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En bref[Notice]

  • Patricia Toucas-Truyen

Les candidats à l’élection présidentielle de 2017 ne peuvent ignorer le poids économique que représentent les coopératives. Il leur suffit pour cela de consulter le « Panorama sectoriel des entreprises coopératives », édition 2016, publié par Coop FR. Souhaitant aller plus loin dans la perspective de ce rendez-vous majeur de la vie politique française, Coop FR a lancé la campagne Coop2017 afin de sensibiliser les candidats au modèle coopératif. A travers cette initiative, développée sur le site Coop2017.coop, les coopératives regroupées au sein de Coop FR s’engagent à entreprendre diverses actions visant à favoriser l’emploi et le développement des territoires, comme le soutien à la création d’entreprises coopératives, l’investissement dans l’innovation, l’accompagnement des nouveaux modes de vie, la promotion de la coopération dans l’enseignement et la recherche. En outre, Coop FR affirme sa volonté de porter la voix des coopératives françaises au-delà des frontières nationales. De son côté, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) adresse aux candidats un programme visant à pérenniser les entreprises de la filière tout en préservant le modèle coopératif. Au nom de ses 56 000 associés-coopérateurs, la FNCL présente une série de propositions d’actions concrètes, détaillées sur le site Fncl.coop. Celles-ci visent en premier lieu à faciliter la formation et l’emploi des jeunes. Il s’agit ensuite d’enrayer la volatilité de la filière par des mesures fiscales adaptées. La FNCL propose également la mise en place d’un système de prévention et de gestion de crise au niveau européen, le renforcement du soutien à l’exportation, et l’ouverture de sites de collecte pour les entreprises situées en zone de montagne. Il est probable que d’autres branches coopératives s’inviteront dans les programmes des candidats au début de l’année 2017. Le projet coopératif de La Louve a fait l’objet d’une présentation dans un article de Hajar El Karmouni et Muriel Prévot-Carpentier, publié dans le numéro 340 de la Recma. Il s’inspire du modèle de Park Slope Food Coop, fondé à Brooklyn au début des années 1970, qui compte aujourd’hui 16 000 membres. Ce supermarché coopératif et participatif, issu d’un groupement d’achats constitué en 2011, a ouvert ses portes en novembre dernier, au 116, rue des Poissonniers, dans le xviiie arrondissement de Paris. La Louve regroupe plus de 2 000 membres ayant versé un apport initial de 100 euros. Sa finalité et son mode de fonctionnement sont les mêmes que ceux des coopératives de consommation sises dans les quartiers populaires de l’Est parisien dès la fin du xixe siècle, comme la Bellevilloise : payer le juste prix pour une nourriture de qualité, en supprimant les intermédiaires, et grâce au bénévolat des membres qui y consacrent trois heures chaque mois. La touche contemporaine se loge finalement dans le souci écologique, absent il y a un siècle, qui porte à privilégier les circuits courts et la vente de fruits et légumes de saison. Fêtes et débats citoyens se sont succédé au cours des mois ayant précédé l’inauguration du supermarché, tissant des liens entre les premiers participants de cette aventure et contribuant à l’animation du quartier. La rencontre annuelle du Crédit coopératif s’est tenue le 9 décembre 2016 à la Maison de la chimie, à Paris, autour du thème « La finance, ça se soigne ». Chercheurs, acteurs, clients et sociétaires étaient invités à participer à des ateliers, dont la synthèse était restituée au cours d’une table ronde réunissant Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS, Romain Slitine, président de Démocratie ouverte, Eléonore Eyssautier et Frédéric Lefebvre-Naré (Institut de l’entreprise). Des pistes ont été esquissées pour éviter les transferts de ressources vers les marchés spéculatifs, aider les citoyens à intervenir dans …

Parties annexes