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En m’appuyant sur ma démarche réflexive réalisée au cours de ma thèse portant sur l’expérience d’exil de femmes réfugiées palestiniennes au Liban, cet article propose une réflexion éthique autour de la question suivante : comment le chercheur peut-il comprendre l’Autre et porter sa voix dans le cadre d’une démarche empirique ? Pour tenter de répondre, je fais un retour sur la façon dont ma position de chercheuse femme, ajnabiyyé, non musulmane, non palestinienne et engagée à « porter les voix » des femmes, s’est négociée à l’intérieur du milieu de recherche et au-delà. L’article débute par la présentation de la méthodologie de l’étude. J’y revisite ensuite les différentes problématiques qui m’ont amenée à me questionner sur ma compréhension de l’expérience des femmes palestiniennes, de ma légitimité à parler fidèlement « en leur nom » et, par conséquent, de la pertinence de mes choix méthodologiques et théoriques pour y parvenir.