Résumés
Résumé
En décembre 1947, l’Associated American Artists Gallery de New York exposait les tableaux et les oeuvres sur papier de Marion Greenwood, revenue d’un « séjour de presque deux ans en Chine du Sud ». La plupart des textes de l’exposition insistaient sur le séjour en Chine de l’artiste, séjour qui s’était en fait limité à une période d’un an dans la colonie britannique nouvellement reconquise de Hong Kong et à une visite de seulement quatre jours dans ce que l’artiste avait elle-même identifié comme la « vraie Chine ». Cet article tente de comprendre pourquoi Greenwood choisit de replacer sa production dans un plus large contexte chinois, et il analyse surtout les conséquences de ce glissement géo-politique; les notions bien établies d’une Chine nécessiteuse revenaient constamment dans les comptes-rendus, réduisant souvent la portée des images de Greenwood à des rapports sur les conditions « misérables » et « lamentables » des Chinois. Une telle orientation de son travail avec la vision d’une nation infirme composée de « petites » gens à moitié morts de faim, faisait de ses images des témoins crédibles dans une campagne bien orchestrée pour persuader le gouvernement américain de soutenir les forces assiégées de Tchang Kaï-Chek. Dans les décades qui suivirent leur réception initiale, les peintures et les gravures de Greenwood continuèrent de susciter des commentaires qui les rendaient sujettes à des interprétations changeantes, mais toujours hautement politisées.
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