Résumés
Résumé
À la lecture du texte d’Herman Parret, consacré à Marcel Duchamp, apparaît de toute évidence qu’une autre sémiose figurative se met en place : là où on attendrait une sémiose (plus ou moins) iconique, dans l’ordre de la représentation des corps (féminins, notamment), Duchamp joue de la contiguïté et de l’empreinte, c’est-à-dire de relations indicielles. Pourtant, l’empreinte est aussi une figure hypoiconique, dans la mesure où elle propose un simulacre et une certaine équivalence d’un corps qui a été en contact avec une forme matérielle, et qui a laissé une trace (une inscription) comme témoignage de ce contact et de son identité en tant que corps. Une sémiotique de l’empreinte se dessine alors, comme une espèce particulière de la mémoire du discours, la mémoire propre à la syntaxe figurative: dès lors que les figures du monde naturel sont considérées comme des « corps », leurs interactions sont inscrites sur leurs enveloppes respectives, et ces inscriptions sont ensuite interprétables comme des figures de discours. Chez Duchamp, un des résultats les plus remarquables du dispositif de l’empreinte est de faire du masculin le moulage ou le complément figuratif, accidentel et contingent, de l’empreinte du féminin.
Abstract
In Herman Parret’ s paper, devoted to Marcel Duchamp, it seems obvious that a new figurative semiosis is being set up : where one expects a (more or less) iconic semiosis, in terms of pictorial representation of the human body (especially feminine), one finds indexical relations, given Duchamp’s use of contiguity and “ imprint ”. Nevertheless, an imprint is also a hypoiconic figure, insofar as it offers a simulacrum and a kind of “ equivalent ”, produced by a specific body coming into contact with a material which has conserved its shape, maintaining its identity as a body. A semiotics of “ imprints ” is thus put forth, a memory of discourse, that is, the Memory of figurative syntax : if figures of the natural world are considered as bodies, then their interactions are inscribed on their respective envelopes, and these inscriptions are interpretable as figures of discourse. In Marcel Duchamp’s paintings, one of the most remarkable results of this “ imprinting ” device is that the masculine body becomes an accidental and contingent cast, or a figurative complement of the imprint of the feminine body. article. First, to circumscribe possible ways of staging the spectacle in critical terms. Second, to examine how aesthetic strategies of depression of the electronic image can be explained in light of the mutations of contemporary subjectivity occurring since the 1960s.
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