Résumés
Résumé
La confiance, base des relations commerciales, doit particulièrement être assurée quand il s’agit de contrats internationaux de commerce. Ce besoin de sécurité est à l’origine de deux instruments financiers, dont l’un est adapté aux intérêts de l’acheteur (garantie contractuelle), l’autre, à ceux du vendeur (crédit documentaire). Malgré cette différence d’objet, les deux ont en commun le but de consolider le cadre contractuel. C’est en vertu de l’obligation générale de bonne foi, et dans l’intérêt des parties, que sont élaborés les mécanismes juridiques qui rendent possible, indépendamment du contrat de vente, l’exécution des obligations du vendeur ou de l’acheteur; il ne peut donc être admis que le bénéficiaire de tels droits en abuse aux dépens de la bonne foi. Quand il y a fraude, l’obligation autonome, assumée par un tiers (banque ou compagnie d’assurance), perd son indépendance; la prestation ne peut plus être réclamée, mais c’est le tribunal, non la banque (sauf exception), qui doit en décider. L’étude des caractéristiques respectives du crédit documentaire et de la garantie contractuelle, de même que des cas où la fraude du bénéficiaire a été reconnue, permet de conclure que pour un crédit, l’existence d’une fraude est généralement une question de degré d’inexécution des obligations du bénéficiaire, tandis que pour une garantie, c’est davantage une question de circonstances. En dépit de leurs traits communs, il faut être prudent quand on invoque les principes de la lettre de crédit, pour les appliquer à une situation où il s’agit d’une lettre de garantie; l’inverse est aussi vrai.
Abstract
The notion of confidence, which is the basis of any commercial relationship, is of particular importance in matters of international commercial contracts. This need for security has given rise to two financial instruments of which one is more adapted to the interests of the buyer (contractual guarantee), and the other, to those of the vendor (documentary credit). In spite of these diverging purposes, both have as a common element the aim of strengthening the contractual relationship. It is the requirement of good faith as well as the individual interests of the parties which has lead to the creation of certain juridical instruments capable of ensuring fulfilment of the buyer's or seller's obligations, and which exist independently of the contract of sale itself. However, the fitularies of these rights cannot exercise them in an abusive fashion. In cases of fraud, the separate obligation assumed by a third party, such as a bank or an insurance company, ceases to exist autonomously. Any prestation normally owed may no longer be claimed if the court, rather than the bank (except in certain circumstances), so decides.
An examination of the particular characteristics of contractual guarantees and documentary credits, in situations where the creditor's fraud has been established, allows one to conclude that in matter of credit, fraud relates to the degree of non-fulfilment of the beneficiary's obligations, whereas in the case of a guarantee, it is the same, but also it depends upon the facts. Despite certain features which letters of credit and letters of guarantee have in common, one must be prudent in invoking principles relating to the former and applying them to situations involving the latter and vice versa.
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