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L’attention : une inquiétude interdisciplinaire
La question de « l’attention » a pris un essor considérable dans les dernières décennies. Entre les troubles de l’attention, les réflexions sur l’ère numérique et le « multitasking », l’indifférence et la distraction, l’invisibilité des discours subalternes (compris en deçà de l’attention) ou l’explosion des thématiques du « souci », nombreux sont ceux et celles, en sciences sociales comme en philosophie, qui aujourd’hui remettent en question la complexité du phénomène. Pourtant, la nature même de ce qui fait « l’attention » reste difficile à circonscrire, comme le démontrent aussi bien les études récentes d’Yves Citton sur l’Écologie de l’attention que les réflexions des éthiciennes du care depuis les années 1990. Saisies entre ses dimensions ontologique et affective, éthique et politique, économique et esthétique, les réflexions sur l’attention comportent une dimension interdisciplinaire qui participe de ce que nous entendons développer dans ce numéro sous le thème de « politiques de l’attention ».
Sur le plan théorique, l’attention fait l’objet de différentes approches qui cherchent à la définir conceptuellement. Or il s’agit d’un concept ouvert, affecté et situé, considérant que « faire attention à » requiert nécessairement un complément, quelque chose ou quelqu’un·e vers quoi ou vers qui l’attention se tend et dont le contact suppose la potentialité d’influences conjointes. L’attention est nécessairement relationnelle et, ce faisant, appelée à prendre une multitude de formes selon les objets auxquels elle se lie. Creusant à nouveaux frais le débat entre volontarisme et déterminisme, les six articles qui constituent ce numéro s’affairent à cerner la question de l’attention à travers ses plus hautes aspirations et ses possibilités éthiques, tout comme ils examinent les dérives actuelles qui peuvent y être associées. Sur les plans politique comme éthique, par exemple, donner son attention à quelqu’un·e peut aussi bien se déployer dans une relation de soin que dans une dynamique de profilage. Cette attention peut s’orienter en toute réceptivité vers le réel, sans prédéterminer son objet, comme elle peut réifier un cadrage préexistant qui hiérarchise les vies. Sur le plan existentiel, l’attention informe à la fois sur ce à quoi nous tenons et ce qui constitue de la valeur à nos yeux, tout comme elle révèle ce qui nous travaille et nous structure. Sur le plan épistémologique, enfin, elle contribue à la mise au jour de nouveaux éléments du savoir et à la décolonisation de ce qui opérait jusqu’alors en sous-bassement, bien qu’elle demeure toujours située dans un contexte qui conditionne en partie ses possibilités d’incarnation et ses orientations. C’est dire, donc, qu’il y a des phénomènes attentionnels, des situations structurantes et des rapports de pouvoir qui, ensemble, constituent des cultures de l’attention qui encouragent certaines formes d’attention plutôt que d’autres.
En plus d’être un concept difficile à définir et un sujet de recherche au sens propre, l’attention est aussi le prérequis épistémologique à l’avènement de différents sujets d’étude. C’est en effet grâce à la capacité d’attention que se constituent activement la valorisation de certains objets et l’apparition de nouvelles valeurs, de problématiques ou de méthodes avant-gardistes. Sur le terrain pratique, les travaux contemporains sur l’attention se caractérisent par une diversité d’approches et de points de vue qui s’attachent aussi bien à la théorie critique (Estelle Ferrarese, Axel Honneth, Harmut Rosa) qu’à la pensée postcoloniale et à l’écoféminisme (Elsa Dorlin, Val Plumwood), à la phénoménologie (Nathalie Depraz, Paul Ricoeur), à la sociologie des émotions (Pascale Molinier, Eva Illouz), à la psychologie (Bernard Golse, Laure Léger, François Maquestiaux), à la théorie politique et morale (Sandra Laugier, Joan Tronto, Simone Weil), à l’étude des nouvelles technologies (Bernard Stiegler, Emmanuel Kessous), ou encore à l’économie politique (Franck Georg). Si toutes ces perspectives ne se ressemblent pas, une conscience commune des écueils de l’attention dans la modernité avancée les rassemble toutefois sous une même « politique du présent », pour paraphraser Michel Foucault, tout comme la nécessité de penser politiquement leurs effets. S’il est vrai que la capacité d’attention participe à l’avènement de tout sujet d’étude, il nous apparaît aussi important d’interroger les préoccupations transversales, souvent matérielles, qui caractérisent aujourd’hui l’attention multiforme et multipliée à l’attention.
Ce numéro thématique propose de réfléchir à cette dernière dimension de l’attention à partir de son interdisciplinarité, en l’abordant sous ses différents angles et ses multiples acceptions. Une approche interdisciplinaire des phénomènes attentionnels est peut-être, en effet, la meilleure manière de cerner dans leur globalité les cultures attentionnelles qui se dessinent actuellement et leurs effets sur le système des relations – individuelles, sociales, politiques – qui nous définissent. Nous faisons le pari que la mise en dialogue d’une pluralité d’approches peut nous permettre d’accéder au sens proprement politique de l’inquiétude qui les rassemble et les fait se rencontrer sous l’impératif d’une thématique commune. Sont politiques à nos yeux, parce qu’elles viennent d’une action humaine organisée, les formes de vie, les subjectivités et les conceptions de l’être humain constitutives des multiples formes de l’attention, tout comme les conditions matérielles qui les rendent possibles. Que peut vouloir dire aujourd’hui « porter attention » à quelque chose ? Quelles sont les différentes significations politiques de l’attention, comment les réfléchir sans les réduire ? Quelles sont les conditions de cette ou de ces attentions ? Pourquoi portons-nous attention à ceci plutôt qu’à cela, et quelles en sont les conséquences ? Qui porte attention à quoi, et comment ? L’acte de porter attention à une chose implique-t-il nécessairement que nous en ignorions d’autres ? Attention et inattention sont-elles les deux faces d’une même réalité ? Notre attention est-elle trop sollicitée ? Pas assez ? Peut-on éduquer « la » ou « les » attentions ? Quels sont les affects et les normes impliqués dans l’attention et dans quelles circonstances ? Autant de questions auxquelles nous portons nous-mêmes attention, et par lesquelles nous souhaitons mettre en jeu la matérialité du sensible à une époque où la redéfinition des valeurs et des cadres sociaux et politiques rend ces enjeux incontournables. Saisir les conditions matérielles de l’attention devient ainsi le moyen heuristique à l’appui d’un questionnement politique qui repose lui-même sur la critique du langage, des institutions et des relations humaines qui s’y définissent.
Organisation du numéro
Les articles présentés dans ce numéro forment trois grands axes de réflexions, que l’on dira différemment éthique, épistémologique et plus proprement politique dans le choix des thèmes, bien qu’une même recherche politique, comme nous l’avons dit, traverse l’entièreté du numéro. S’inspirant des approches de la phénoménologie matérialiste, le premier axe interroge d’abord le rôle de l’attention et de ses dispositions dans la constitution politique du soi et dans ses relations aux autres et au monde. Les contributions de Pascale Devette et de Sophie Bourgault se répondent ici sur le terrain conjoint de l’éthique et de l’attention aux états affectifs qui encadrent les relations humaines comme les désirs d’autonomie les plus profonds. Pour ces deux autrices, la matérialité de l’attention se décline dans les interstices irréguliers d’un noyau individuel fondateur toujours constitutif du vivre ensemble. S’intéressant à la « vulnérabilité » de l’attention » comme à sa porosité constitutive, c’est-à-dire à la manière dont les rapports sociaux et les conditions matérielles dans lesquelles elle se déploie affectent la capacité d’attention, Devette élabore dans son article (« Attention, justice sociale et éducation : les apports de la philosophie de Simone Weil pour une pédagogie de l’attention ») les prémisses d’une « pédagogie de l’attention ». C’est dans la pensée de la philosophe Simone Weil qu’elle trouve matière à réflexion, notamment dans son concept d’« attention créative », à distinguer d’une autre espèce d’attention fondée sur la volonté et le contrôle. L’attention créative commande l’apprentissage d’un détachement – de soi et des codes sociaux – qui permet au sujet de mieux percevoir ce qui reste invisible pour l’attention ordinaire, et d’ainsi acquérir une plus grande « autonomie attentionnelle », garante d’un rapport éthique véritable à autrui et au monde. Celui-ci est intrinsèquement politique, selon l’autrice, en ce qu’il déconstruit à la racine les mécanismes de la « hiérarchisation des vies » qui contreviennent à l’égalité et à la justice sociales.
C’est dans un esprit similaire que Bourgault (« Attention, injustices épistémiques et humilité ») explore ensuite les liens entre le concept d’attention et les débats sur les injustices épistémiques. Prenant pour objet d’étude les difficultés des milieux cliniques à répondre aux besoins des personnes marginalisées (racisées, pauvres, genrées, âgées, etc.) et les ratés du système de santé canadien en la matière, elle trouve dans les concepts d’« écoute attentive » et d’« humilité relationnelle » développés par les philosophes Miranda Fricker et Hans-Georg Gadamer, ainsi que dans les éthiques du care, des assises pour transformer les pratiques de soin dans le sens d’une plus grande justice médicale pour tous et toutes. Elle partage avec Devette l’intuition forte que la capacité d’attention, dans sa dimension éthique, exige du sujet une certaine pratique de renoncement, un rapetissement positif du soi qui le rend disponible au monde et à autrui.
Le deuxième axe rassemble ensuite les propositions plus directement épistémologiques du numéro. À travers des démarches théoriques qui empruntent à la théorie critique, à l’analyse littéraire et aux approches post-foucaldiennes, les contributions de Marcelo Otero et d’Yves Citton participent à la mise en perspective de la notion de « régime attentionnel », un concept qui vise à comprendre et à circonscrire les diverses conditions attentionnelles dans leurs dimensions épistémologiques, méthodologiques et historiques – et donc politiques, suivant les schèmes théoriques d’où elles émergent. Ces deux auteurs creusent à leur façon les liens constitutifs entre la matérialité des discours et les relations au monde qu’induisent différents régimes attentionnels à différentes époques, en mettant l’accent sur la nôtre en particulier. C’est de façon plus classique d’abord qu’Otero (« Le/la sociologue et sa licorne : attention, émotion et intersection ») examine le problème des conditions de compréhension du discours sociologique, en problématisant certaines des logiques attentionnelles – dont la ressemblance et l’analyse – qui lui ont donné forme à différents moments de l’histoire. S’intéressant à ces logiques afin non seulement de saisir leurs dynamiques internes, mais aussi d’évaluer leurs impacts sur les pratiques d’intervention, notamment dans le champ d’études des « déviances », il montre comment la convergence historique entre les régimes de l’anomalie et de l’anormalité a fini par créer une ambiguïté constitutive dans la « manière de lire le social » – c’est-à-dire d’y porter attention et d’y donner sens – propre aux sociologues comme aux intervenant·es sociaux·ales (policier·ères, travailleur·euses sociaux·ales, médecins, etc.), jusqu’à influencer aujourd’hui encore les manières de « gouverner » les corps.
S’éloignant du plan diachronique pour se poser plutôt sur celui, horizontal, de la coexistence des régimes attentionnels, Citton (« Discours collapsologues et attitudes collapsonautes ») porte un regard bien différent sur les possibilités relationnelles qui s’ouvrent à nous dans le présent. Il s’inscrit ce faisant dans la perspective de la collapsologie, un discours popularisé surtout aux États-Unis et en Europe « visant à nous rendre attentifs collectivement aux risques d’effondrement systémique » (para. 2) portés par les logiques de la société industrielle, afin d’y apporter certaines réponses. Il oppose ainsi aux régimes d’attention « extractivistes » aujourd’hui hégémoniques (renvoyant notamment à l’économie de l’attention) des régimes d’attention dits « collapsonautes », qu’il découvre par exemple dans l’art et dans l’attitude religieuse. Si les régimes attentionnels non extractivistes qu’il décrit n’ont pas vocation à remplacer les premiers, qui demeurent à ses yeux nécessaires à la vie, ils peuvent néanmoins nous apprendre à entrer en relation de manière plus respectueuse avec notre environnement et avec autrui. Otero et Citton ont ainsi en commun d’observer des logiques de catégorisation qui sont inévitables, mais qui, lorsqu’elles sont isolées et réifiées, nous font passer à côté de l’épaisseur comme des différentes textures de la vie sociale, humaine et non humaine.
Le troisième axe regroupe enfin les propositions que l’on dira plus proprement politiques, pour caractériser un certain regard porté sur la matérialisation institutionnelle des régimes attentionnels. Les auteurs et autrices réunis sous ce chapeau font l’analyse de régimes attentionnels particuliers – la division des temps de travail/loisir et le cyberespace –, en s’intéressant à leurs manifestations dans l’espace social, aux discours qui les portent, ainsi qu’aux relations de pouvoir qu’ils mettent en place. La contribution de Jonathan Martineau et Jonathan Durand Folco et celle de Julie Paquette posent chacune à sa manière un regard sociopolitique sur les conditions de l’attention, retrouvant la matérialité de ce thème dans l’épaisseur des pratiques quotidiennes où celui-ci se joue et se déjoue. Ce faisant, ces auteur·rices retrouvent aussi sur un tout autre plan – celui des pratiques hétéronomes qui lui donnent forme – la dimension de l’individu et du soi déjà cernée par notre premier axe de réflexion. L’étude de Martineau et Durand Folco (« Paradoxe de l’accélération des rythmes de vie et capitalisme contemporain : les catégories sociales de temps à l’ère des technologies algorithmiques ») s’intéresse à l’attention du point de vue de ce qu’ils appellent le « capitalisme algorithmique », terme qu’ils utilisent pour caractériser la forme inédite que prend le capitalisme dans la modernité avancée, dans le sillage de l’économie numérique et de la place centrale qu’elle occupe dorénavant dans nos vies de consommateur·rices. Poursuivant les études sur l’économie de l’attention, les auteurs montrent comment certains mécanismes de « captation de l’attention », par l’entremise d’un temps d’écran toujours accru, contribuent à brouiller les frontières historiques entre les temps de travail et de loisir, exacerbant de la sorte l’impression d’accélération des rythmes de vie et les phénomènes d’aliénation des temps vécus qui y sont associés.
Leurs travaux recoupent ainsi ceux de Paquette (« L’assistante personnelle virtuelle, une prédatrice attentionnée »), qui s’intéresse également dans son article aux phénomènes de captation de l’attention induits par l’usage capitaliste des algorithmes, cette fois-ci à travers l’exemple des assistances personnelles virtuelles. Dans un propos original qui emprunte aux travaux de la philosophe Elsa Dorlin, elle renverse l’image ordinaire de la relation « parasitaire » entre l’hôte-technologie et la logique extractiviste qui l’imprègne – extraire toujours plus de données en captant l’attention des utilisateur·rices par des mécanismes de surveillance, de profilage et d’addiction qui génèrent de la valeur – pour lui substituer la figure plus complexe de la relation « prédateur-proie », dans une logique de détournement de soins (l’assistance personnelle ayant pour fonction d’anticiper et de prendre en charge tous nos désirs immédiats) où les rôles semblent constamment s’inverser. « [C]’est l’utilisateur-proie qui, par son usage de la machine “attentionnée”, “prend soin” d’un système prédateur » (para. 37). Comme Martineau et Durand Folco, Paquette révèle ici une logique de pouvoir qui fonctionne en captant des attentions toujours plus individualisées.
Vers un dialogue transdisciplinaire
À l’instar de tout objet analysé dans sa vaste contemporanéité, l’étude des phénomènes attentionnels et les champs qu’ils concernent dépassent les frontières artificielles des disciplines. Les réflexions proposées dans ce numéro font dialoguer les théories critiques, les approches féministes, la science politique, la sociologie, la pédagogie et la philosophie afin de cerner l’étendue et les pourtours des trames attentionnelles qui se dessinent actuellement sous nos yeux. Ainsi, le numéro rend visibles, à travers la mobilisation des écrits féministes mais pas seulement de ceux-ci, les aspects genrés et déclassés de la charge attentionnelle dévolue aux soins, laquelle est encore grandement portée par les femmes et par les personnes en situation minoritaire. C’est de manière transversale qu’il révèle les processus d’invisibilisation qui découlent presque nécessairement de l’attention ordinaire que nous portons au monde, celle-ci étant circonscrite par un ensemble de pratiques, de discours et de stratégies d’extraction et de classification qui nous laissent plus ou moins autonomes face à nos choix attentionnels, et cela de façon plus ou moins égalitaire.
Répondant à cet écueil, le présent numéro discute également, dans une perspective philosophique et éthique, des dimensions potentiellement universelles (bien que toujours particularisées par les sujets) de la capacité d’attention, afin notamment d’y discerner des éléments fondateurs d’une humanité partagée. C’est en ce sens que plusieurs auteur·rices réfléchissent ici aux conditions nécessaires à la création et à la perpétuation de capacités attentionnelles susceptibles aussi bien de nous rendre plus autonomes individuellement que de nous aider à soigner nos relations avec autrui et le monde. La dimension collective de nos pratiques et de nos gestes attentionnels devient la pierre d’assise de l’imagination de modes d’habitation du monde et de rapports interpersonnels plus favorables à l’existence commune et à la vie.
Les approches sociologiques et politiques, enfin, permettent de situer et de cerner les effets structurants des rapports de pouvoir et des nouvelles technologies sur les conduites attentionnelles, ainsi que leurs significations et leurs effets. À cet égard, les diverses contributions au numéro nous amènent à constater les logiques d’individualisation de plus en plus marquées qui colorent les pratiques et les schèmes d’intelligibilité qui donnent forme à nos attentions, et par lesquels nos attentions donnent forme au réel. Si ces logiques semblent aller à l’encontre de ce qu’il faudrait mettre en place, d’un point de vue éthique, pour soigner nos relations et développer des pratiques attentionnelles conséquentes, elles nous ramènent aussi aux deux faces constitutives de l’attention – comme faculté à la fois passive et active – et au travail de déprise et d’autonomisation (d’éducation) toujours à faire, sinon pour s’en rendre maître, du moins pour mieux la conduire.
Regroupés en un même ensemble, les articles de ce numéro contribuent finalement à la construction d’un savoir holistique sur les conditions et les significations de l’attention dans un contexte où le phénomène inquiète de plus en plus, par l’ampleur de ses mutations et de ses variations, sans que la recherche scientifique en discute suffisamment de manière transdisciplinaire. Favorisant l’ouverture, le dialogue et même l’hybridation entre les disciplines pour mieux comprendre les phénomènes qui entourent l’attention, ce numéro est le tout premier, à notre connaissance, à rassembler des contributions majeures portant spécifiquement sur les dimensions politiques de l’attention et sur ses effets contemporains. En ce sens, il présente à la fois un état des lieux nécessaire des enjeux actuels associés à l’attention et une analyse critique des rapports de pouvoir qui s’y déclinent, tout en proposant des pistes de réflexion qui permettent de cerner d’un peu plus près ce que seraient des cultures de l’attention à soi, aux autres et au monde, susceptibles de favoriser une perception plus fine du réel et d’appeler à poser des actions adéquates face à celui-ci.