Résumés
Résumé
L'auteure se prête dans le cadre de cet article à une étude du silence non pas au mais pour le cinéma. Elle le fait presque a contrario, d'abord en supposant que, des silences au cinéma, il n’y en a pratiquement pas, ensuite en en faisant jouer le principe ailleurs, dans une lettre, un poème, une toile. La mise en évidence du caractère cinétique – phénoménologique en fait – que signale le silence dans d’autres écritures aide à penser, pour le cinéma, la sorte de lecture attachée à l’écriture filmique, la sorte de lisibilité attachée à la visibilité du film. L’auteure suppose notamment que, parce que silencieux et offerts à la lecture, les intervalles comme les entours des images constituent des sortes de supports pour l'écriture filmique. Les silences incitent à reconnaître l'apport d'une intentionnalité, invitent, lorsqu’ils sont marqués, à des variations de l'imagination, à la lecture d'une écriture de la mémoire, à l'emprunt, autrement dit, d'une pensée de l'énonçable et du mémorable.
Abstract
Within the framework of this article, the author will examine silence not in but rather for the cinema. She does it almost a contrario, first by supposing that there are practically no silences in film, then by applying the principle elsewhere, in a letter, in a poem, on a canvas. The cinematic character – in fact phenomenological – emphasized by silence in other types of writings helps in approaching, for cinema, a kind of reading related to writing for film, a kind of readability related to the visibility of film. The author assumes that, because they are silent and accessible to reading, these intervals and what surrounds the images constitute a type of structure for cinematic writing. They encourage the recognition of an intentionality, and, when accentuated, invite imaginative variations, readings of a written memory, in other words, a borrowing from a reflection on what is enunciable and memorable.