Résumés
Résumé
En juin 2008, les photographes Adam Broomberg et Oliver Chanarin étaient « embarqués » (« embedded ») au sein de l’armée britannique dans la province de Helmand en Afghanistan et ont réalisé The Day Nobody Died en réponse aux événements et aux violents incidents qui ont eu lieu pendant leur engagement. Les images de cette série ressemblent à des abstractions colorées et non à des photographies conventionnelles : alors que le papier photographique a été exposé, rien de reconnaissable n’apparaît dans les oeuvres. The Day Nobody Died est le résultat d’une négociation entre l’imaginaire créatif des artistes sur les conflits armés et les images assainies de la guerre qui découlent souvent, d’une part, des programmes d’art militaire subventionnés par l’État et, de l’autre, du journalisme d’entreprise. Les questions qu’adresse The Day Nobody Died portent tant sur le médium de la photographie en lui-même que sur la façon dont celui-ci représente la guerre. Cet essai soutient qu’en ne montrant pas la violence de la guerre de la manière photographique traditionnelle, cette série d’images entreprend un examen autoréflexif sur la pratique plus large de la photographie de guerre. Ce refus de The Day Nobody Died est une résistance à ce que Jean-Luc Nancy appelle la tendance propre à la violence de faire image en soi. Cet essai aborde les questions de violence, de guerre et d’image par le biais des travaux de Judith Butler, Jean-Luc Nancy et Geoffrey Batchen, parmi d’autres. L’auteur place The Day Nobody Died dans la tradition d’une culture visuelle critique qui est concernée par ses propres opérations et par les relations qu’elle ouvre sur le monde.
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