Résumés
Résumé
Reconnu comme l’une des figures marquantes du cinéma indépendant américain actuel, Alan Berliner est un émigré de troisième génération : son grand-père a quitté Rigrod (Pologne) pour les États-Unis au début du siècle. Avec Nobody’s Business (1996), Berliner tente d’en savoir plus sur l’histoire de sa famille à travers un entretien musclé avec son père Oscar. L’objectif de cet article est de mettre en évidence les différents types de médiations convoqués lors de la quête identitaire dans un contexte d’immigration, ainsi que les médiations utilisées dans la relation film/ spectateurs pour communiquer une telle expérience : Nobody’s Business a su, en effet, trouver une solution pour parler de problèmes intimes en évitant les pièges de la communication de l’intimité.
Abstract
Alan Berliner, one of the most representative figures of the new American independent cinema, is a third generation emigrate : his grandfather left Rigrod (Poland) for the USA at the beginning of the century. In Nobody’s Business, Berliner tries to learn more about his ancestors through a tough conversation with his father Oscar. This article studies the different kinds of mediations which are at stake during the identity quest found within an emigration context, and the mediations which are used in the film to communicate this experience to its spectators. The article tries to demonstrate that Nobody’s Business has found a way to speak about intimacy while avoiding the traps of such communication.
Parties annexes
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