Résumés
Résumé
La carrière d’Émily Carr, tout comme les thèmes artistiques qu’elle choisit de développer, étaient pour le moins inusuels chez une femme artiste du début du 20e siècle. Comme nous le savons, elle rejeta les principes de la trop convenable peinture féminine qui se faisait à Paris à l’époque et qu’endossaient ses contemporaines en Colombie-Britannique, pour se lancer dans les techniques novatrices du Fauvisme, ainsi que dans un ambitieux projet de catalogage des villages aborigènes isolés au fin fond de la Côte Ouest et de leurs totems. Cet article se penche sur l’évidence présente dans la peinture de Carr et dans ses écrits inspirés de sa vie marquée de confrontations et de tensions, conséquence de son refus de se plier à la condition féminine de son temps. En raison des rapports problématiques que Carr entretint très tôt avec les hommes, ses attitudes prirent modèle sur le « complexe de masculinité » tel que décrit par Karen Horney. En raison de son style avant-gardiste, sa peinture fut étiquetée de « virile », malgré le fait que, pour compenser son rejet du rôle féminin trop répressif, elle privilégia l’imagerie célébrant le côté maternel des amérindiennes, ainsi que les forces péremptoires de Dzonokwa, figure féminine légendaire du peuple Kwakwaka’wakw. Les expériences éprouvantes qu’elle vécut sont de plus reflétées dans ses lettres et ses récits sous la forme de personnages divergents.
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