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En bref[Notice]

  • Jordane Legleye

L’Union des syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale (Usgeres), en partenariat avec le Chorum, le Crédit coopératif, Pôle emploi, le ministère délégué chargé de l’ESS et de la Consommation et grâce aux offres d’emploi relayées par Ressources Solidaires, a ouvert un portail emploi-formation dans l’économie sociale. Celui-ci a pour vocation de valoriser les métiers et les formations du secteur et de mettre en relation chercheurs d’emploi et recruteurs. Il se donne également comme ambition de favoriser la mobilité inter-branches des salariés dans l’ESS et de renforcer la notoriété et l’image du secteur auprès des jeunes et, plus largement, des demandeurs d’emploi. Le portail propose un éclairage sur les formations dans les onze branches du secteur. Il dresse également la liste des principaux diplômes, titres et certifications menant aux métiers de l’ESS et apporte des informations sur les dispositifs dominants de la formation professionnelle. En savoir plus : www.emploi-ess.fr. Un rapport du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), remis le 29 janvier 2013 à Benoît Hamon, rappelle que 600 000 salariés du secteur partiront à la retraite d’ici à 2020. Selon le Crédoc, le « potentiel maximum d’embauches annuelles pour les jeunes peu qualifiés » s’élèverait à 114 000. Ce chiffre est très concentré sur un faible nombre d’activités, le secteur de l’action sociale pesant à lui seul près de 59 000 embauches possibles. Le rapport souligne aussi le niveau élevé de précarité des emplois de l’ESS (63 % de temps complet seulement, 58 % pour les associations). L’optimisme quantitatif est toutefois plus que tempéré par l’analyse qualitative : « Concrètement, les intentions de recrutement semblent se limiter à des remplacements de salariés dans le cadre de départs à la retraite ou de congés maladie ou maternité. Les dynamiques de développement d’activités donnant lieu à des créations nettes d’emplois ont été très rarement relevées dans le cadre des entretiens réalisés pour cette étude. » Ce que confirme une enquête menée en décembre 2012 auprès de 1 709 responsables associatifs par Recherches et Solidarités : seuls 30 000 emplois d’avenir seront probablement mis en place par les associations en 2013 (voir infra). En savoir plus : www.recma.org/node/3215. Saisi par le Premier ministre fin octobre 2012, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a remis, le 22 janvier, son avis sur la promotion de l’ESS. Les rapporteurs (Patrick Lenancker, CGScop, groupe de la coopération, et Jean-Marc Roirant, Ligue de l’enseignement, groupe des associations) ont obtenu un avis favorable (125 pour, 22 contre et 18 abstentions). « Notre assemblée considère que ce sont les statuts qui définissent le périmètre de l’ESS. Ceux-ci reprennent en effet des valeurs communes (entreprises de personnes et non de capitaux, solidarité entre membres, gouvernance démocratique, impartageabilité de la propriété collective) et spécifiques (non-lucrativité pour les associations, les mutuelles et les fondations ; lucrativité encadrée et règlementée pour les coopératives). En conséquence, l’instauration d’un label ou d’un dispositif volontaire de reconnaissance ne présente pas de réel intérêt. » Par ailleurs, pour le Cese, les chambres régionales d’économie sociale (et solidaire) n’ont pas vocation à devenir des chambres consulaires, en d’autres termes des établissements publics, à l’instar des chambres du commerce et de l’industrie (CCI) existantes. En savoir plus : www.recma.org/node/3197. Le contrôle de gestion économique et financier (CGefi) a également été interpellé par le gouvernement au sujet du projet de loi-cadre sur l’ESS. Il se prononce pour la définition d’un périmètre « large » de l’ESS, en affirmant des valeurs socles (finalité sociale ou solidaire, mode d’organisation démocratique et non-lucrativité ou lucrativité restreinte, ces derniers termes devant être précisés …

Parties annexes