Résumés
Résumé
La transition chilienne à la démocratie a été, à la fois, un enjeu politique suscitant de nombreuses luttes et un enjeu de concurrence intellectuelle et scientifique. Sous ces deux versants, les «transitologues» (d’une part, des professionnels des sciences sociales spécialisés dans le courant principal de la transitologie et, d’autre part, des hommes politiques familiarisés avec cette littérature spécialisée) ont eu recours à des ressources rationnelles tirées de la transitologie afin de traiter politiquement et d’aborder intellectuellement le processus transitionnel. Au bout du compte, on assiste à un fascinant chassé-croisé entre travail politique et transitologie qui n’est pas sans rappeler le programme de recherche des «sciences du gouvernement».
Abstract
The Chilean transition to democracy was simultaneously a political issue that raised numerous conflicts, and an intellectual and scientific issue. Under these two aspects, “transitologists” (on the one hand professionals of social sciences specialized on the transitological mainstream, and on the other hand political actors familiarized with this specialized literature) resorted to rational resources being taken from transitology studies in order to address politically and to approach intellectually the transition process. In the end we witness a fascinating exchange between political work and transitology that reminds the research program of government’s sciences.