Résumés
Résumé
Alors que les phénomènes de désaffection, de perte de confiance ou d’apathie interrogent les démocraties contemporaines, l’implication de citoyens ordinaires au sein d’institutions de démocratie participative semblerait en mesure d’accroître leur compétence civique. Ils y acquièrent une formation à l’action collective, des connaissances techniques et politiques, autant de compétences susceptibles de faire bifurquer significativement leur trajectoire politique. Si ces processus de politisation, fruits de l’engagement participatif, sont en partie issus des dispositions initiales des acteurs et de certaines données générationnelles, ils pourraient néanmoins avoir un impact significatif sur le fonctionnement du gouvernement représentatif, par l’émergence de nouvelles élites politiques et associatives locales.
Abstract
While the growing defiance and apathy of the public question contemporary democracies, ordinary citizens’ involvement in participatory democracy institutions seems to have a positive impact on their civic competence. They gain a training in collective action, increase their technical and political knowledge, i.e., acquire new competences, significantly shaping their political trajectory. Even if these politicization processes – stemming from participatory engagement – are also due to actors’ initial dispositions and to some generational factors, they could nevertheless have a decisive impact on the way representative government works, by fostering the emergence of new political and associative elites at the local level.