian refugee learners’ unique language-learning needs by developing and implementing needs assessment surveys; conducting in-depth, semi-structured interviews with the learners and teachers; and analyzing the learners’ oral production. The insights gained from the analysis of direct data (the learners’ oral production) and indirect data (content analysis using NVivo 12 Plus of the learning needs reported by learners and teachers) are intended to inform the work of researchers conducting needs assessment as well as the practices that are applicable within and beyond the Canadian context of instructors and material developers working with English-language learners who are refugees.
FR :
Cet article fait le rapport d’une étude impliquant plusieurs sources de données qui cerne les besoins singuliers de réfugiés syriens adultes en matière d’apprentissage linguistique en développant et en mettant en œuvre des questionnaires d’évaluation des besoins; en réalisant des entrevues semi-structurées approfondies avec les apprenants et les enseignants; et en analysant la production orale des apprenants. Les renseignements obtenus à travers l’analyse de données directes (la production orale des apprenants) et de données indirectes (analyse de contenu des besoins rapportés par les apprenants et les enseignants à l’aide de NVivo 12 Plus) visent à guider le travail des chercheurs effectuant de l’analyse des besoins ainsi que les pratiques applicables à l’intérieur et au-delà du contexte canadien des formateurs et développeurs de contenu travaillant avec des apprenants de l’anglais langue seconde qui sont réfugiés.
Book Reviews / Recensions d’ouvrages
-
Refuge in a Moving World: Tracing Refugee and Migrant Journeys across Disciplines. Edited by Elena Fiddian-Qasmiyeh. UCL Press, 2020, pp. 529
-
Post-Genocide Rwandan Refugees: Why They Refuse to Return ‘Home’: Myths and Realities. By Masako Yonekawa. Springer, 2020, pp. 136
-
Irregular Citizenship, Immigration, and Deportation. By Peter Nyers. Routledge, 2018, pp. 172
-
Border Jumping and Migration Control in Southern Africa. By Francis Musoni, Indiana University Press, 2020. pp. 218
-
Europe and the Refugee Crisis. By Frances Trix. I.B. Tauris, 2018, pp. 266