Résumés
Résumé
Comment rendre compte du fétichisme d’un mythe, nourri de plus de légendes que de faits avérés, quand il prend pour forme une iconographie qui dissimule ses sources dans l’éclatement de séquences volontairement illisibles ? En dessinant la mosaïque des références, sans doute, mais aussi en confrontant le discours postmoderne aux épitaphes du XVIIe siècle, qui ne célèbrent rien d’autre que le vertige du comédien pris au piège de son interprétation. C’est dans cette confrontation que se révèle le véritable enjeu de La Mort de Molière, non point seulement filmée, mais rejouée par Robert Wilson qui exorcise la mort de l’acteur, victime impénitente du même exercice, dresse la stèle d’une agonie exemplaire, pour ériger, avant l’heure, le tombeau de l’artiste contemporain.
Abstract
How can one study the fetichism of a myth, nurtured more by legends than actual fact, when it takes an iconographic form which conceals its sources through the multiplication of sequences deliberately made incomprehensible ? By drawing the mosaic of available sources, of course, but also by allowing for the confrontation of postmodernist discourse with the 17th century’s epitaphs, which celebrated the vertigo of the actor trapped in his own interpretations. It is through this confrontation that the true stakes surrounding La Mort de Molière can be illustrated. Not only filmed, this death was also acted out by Robert Wilson who exorcizes the historical death of an actor, unrepentant victim of his interpretation, by engraving on a tombstone the eternity of all actors.
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