Résumés
Résumé
Les représentations de femmes noires dans l’art occidental déflent toute classification facile. Les catégories traditionnelles du nu (« nude/naked ») en histoire de l’art, fondées sur un discours psychanalytique européocentrique et sur des normes colonialistes de beauté et de comportement sexuel sont inaptes à transiger avec la complexité de la représentation du corps de la femme noire. Cette représentation a connu historiquement une double fétichisation, fondée à la fois sur une perception d’un manque racial et sexuel. Le Nu de couleur, 1932, de Dorothy Stevens est symptomatique de cette fétichisation unique, état qui reste indicatif du positionnement de la « femme noire » comme l’autre de la féminité blanche idéalisée. Pendant que Nu de couleur situe la « femme noire » comme étant sexuellement agressive, exotique et hors norme, les nus féminins contemporains apparemment inoffensifs révèlent une tradition d’opposition délibérément fondée sur la race.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger