Résumés
Résumé
Les assemblages fauniques et d’autres données concernant la subsistance sur les sites archéologiques du Sylvicole dans la région de Quoddy, au Nouveau-Brunswick, indiquent que les populations autochtones pratiquaient un mode d’acquisition centré sur les ressources de la zone littorale mais incluant également les ressources des eaux côtières et les habitats terrestres et d’eau douce proches de la côte. La chasse de deux espèces de phoque, le phoque commun (Phoca vitulina) et le phoque gris (Halichoerus grypus), représente un volet important des différentes stratégies d’acquisitions. Les populations autochtones chassaient les phoques surtout dans la zone littorale, quand ceux-ci s’échouaient sur les crans rocheux pendant les saisons de mise-bas, de reproduction et de mue : printemps/été pour le phoque commun; janvier-mars et début du printemps pour le phoque gris. Les phoques étaient probablement exploités pour leur huile, leur viande et leur peau. Les analyses d’isotopes stables de résidus carbonisés sur les tessons de céramique indiquent que de la viande de phoque était cuite dans des récipients de poterie. L’analyse d’isotopes stables sur des restes de chiens domestiques suggère que, dans les analyses fauniques des sites côtiers de la région de Quoddy, l’importance des ressources marines (tel le phoque) dans la diète des populations préhistoriques est sous-estimée. À partir des données rassemblées sur la zooarchéologie, le régime alimentaire et l’histoire culturelle, l’auteur fait l’hypothèse que, dans la région de Quoddy, l’exploitation des ressources maritimes, y compris celle des phoques, a culminé durant le Sylvicole moyen.
Abstract
Faunal assemblages and other subsistence information from Woodland period archaeological sites in the Quoddy Region, New Brunswick, indicate that Native people practised a foraging adaptation focussed on the resources of the littoral zone, but also involving resources from inshore waters and from near-shore terrestrial and freshwater habitats. A significant aspect of this littoral foraging strategy was the hunting of two species of seals : the harbour seal (Phoca vitulina) and the grey seal (Halichoerus grypus). Native people hunted seals in the littoral zone, when the latter were hauled out on intertidal ledges, during their breeding, pupping and moulting seasons : spring/summer for harbour seals; January- March and early spring for grey seals. They probably exploited seals for oil, meat and hides. Stable isotopic analyses of carbonised encrustations on ceramic sherds suggest Native people sometimes cooked seal meat in pottery vessels. Stable isotopic analyses of domestic dog skeletons suggest that faunal analyses of Quoddy Region coastal sites underestimate the importance of marine resources, such as seals, in the diets of the people who inhabited these sites. Taken together, the zooarchaeological, paleodiet and culture historical information suggest that marine resource exploitation, including exploitation of seals, peaked during the Middle Woodland period.