Résumés
Résumé
La trajectoire stratégique d’une banque coopérative, le Crédit mutuel Anjou, est au coeur de cet article. Il apparaît que la mission initiale, appelée « dimension politique », centrée sur les préoccupations sociales des individus – faciliter l’accession au crédit au meilleur coût pour l’amélioration de la condition matérielle et morale des individus – s’est érodée au fil du temps. En revanche, la gestion des activités bancaires, appelée « dimension support »– – faciliter le développement et la rationalité des activités de production et de commercialisation des produits et services bancaires – constitue un ensemble de préoccupations majeures. Le sociétaire est devenu un client, étudié et ciblé, qui se voit proposer produits et services selon des pratiques comparables à celles des banques capitalistes. L’auteur souligne les enjeux à regagner une légitimité de banque coopérative pour s’éloigner de la banalisation et faire reculer le risque de démutualisation, en redonnant toute sa place à la gestion du sociétariat.
Abstract
This article looks at the strategic path of a cooperative bank, Crédit mutuel Anjou. The bank's initial mission, called the “political dimension,” centered on the social concerns of individuals—facilitating access to credit at the best rates to improve the material and moral condition of individuals—has apparently eroded over time. In contrast, the management of banking activities, called the “support dimension”—facilitating the development and rationalization of the production and marketing activities of banking products and services—has been a major priority. The member has become a studied and targeted customer to whom products and services are offered according to practices that are comparable to those of capitalist banks. The author emphasizes the issue of regaining the legitimacy of a cooperative bank to distance itself from the commercial mainstream and minimize the risk of de-mutualization while reaffirming the central importance of serving members.