Résumés
Résumé
Dans cet article, nous nous penchons sur deux caricatures françaises du XVIIIe siècle et sur leurs différents tirages parus au courant des XVIIIe et XIXe siècles : Triomphe des Arts Modernes ou Carnaval de Jupiter, d’auteur inconnu, et L’Assemblée de Brocanteurs, attribuée au comte de Caylus. Empruntant aux méthodologies des études de la culture matérielle et visuelle, nous examinons la signification cachée du geste éditorial qui consiste à produire de nouveaux tirages de ces plaques de cuivre, geste riche de similarités avec la nature même de la satire et avec la matérialité de l’estampe. En déchiffrant l’iconographie dense de chaque image et en examinant les différences dans le fonctionnement de chaque estampe selon la date du tirage, nous traitons de la tendance de ces caricatures à citer de façon parasitique les cibles de leurs attaques. Par ailleurs, nous mobilisons l’interprétation de Miriam Hansen de l’essai de Walter Benjamin, « L’Oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique », afin d’analyser l’importance de la matérialité de l’estampe par rapport au statut de chaque nouveau tirage et de réfléchir aux notions d’« image » vs « chose », et d’éloignement vs proximité.
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Parties annexes
Acknowledgements
I would like to thank the audience of the Art, Art History and Visual Studies Intermezzo series at Duke University, in particular Gennifer Weisenfeld, Sheila Dillon, and Mark Olson, for their insightful questions and comments. Neil McWilliam, Elizabeth Rodini, Rebecca Brown, and Elizabeth Mansfield made invaluable contributions to drafts of this paper.