Résumés
Résumé
Cet essai s’arrête sur trois dénominateurs sémantiques communs établis dans l’oeuvre de Wilson par des liens associatifs entre des images visuelles, verbales et tonales: la mort, l’hérésie et l’absence. Ils sont liés, par le thème de la création, au créateur et, plus spécifiquement, à Molière. Le créateur mourant, dévoré par sa création, est représenté dans La Mort de Molière à la fois comme un processus et son produit – le sujet observé, «un mourant au travail». La mort devient ainsi une action constitutive. Mais Molière est aussi un hérétique, un Dom Juan, un illusionniste, qui, par le fait de créer par la négation, va jusqu’à défier le Créateur. Mais un créateur est aussi celui dont l’oeuvre est produite et conservée même en son absence. Cette absence est l’objet d’une représentation, elle devient l’objet d’un fétichisme. Ces aspects permettent une interprétation de La Mort de Molière comme présentation de la création comme annihilation.
Abstract
The paper focuses on three semantic common denominators constructed through an associative connection between visual, tonal and verbal images: death, heresy and vacancy. These are tied to the theme of creation, to the creator, and especially to Molière. The dying creator, consumed by his creation, is presented in La Mort de Molière both as the medium itself and its product – the object observed, “a dying man at work”. Thus, death becomes a constitutive action. Molière is also the demoniac heretic, the Dom Juan, the trickster, who by creating through negation even challenges The Creator. The creator is also the one whose work is brought to life and perpetuated in his absence. However, the absence itself is presented ; it becomes a fetish or a work of art. These aspects enable an integrative but tentative interpretation to La Mort de Molière – the presentation of creation as annihilation.