Résumés
Abstract
Cet essai propose une nouvelle manière de considérer la bureaucratie néolibérale au sein du champ de l’art contemporain en mettant l’accent sur la manière avec laquelle les abstractions administratives sont vécues concrètement. La bureaucratie se définit comme un processus d’abstraction de la réalité en des normes, des processus et des catégories qui, à l’ère néolibérale, proviennent essentiellement de l’entreprise privée. Puisque ces abstractions deviennent souvent plus importantes que les réalités qu’elles décrivent, je propose une analyse d’oeuvres contemporaines qui explorent la réalité du travail d’artiste sous la bureaucratie néolibérale et la violence symbolique que cette dernière engendre. Par le biais d’une lecture de Popularity (2012) de Joshua Schwebel, de The Gathering (2020) par John Boyle-Singfield et de l’installation Le Ministère (2022) par le collectif CODE BLANC, il s’agit de mettre en lumière l’infrastrucutre administrative de l’art contemporain, afin de questionner ses fondements idéologiques et de rendre ses conséquences visibles.