Résumés
Résumé
Parmi les diverses représentations visuelles de la Vierge à l’apogée de son culte, à la fin du Moyen-Âge, se trouve le thème populaire de la Vierge de l’Humilité. Son origine est souvent associée à la fresque de Simone Martini peinte v. 1335–40 au-dessus de la porte sous le porche occidental de la cathédrale d’Avignon. La fresque montre la Vierge tenant l’enfant Jésus dans ses bras, assise sur la terre : humus = humilitas. L’examen attentif de l’art italien précédant indique que le type de la Vierge posée au sol fut inséré dans les scènes de la Vie de la Vierge antérieurement à la fresque de Simone Martini. Par exemple, dans la fresque de Giotto à Padoue la Vierge de l’Annonciation s’agenouille devant l’archange Gabriel, alors qu’auparavant elle se tenait presque toujours debout, et la Vierge s’évanouissant dans la Crucifixion, en partie soutenue par les Maries, descend sur ses genoux avant de s’étendre complètement au sol, ce que l’on voit, par exemple, dans la Crucifixion d’Ambrogio Lorenzetti du Musée Fogg à Cambridge. Aussi, dans la peinture populaire contemporaine italienne, la Vierge est souvent représentée assise sur le sol dans les représentations de la Sainte Famille. En coïncidence avec l’origine de la Vierge de l’Humilité, dans le livre de Pétrarque conservé à la bibliothèque Ambrosienne à Milan, Simone Martini a représenté Virgile, poète lauréat, assis dans la nature. Il semble qu’à cette époque la terre, ou la nature, perdait en partie son sens religieux négatif qui se voyait remplacé par l’idée d’une force créatrice et inspiratrice. Mon étude met aussi en lumière le patronage du petit polyptyque pliable « Orsini » de Simone Martini par le cardinal Napoléon.
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