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En bref[Notice]

  • Jordane Legleye

Dans les pays d’Amérique latine, les réseaux sociaux sont fréquemment utilisés par les militants de l’économie solidaire (le terme d’économie sociale est peu usité). La revue virtuelle Soldeamerica, est publiée chaque mois par un groupe éponyme de mutualistes, de coopérateurs et de militants associatifs, défini comme un « observatoire de l’économie solidaire en Amérique latine et dans la région Caraïbes ». Les articles, courant sur une ou deux pages, traitent du quotidien des organisations, délivrent des informations juridiques, rendent compte des congrès et des rencontres relatives à l’économie solidaire. Certaines contributions portent sur des aspects doctrinaux et peuvent donner lieu à débat. D’autres rapportent des entrevues, des chroniques ou des monographies. Plutôt dédiée à l’actualité d’Amérique centrale et australe, Soldeamerica accueille aussi dans ses colonnes des articles venant d’autres continents : une présentation de la Recma figure dans le numéro de mai 2013. Peut-être le début d’une collaboration régulière… Cette publication virtuelle, destinée à un lectorat grand public, témoigne d’une certaine porosité des mouvements de l’économie solidaire en Amérique latine et de leur capacité à établir des passerelles. Rédigés en termes simples, les articles sont accessibles à des lecteurs francophones curieux des expériences menées sur ce continent, qui apparaît aujourd’hui comme un des laboratoires les plus dynamiques de l’économie sociale (pardon, solidaire !) de demain. En savoir plus : www.facebook.com/SoldeamericaEconomiaSolidaria. Le 23 mai 2013, les trois plus importantes centrales syndicales du Québec – la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats démocratiques (née en 1972 d’une scission de la CSN, jugée trop radicale) – ont déposé un mémoire conjoint en appui au projet de loi-cadre sur l’économie sociale, pour signifier leur engagement dans la promotion de cette voie alternative de développement. « Par ce geste, nous voulons souligner la relation qui existe entre l’histoire du mouvement syndical et celle de l’économie sociale. Nous désirons également mettre en relief le fait que ces deux mouvements sont fondés sur les mêmes valeurs et les mêmes objectifs de gouvernance démocratique », a expliqué Denise Boucher, vice-présidente de la CSN. « Si la loi offre une reconnaissance méritée à l’économie sociale, elle doit aussi préciser que l’entreprise d’économie sociale a pour but premier de répondre aux besoins de ses membres et de la collectivité, et ce sans se substituer aux services ni aux emplois du secteur public », a pour sa part fait valoir Daniel Boyer, secrétaire général de la FTQ. Les trois centrales soulignent que le projet de loi ne fait aucune mention des conditions de travail des salariés oeuvrant dans ce secteur. En savoir plus : www.recma.org/node/3457. L’intergroupe « Economie sociale » au Parlement européen s’est intéressé, le 6 mars, à l’enjeu du dialogue social dans les structures d’économie sociale. Les statuts de ces dernières ne garantissent pas un dialogue social satisfaisant. Pour la Commission européenne, celui-ci n’existe pas du fait de la diversité des acteurs et des initiatives d’ESS, qui ne portent pas de projet commun. De leur côté, les organisations syndicales et patronales n’envisagent pas d’intégrer l’ESS dans les instances consultatives nationales et européennes. Une meilleure connaissance mutuelle entre les syndicats et l’économie sociale est nécessaire. En France, l’ESS n’était pas représentée, en janvier dernier, lors de la négociation sur l’accord national interprofessionnel (ANI) qui vise à flexibiliser davantage le marché du travail français. Lancé le 6 mars, le projet européen Mesmer (« Mapping European social market economy »), porté par Diesis, a pour but d’élaborer une cartographie de l’économie sociale et des entreprises sociales en Europe afin de mieux estimer leur …