FR :
Bien qu’elle puisse être abordée sous plusieurs aspects, l’inconduite sexuelle constitue également une dérogation à la déontologie professionnelle. Depuis 1976, on compte une trentaine de décisions et jugements disciplinaires québécois qui traitent de l’inconduite sexuelle des professionnels de la santé. Ceux-ci sont médecins, infirmiers, infirmiers auxiliaires ou psychologues. A une exception près, le professionnel est de sexe masculin et, souvent, la plainte provient d’une personne âgée de dix-huit ans ou moins.
Seul le Code de déontologie des psychologues contient une disposition spécifique interdisant les relations sexuelles. Les autres codes réfèrent à la conduite irréprochable et à la relation de confiance. Par ailleurs, en raison de la nature de l’infraction reprochée, les comités de discipline s’inspirent beaucoup des règles du droit pénal lorsqu’ils entendent et évaluent la preuve des parties. Enfin, c’est aux corporations professionnelles que revient la responsabilité de prévenir l’inconduite sexuelle de leurs membres et de décourager efficacement une pratique reconnue comme inacceptable mais pourtant à la hausse chez certains professionnels.
EN :
Although it can be characterized in many ways, sexual misconduct definitely constitutes a breach of professional ethics. Since 1976, there have been approximately thirty disciplinary decisions and judgments in the province of Quebec involving the sexual misconduct of health professionals from the following categories: doctors, nurses, nursing assistants and psychologists. In all cases but one, the health professional was male, and often the complainant was eighteen years of age or younger.
Only the Code of ethics of psychologists contains a provision specifically prohibiting sexual relations. The other codes make reference to "behaviour beyond reproach" and "relationship of trust". Due to the nature of the alleged offence disciplinary committees are heavily influenced by criminal rules of evidence. Finally, it is up to the professional corporations to prevent the sexual misconduct of their members by effectively discouraging a practice that is universally condemned and yet on the rise among certain health professionals.