Résumés
Résumé
Le délai entre le moment où elle subit des actes d’agression et celui où la victime de telles agressions entame des procédures judiciaires civiles peut parfois être de quelques décennies, surtout si elle était mineure au moment des agressions. La prescription du recours de la victime d’agression sexuelle a ceci de singulier que l’extinction du droit de poursuivre peut survenir avant même que la victime n’ait été en mesure d’établir le lien entre les actes fautifs et le préjudice souffert. La question de l’impossibilité d’agir des parents, comme motif de suspension de la prescription suscite plusieurs questions liées au rôle du tuteur et à la protection de l’enfant. L’analyse de la décision Christensen c. Archevêque catholique romain de Québec nous permet de remettre en contexte la délicate question des agressions sexuelles d’enfants, à la lueur notamment de la Convention sur les droits de l’enfant.
Abstract
Several decades may elapse between a sexual assault on a person and the filing of a civil action, especially when the victim was underage at the time of the assault. In this type of situation, extinctive prescription can adversely affect the victim’s recourse and indeed, may extinguish the right to obtain indemnification even before the victim has realized the existence of a causal relation between the wrongful act and the injury suffered. In these cases, parents acting in their capacity as tutors may also be unable to act on behalf of their pupils. Suspension of prescription raises several issues relating to the parents’ role as tutors as well as to their duty to protect their children. This comment analyses the case of Christensen v. Roman Catholic Archbishop of Québec and aims at encouraging the courts to examine the sensitive issues surrounding the sexual abuse of children in light of the Convention on the Rights of the Child.
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