Résumés
Résumé
Le passage à la représentation du Bouddha au tournant de l’ère chrétienne n’a pas reçu d’explication entièrement satisfaisante dans les études d’iconographie et d’archéologie orientale. Pourquoi le bouddhisme a-t-il renoncé à l’aniconisme qui avait marqué ses origines ? Plusieurs hypothèses, discutées depuis les grands travaux d’A. Foucher sur l’art du Gandhara, engagent la recherche vers un fondement à la fois esthétique et théologique, et non seulement vers une influence stylistique provenant de la Grèce hellénistique. Dans cet essai, les principaux enjeux de cette esthétique sont passés en revue et rapportés aux oeuvres produites dans le Gandhara. Ainsi se trouvent éclairés les principaux canons du style propre à cet art et une réponse partielle est apportée à la question de l’origine de l’image du Bouddha.
Abstract
The beginning of the representation of Buddha in the first centuries of the Christian era has not received a satisfactory account in oriental iconographical and archeological scholarship. Why has Buddhism abandoned its original aniconism, which was its trademark during the centuries before Christ ? Several hypotheses, beginning with the works of A. Foucher on the art of Gandhara, lead towards a discussion of its aesthetical and theological foundations, and not only in the direction of a stylistic influence originating in Alexandrian Greece. In this study, the main themes of this aesthetics are discussed and linked to the works produced by gandharan artists. In this way, the major stylistic canons of this art are clarified and a partial answer to the question of the origin of the Buddha image is put forward.