Résumés
Résumé
Quand Sigmar Polke et Gerhard Richter entament leurs carrières dans les années 1960, l’histoire de l’art est encore régie par l’idée d’un progrès allant de l’art figuratif à l’art abstrait. Dans ce contexte, la représentation de l’espace par des dispositifs traditionnels n’est plus le sujet de l’art, puisque les peintres modernes ont réfléchi à la planéité de l’image en réduisant la peinture à ses éléments de base, soit la couleur et la forme. Les tableaux de Richter et Polke contredisent cette notion de progrès linéaire. Ils nient la dialectique de la « figuration » et de l’« abstraction », surtout les concepts compétitifs de « planéité » et d’« espace fictif ». Leur révision des différents styles, genres et éléments picturaux peut se comprendre comme une réflexion sur les implications sociales et politiques des concepts stylistiques, de même que sur le fardeau idéologique des formes représentationnelles. Un examen d’images exemplaires des modes de représentation privilégiées dans leurs oeuvres – les célèbres fenêtres, rideaux et peintures transparentes de même que d’autres dispositifs moins explicites – révèle que les deux artistes ont opté pour une position intermédiaire qui triomphe de la polarisation entre l’image comme fenêtre et l’image comme surface plane.
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