Corps de l’article
Constanza Camelo Suarez réalise des manoeuvres, performances-vidéo et installActions depuis 1995. Sa pratique explore des interactions entre divers dispositifs interdisciplinaires opérés lors de cohabitations éphémères d’espaces publics et privés.
Selon l’artiste, le corps se déplace dans des non-lieux réactivant leur sens contextuel de manière in situ. L’union des émergences du territoire, de l’objet et de l’action vise à fabriquer des interventions où le poétique et le politique interagissent.
La participation ou la collaboration d’autres personnes et communautés transforment cette pratique en échanges intersubjectifs de résistance ontologique : résistance à la mort à travers l’apparition d’une présence ponctuelle et moment d’épiphanie.
Lors de la mise en acte de concepts à soulever, l’art action devient tactique de détournement de l’homogénéisation culturelle. Matériaux vivants, le corps et l’espace investis donnent lieu à une prise de position identitaire par l’esthétique et l’éthique, le secret et la solidarité.
L’artiste affirme :
Todorov définit le rôle de l’intellectuel comme celui d’un savant ou d’un artiste qui ne se borne pas seulement à faire son oeuvre à l’intérieur de son domaine de travail, mais qui, de plus, se sent concerné par les valeurs de sa société et participe au débat public de ces valeurs. Pour Todorov, l’artiste-intellectuel serait l’individu qui, intéressé par la problématique du beau, accompagnerait cette dernière d’une deuxième problématique, celle du bien. L’artiste intellectuel serait un individu qui se situerait entre deux champs de recherche : celui de l’esthétique, espace de l’imagination, et celui de l’éthique, espace de la conscience.
La pratique de Constanza Camelo Suarez correspond à celle d’une artiste et d’une intellectuelle. En cherchant à construire des points de rencontre entre la précarité de la vie humaine et sa possibilité d’être et d’habiter dans le monde, elle vise à établir des ponts entre le processus et la permanence, à réfléchir sur les modes de construction de la mémoire.
Dilater ou contracter l’univers I. Intervention performative, station de métro Berri-UQAM, Montréal 2008 ;
Abri – Cobijo. Intervention performative, séparation de rue, quartier Venecia, Bogota, 1995 ;
Abri – Cobijo. Intervention performative, séparation de rue, quartier Venecia, Bogota, 1995 ;
L’amour aveugle/Blind Love. Manoeuvre vidéo, cinéma L’Amour, Montréal (Festival FA3), 2001 (en collaboration avec James Partaik) ;
Les tas/L’É(é)tat de nos pays, The State of our Countries. InstallAction, pension en rénovation, rue Saint-Denis, Montréal (48 hours, 48 rooms), 1999 (en collaboration avec James Partaik) ;
Journées de nettoyage/Cleaning Day I,II. Intervention performative, Bogota, 1994 ;
Journées de nettoyage/Cleaning Day I,II. Intervention performative, Bogota, 1994 ;
Point de stress !/ Sress point! Intervention performative, station de métro Berri-UQAM, Montréal, 1998.
Point de stress !/ Sress point! Intervention performative, station de métro Berri-UQAM, Montréal, 1998.
Parties annexes
Note biographique
Constanza Camelo Suarez
Après avoir reçu une formation académique en peinture, Constanza Camelo Suarez a orienté son travail vers une recherche interdisciplinaire qui expérimente des relations entre le corps performatif et l’intervention in situ. En outre, elle s’implique dans la diffusion de l’art en tant que commissaire indépendante et cofondatrice du collectif We are not Speedy Gonzales, collectif qui privilégie les échanges artistiques interculturels. L’artiste possède un doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal. Elle enseigne la théorie et la pratique de l’art au niveau universitaire.
Liste des figures
Dilater ou contracter l’univers I. Intervention performative, station de métro Berri-UQAM, Montréal 2008 ;
Abri – Cobijo. Intervention performative, séparation de rue, quartier Venecia, Bogota, 1995 ;
Abri – Cobijo. Intervention performative, séparation de rue, quartier Venecia, Bogota, 1995 ;
L’amour aveugle/Blind Love. Manoeuvre vidéo, cinéma L’Amour, Montréal (Festival FA3), 2001 (en collaboration avec James Partaik) ;
Les tas/L’É(é)tat de nos pays, The State of our Countries. InstallAction, pension en rénovation, rue Saint-Denis, Montréal (48 hours, 48 rooms), 1999 (en collaboration avec James Partaik) ;
Journées de nettoyage/Cleaning Day I,II. Intervention performative, Bogota, 1994 ;
Journées de nettoyage/Cleaning Day I,II. Intervention performative, Bogota, 1994 ;
Point de stress !/ Sress point! Intervention performative, station de métro Berri-UQAM, Montréal, 1998.
Point de stress !/ Sress point! Intervention performative, station de métro Berri-UQAM, Montréal, 1998.