Résumés
Résumé
L’université constitue un site important d’affirmation de diverses identités maories, et c’est là que s’expriment et se négocient les rapports aux autres, maoris et non maoris. L’entrée à l’université, c’est l’occasion d’une confrontation directe avec les « deux mondes », l’un occidental et l’autre maori. Plusieurs font alors vite l’expérience de l’université comme un lieu étranger, un lieu non maori. Cependant, l’entrée à l’université signifie aussi la rencontre de jeunes Maoris provenant de toute la Nouvelle-Zélande. Ces rencontres sont enthousiasmantes, mais elles peuvent aussi être stressantes et décevantes puisque la rhétorique très politisée concernant les « vrais » Maoris en opposition aux « faux » Maoris est très prégnante, et plusieurs sont vite appelés à devoir justifier leur maoritude. La transition n’est donc souvent pas facile. Pour ceux qui décident de poursuivre leurs études, cependant, cette période de leur vie associée à leurs études universitaires est considérée comme déterminante, et ce, autant pour leurs engagements dans les mondes maoris que dans la société plus large. Cette période est d’ailleurs vécue par plusieurs comme une étape charnière, celle de la « découverte » et/ou de la (ré)affirmation de leur identité maorie par toutes sortes de moyens, dont un attachement particulier aux lieux distinctement maoris de l’université.
Abstract
The university constitutes an important site of (re-)affirmation for diverse Maori identities, where relationships among Maori and between Maori and non-Maori are negotiated and shaped. Higher education entails a direct confrontation between “two worlds”, one Western and the other Maori. Many students experience the university as an alien location, as it is a place deemed non-Maori. However, this site can also be an opportunity for Maori students to meet other young Maori from all over New Zealand. Such encounters are exciting, but they can also be stressful or disappointing due to the prominent and highly politicised rhetoric about “real” in contrast to “false” Maori identities. In such a context, many are soon asked to justify their Maori-ness. The transition is thus not always easy. For those who decide to pursue their studies, however, their university years are considered determining ones, shaping their engagements as much in the Maori worlds as in society in general. Attending university is experienced by many as a turning point; it is a time of “discovery” and/or (re-)affirmation of their Maori identities. This is made possible through a variety of means including a particular attachment to distinctly Maori sites at the university.