Résumés
Résumé
Le concept de société civile mondiale représente-t-il un outil analytique utile quand il s’agit de comprendre les dimensions politiques de la mondialisation ? À travers l’étude de l’évolution des normes dans le domaine de l’eau douce sur le plan mondial, il nous est apparu difficile d’interpréter la réalité qui se déploie à cette échelle à partir de catégories construites pour décrire et comprendre la réalité de sociétés politiquement instituées, à la fois à cause des contours flous de la sphère politique à cette échelle et des ambigüités liées aux contours délimitant la société civile elle-même par rapport à la sphère économique. En ce sens, nous proposons, d’une part, d’accorder notre attention à l’analyse de ces actions en tant que telles, plutôt qu’à la qualification et à la classification des acteurs et, d’autre part, de porter une attention accrue aux articulations diverses qui se déploient au sein même de la sphère économique, afin d’en arriver à une meilleure précision des contours de cette dernière.
Abstract
Is global civil society a useful concept to help us understand the political dimension of globalization ? Studying the normative evolutions in the field of freshwater resources at the global level, we had been confronted to a serious difficulty in the interpretation of theses evolutions with conceptual tools which had been conceived to understand political communities institutionally well structured. The unclear delimitation of political realm at the global level, as well as the ambiguity of the limits between economic/market realm and civil society realm, make theses categories quite useless to understand actors’ contribution to these normative evolution. For these reasons, we propose to focus the analysis on actions rather then on actor’s classification. We also suggest giving more attention to the ways in which we are considering and defining the economic realm, to get a clearer picture of the limits between that realm and actors we consider as part of global civil society.
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Parties annexes
Notes sur l’auteure
Sylvie Paquerot est professeure à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa où elle dirige le Laboratoire d’études et de recherches en sciences sociales sur l’eau (LERSS-eau). Spécialiste du droit international et de la gouvernance mondiale de l’eau, elle a notamment publié Le statut des ressources vitales en droit international (2002, Bruxelles, Éditions Bruylant) ; Eau douce : la nécessaire refondation du droit international (2005, Québec, Presses de l’Université du Québec) ; et Un monde sans gouvernail (Québec, Éditions Athena). Elle a également dirigé ou codirigé plusieurs numéros spéciaux de revues sur ces enjeux, dont Horizons maghrébins (2005), Quebec Studies (2007) et Vertigo (2009).