Résumés
Résumé
Cet article analyse l’arrivée des femmes artistes noires sur la scène artistique canadienne dans les années 80 en examinant l’exposition-jalon, Black Wimmin: When and Where We Enter. Elle montrait les travaux de onze femmes artistes faisant partie de la diaspora africaine du Canada. Présentée d’abord à A Space Gallery de Toronto en janvier 1989 et se déplaçant, la même année, à travers le Canada, vers quatre autres galeries gérées par des artistes, cette exposition créait deux précédents : d’abord elle se donnait comme un exemple significatif de travail anti-raciste et, ensuite, elle écrivait un chapitre important du développement culturel de l’histoire canadienne de l’art. En effet, elle était la première exposition canadienne à être vouée entièrement au travail de femmes artistes noires et, aussi, la première à être entièrement organisée par des femmes conservateurs toutes d’origine africaine.
Cet essai considère l’exposition Black Wimmin: When and Where We Enter, comme un texte postcolonialiste engagé dans une pratique artistique activiste et examine comment les oeuvres individuelles deviennent aussi des textes disruptifs par leur exploration particulière de la construction identitaire du sujet qu’est la femme noire de la diaspora. Utilisant des stratégies postcolonialistes pour analyser ce projet comme un texte « créatif », essayant d’« affecter » la situation des femmes artistes noires du Canada, cette étude fonctionne ultimement comme une analyse critique et comme une documentation historique de l’exposition, Black Wimmin: When and Where We Enter, de ses artistes et de leur production.