Résumés
Résumé
C'est sans doute le terme de « suprématiste » qui conviendrait le mieux pour décrire le travail de Maurice Blanchot à cause de ce qui se donne comme un thème récurrent dans toutes ses publications : le défi qu'il s'est lancé de considérer comme absolues les limites de la représentation. Dans l'un ou l'autre de ses ouvrages, l'abstraction du langage devient paradoxalement le genre suprême de la qualité concrète, en peinture aussi bien qu'en littérature, de sa praxis. À ce stade, les enjeux naissent de la crise qui affecte une avant-garde qui ne parvient plus à soutenir les signes de renouvellement perpétuel de la forme de sa création. Entre les années 1910 et 1913, l'aporie de la modernité conduit rapidement à la formulation de l'idée de la mort de l'art et, après la deuxième guerre mondiale, avec l'apparition de L'Espace littéraire de Blanchot, cette même aporie amène à engager la littérature dans l'expérience des limites. Cet article se propose donc d'évaluer, par le biais de la présence du silence dans l'oeuvre, le degré d'aridité qui affecte la représentation, de celle des sens en particulier, et les limites que peuvent atteindre de telles aventures.
Abstract
Maurice Blanchot’s work can be best described as suprematist with the recurring theme amongst all his publications of imposing the following common challenge : to render absolute the limits of representation. In any of his works, the abstraction of language paradoxically becomes the supreme genre of its concrete quality, in painting as well as literature, of its praxis. At this point, the issues arise from the crisis that affects the Avant-garde, which can no longer uphold its signs of continuous renewal from the form of its creation. Between the years of 1910 and 1913, the apory of modernity drives rapidly towards the idea of considering the introduction of the death of art, and after World War II, with the introduction of Blanchot’s Espace littéraire, to engage literature in the experience of limits. Hence, this article proposes to evaluate, by the bias of the presence of silence, the degree of aridity that affects representation, that of the senses in particular, and the limits of such adventures.
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