Résumés
Résumé
De nombreux travaux ont été consacrés à la mise en jeu de l'autobiographie dans l'oeuvre de Michel Leiris. La très grande majorité de ces recherches ont mis l'accent sur l'association du code scripturaire et du référent corporel, ce dernier tenant lieu de matrice contenante de l'élan créateur. Cet article propose une réflexion sur la sémiotisation de l'oralité et du silence dans les écrits tardifs que sont Opérratiques et À cor et à cri. De façon très significative, ces écrits de Michel Leiris renouent avec une préoccupation poétique fondamentale abandonnée en 1925. Que signifie ce passage du regard à la voix du silence dans l'oeuvre tardive de Michel Leiris ? Comment comprendre l'abandon progressif des représentations du monde théâtral et tauromachique, associées chez Leiris à l'espace autobiographique, au profit du temps de la voix qui devient la forme vive et silencieuse du récit de soi ?
Abstract
A lot of work has been done on the place of autobiography in the work of Michel Leiris. Most of this research emphasizes the association between the written code and the corporal referent, the latter being regarded as the containing matrix of the creative process. This article proposes a reflection on the semiotics of orality and silence in Leiris’ later works, Opérratiques and À cor et à cri. In a very significant fashion, these works take up again a fundamental poetic preoccupation abandoned by Leiris in 1925. What does this transfer from voice to silence mean here ? How is one to understand the gradual abandoning of the representation of the world of the theatre and the bullring, associated in Leiris’ work with autobiographical space, in favour of the time of the voice, which becomes the living and silent form of the “récit de soi” ?
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