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« L’humour a un sens, cela s’appelle le “ sens de l’humour ” »

Serge Bouchard, 2008 « L’état des lieux », L’Inconvénient 35 : 111-118

Genèse des « capsules »

Dès la première rencontre du comité du centenaire, le 27 février 2007, il fut proposé que quatre conférenciers volontaires présentassent[1] des communications d’époque, avec les moyens de projection de l’époque : 1908-1909, 1re assemblée; 1933, 25e assemblée; 1958, 50e assemblée; 1983, 75e assemblée. Lesdits volontaires, conférenciers non désignés, seront habillés, ou revêtus au sens des charbons vêtus Ustilago de l’avoine et de l’orge, de vêtements d’époque. Cette proposition de volontaires vêtus d’époque ne tint pas au-delà de la réunion du 15 mai 2007. On convint plutôt de « Capsules historiques » avec Gilbert Banville[2] et Daniel Dostaler[3]. Et hop! Abandon du principe de volontariat. Les quatre mousquetaires seront deux, toujours vêtus en revanche! Il semble que ce ne soit que lors de la rencontre du 7 décembre 2007 que la formule se précise : « animation de l’assemblée générale par Gilbert Banville et Daniel Dostaler, coiffés de chapeaux d’époque » (tiens donc!) et qui eussent présenté, par une mise en contexte, des capsules historiques, et « humoristiques » par surcroît, tirées de documents d’archives. Enfin, le 4 mars 2008, craintifs, les membres du comité du centenaire statuent : « capsules historiques de moins d’une minute ».

Il fut également convenu de manière officieuse et organisée que pouvoir soit donné aux détenteurs des capsules de les administrer selon leur bon jugement, sans l’autorisation du président, et à n’importe quel moment de l’assemblée générale afin de maintenir chez les participants un niveau de vivacité intellectuelle de nature à produire des fruits nombreux et durables.

Il n’y eut pas de chapeaux d’époque. Il y eut des capsules historiques; et si elles n’étaient pas humoristiques, il y avait de l’humour dans l’air. Les voici.

Précapsule : « Modification de l’ordre du jour »

Sur proposition de D. Dostaler, appuyée de G. Banville, que les points répétés « Capsules historiques », de plus ou moins une minute chacune, soient ajoutés à l’ordre du jour de l’assemblée générale historique, en temps opportun, « conformément au pouvoir donné aux détenteurs des capsules de les administrer selon leur bon jugement… ».

D. Dostaler et G. Banville

Première capsule : « Hommage à Jean-Charles Chapais »

Il n’y avait que deux québécois francophones parmi les fondateurs de la SPPQ, dont J.-C. Chapais, de Saint-Denis-en-bas, aujourd’hui connu sous le nom de Saint-Denis-de-la-Bouteillerie. Qui était-il donc pour avoir été le premier auteur à publier sur les nématodes dans le premier rapport de la SPPQ en 1908? Indéniablement un savant. Cultivé et érudit! Il n’est pas étranger à l’intérêt qui s’est développé pour l’entomologie durant les premières années de la SPPQ et l’histoire le reconnaît comme un pionnier de l’agronomie au Québec :

  • diplômé de l’Université Laval et avocat, il pratique le droit à Kamouraska;

  • assistant rédacteur du Journal d’agriculture et conférencier agricole infatigable;

  • assistant commissaire de l’industrie laitière au ministère fédéral de l’Agriculture;

  • assistant commissaire de l’enseignement agricole au Canada.

En 1881, il fonde, à Saint-Denis-en-bas, une fabrique modèle qui devient la première école de laiterie en Amérique du Nord. Hommage à Jean-Charles Chapais fils! Son père, Jean-Charles Chapais père, était riche marchand. Homme politique de renom, en quelque sorte notre père aussi (!), puisqu’il fut l’un des Pères de la Confédération du Canada.

G. Banville

Capsule 2 : « Un octogénaire plantait »

Auguste Dupuis fut l’autre québécois francophone parmi les pères fondateurs de la SPPQ. Il en fut le vice-président de 1908 à 1916, aux côtés de William Lochhead. Né à La Pocatière en 1839, il réalisa des études collégiales à Worcester, au Massachusetts, puis des études en horticulture à Philadelphie.

Il exploita une pépinière de 10 acres à Saint-Roch-des-Aulnaies. En 1898, il dirigea le premier réseau de stations expérimentales sur la culture fruitière au Québec. Il fut secrétaire de la Commission du Canada à l’Exposition universelle de Paris en 1900.

Ses pommiers, ses vignes, ses arbres et ses haies ont orné ou ornent encore le parc du Bois-de-Coulonge, les abords de l’Hôtel du Parlement et les abords du Château Menier de l’île d’Anticosti (avant qu’il ne soit détruit – restons polis! – allez savoir pourquoi et par qui!).

Promoteur passionné de l’horticulture fruitière, il avait des clients de Winnipeg jusqu’à Saint-Pierre-et-Miquelon. Promoteur des espèces indigènes et des méthodes éprouvées, Auguste Dupuis écrivit humblement : « J’ai moi-même perdu beaucoup d’arbres en dérogeant à la méthode de nos ancêtres, mais là où je l’ai suivie, les récoltes ont été bonnes. »

G. Banville

Capsule 3 : « La genèse des plans verts »

La Première Guerre mondiale vient de se terminer.

Extraits du 11eRapport annuel de la SPPQ, page 57 : « 1918 sera remarquable dans l’histoire du monde […] c’est pour ainsi dire l’âge d’or. […] La noble race des humbles laboureurs a contribué pour une large part à sauver le monde de la famine. […] Dans la seule province de Québec, près de trois quarts de millions d’acres de terre furent cultivées de plus que l’année précédente. […]

« En s’attaquant à une culture particulière, la pomme de terre, […] et pour faire pénétrer dans les esprits un peu de lumière, nous avons mis à contribution toutes les formes de propagande. »

« Il s’est dépensé 225 tonnes d’arsenite de cuivre, 120 tonnes d’arsenite de plomb, 15 tonnes de sulfate de cuivre, 18 tonnes de formaline. »

« Le superbe élan, l’organisation parfaite que créa de toute pièce le ministère de l’Agriculture pour soutenir les enthousiasmes […] (ont fait que) […] les rendements sont passés de trois pour un à douze pour un… ».

Ainsi écrivait l’entomologiste provincial en 1918! Et les organochlorés n’étaient pas encore créés!

Cent ans auparavant, John Keats avait écrit : « The sedge is wither’d from the lake, and no birds sing » (Traduction : Dans le lac, le roseau est fané et l’on n’entend plus l’oiseau chanter).

En 1962, Rachel Carson publie Silent Spring.

Aujourd’hui, nous avons la lumière! Nous sommes verts; nous avons les plans verts; et même les partis verts!

G. Banville

Capsule 4 : « Gainsbourg, inspiration et Phytoprotection »

Les chansons seraient-elles parfois source d’inspiration pour les chercheurs? Selon Jean Lapointe, « C’est dans les chansons qu’on apprend la vie, y a dans les chansons beaucoup de leçons ». Exemple : une plante est envahie par une bactérie qui tient son pouvoir oncogène d’un plasmide. Opérons, induction, excision, inhibition, tout un train d’interactions s’exercent entre la bactérie et la plante. Résultat : anarchie cellulaire sans issue. Cancer! Comme chez les humains. Anarchie dans l’intimité. Les amours sans issue.

« oh, oui je t’aime! moi non plus

oh, mon amour

je vais et je viens,

comme la vague irrésolue

tu es la vague, moi l’île nue

l’amour physique est sans issue »

Et ainsi de suite…

Les chansons seraient-elles parfois source d’inspiration pour les chercheurs? Et le chercheur de titrer sa communication : « L’interaction Agrobacterium-plante… Je t’aime, moi non plus ». Phytoprotection 76 (3) : 132.

Dans nos cercles scientifiques parfois trop empesés, brise de fraîcheur, de culture et d’audace!

G. Banville

Capsule 5 : « Statistiques en 1913 »

Lors de sa fondation en 1908, la SPPQ comptait 15 membres. Cinq ans plus tard, en 1913, elle en comptait 66. Notre Société rayonnait déjà par ses membres hors Québec; il y en avait :

  • dix de l’Ontario,

  • trois de la Nouvelle-Écosse,

  • deux de la Saskatchewan,

  • un du Manitoba,

  • un du Nouveau-Brunswick,

  • un du Maine.

  • Dix-huit sur soixante-six, ça fait 27,3 %.

G. Banville

Capsule 6 : « Religieux ou savants ou les deux »

En 1915, la SPPQ comptait 83 membres. Dix-huit d’entre eux étaient des religieux (21,7 %). Sur les 18, il y avait quatre Jésuites et cinq Trappistes. Il y avait en plus le célèbre abbé Huard, premier entomologiste provincial et éditeur de la revue Le Naturaliste canadien (titre dont il hérita de l’abbé Léon Provancher). Il y avait en outre le non moins célèbre frère Marie-Victorin, fondateur du Jardin botanique de Montréal et auteur de la Flore laurentienne.

Au conseil d’administration, parmi les sept directeurs, il y avait cinq religieux. Et à lire les articles publiés dans les Rapports annuels, l’on comprend que ces illustres religieux étaient des savants qui ont fourni une précieuse contribution au développement de notre Société. Que le mot « savant » ait été tranquillement évacué par la révolution tranquille, il n’a encore rien perdu de son sens.

G. Banville

Capsule 7 : « La langue de travail »

Le Dr Georges Maheux, premier président à la fois civil et francophone de la SPPQ, de 1930 à 1932, prononça une allocution intitulée « Rétrospective » à l’occasion du 40e anniversaire de la SPPQ en 1948. Je vous en livre ici un bref extrait :

« Force m’est de constater que je me trouve bel et bien l’unique spécimen de la faune des anciens présidents de langue française. » Se rappelant une réunion de 1916 où il faisait connaissance avec la SPPQ, il poursuit : « Une chose m’avait frappé au cours de cette première réunion. Pour une société provinciale officiellement reconnue et financièrement soutenue par le gouvernement du Québec, son effectif ne reflétait guère la composition de sa population. L’élément français y était en petite minorité et les délibérations se faisaient dans la langue de la majorité. Très fidèlement cependant, et par devoir patriotique, cette minorité présentait ses communications en français et avec la certitude que 75 % de l’auditoire n’y comprenait à peu près rien. Encore plus qu’aujourd’hui, le bilinguisme était unilatéral. »

C’est vers 1934 que la minorité francophone de notre Société est devenue majorité.

G. Banville

Capsule 8 : « Le père Léopold »

Le professeur Lochhead, fondateur de la SPPQ, en assuma la présidence pendant 16 ans. Son premier successeur dans cette fonction fut le révérend père Léopold. À part d’être un Trappiste reconnu, qui était cet homme? Homme de sciences, grand éducateur, amateur d’insectes et de glaïeuls.

« Depuis chef de pratique horticole à confesseur et directeur spirituel, depuis professeur de phytopathologie et d’entomologie à professeur de technique microscopique et de “boulingrin”, d’arboriculture et de floriculture; amateur de belle musique sur les ondes et de littérature anglaise; artiste en dessin scientifique et en lettrage, […] il fut aussi un fervent de la photogravure monochrome et kodachrome » (Lalonde 1947).

Il a étudié chez les Sulpiciens à Montréal. Après ses études classiques, il visite La Trappe et décide de se faire cistercien. À cause de son goût pour les fleurs, il va étudier en France à l’Université d’Angers, puis à l’École nationale d’horticulture de Versailles. Il en revient avec un herbier qui sera l’embryon du futur Herbier Louis-Marie. L’Université de Montréal l’a reconnu Docteur ès sciences agricoles.

Et d’où venait cet homme? Son père était consul d’Espagne et sa mère, une américaine. Son vrai nom : Leopoldo-Maria Ortiz y Pi. Il est né à Nassau, aux Bahamas, le 15 janvier 1884.

G. Banville

Lalonde, Père Louis-Marie. 1947. Le regretté Père M.-Léopold, o.c.r. (1884-1947). La Revue d’Oka 21 : 59-62.

Capsule 9 : « Ah! Les malpropres! »

Communication du frère Marie-Victorin à la SPPQ le 11 mars 1915. En deux courts paragraphes, en voici l’introduction :

« Il faut reconnaître que, en général, la plupart des cultivateurs ont un certain mépris pour l’entomologiste et le botaniste. Pour eux, ce sont des gens malpropres, mal accoutrés, faisant fi des clôtures comme des champs de céréales, pour satisfaire le ridicule plaisir de collectionner des mauvaises herbes ou des insectes. »

« La vérité et la justice ne permettent pas cette conception réaliste. Au nom de ceux que j’ai l’honneur de représenter à cette réunion, qu’il me soit permis de protester énergiquement contre cette imputation purement gratuite. Tout comme l’entomologiste, le botaniste qui, par tous les temps, arpente les fourrières de nos champs, remplit par là même le rôle d’éclaireur, en agriculture. »

Applaudissements mérités, encore aujourd’hui!

G. Banville

Capsule 10 : « De la retraite »

Charles E. Petch, troisième président de la SPPQ de 1928 à 1930 et entomologiste à l’emploi du gouvernement fédéral, fut le premier scientifique dont le mandat était d’encourager le développement des vergers dans la région de Montréal.

Lors du banquet de clôture du 50e anniversaire de notre Société, en 1958, il prononça une conférence ayant pour titre « On retirement », conférence pour le moins extraordinaire par son originalité. De l’introduction, je vous donne une traduction à la fois libre et fidèle.

« En ces temps de retraite obligatoire et de réduction graduelle de la semaine de travail, on se retrouve avec beaucoup de temps de loisirs. Le problème est de trouver le moyen d’en profiter?

« Voyager? Pas sûr que ce soit toujours un loisir, et ça coûte cher! À la retraite, le budget est limité!

« Regarder la télévision? Le cerveau se détériore assez vite comme ça! Pas besoin d’en accélérer le processus!

« La taverne? Ça coûte cher! À la retraite, le budget est limité!

« Les salles de danse et les partys? Non mais y a-t-il spectacle plus pathétique qu’une bande de retraités en délire! […]

« Il y a des passe-temps beaucoup plus économiques pour remplir les heures de loisirs, par exemple la peinture, la sculpture, la musique, l’écriture, la littérature.

« Je vais vous parler aujourd’hui de la partie la moins populaire de la littérature : la poésie. Bien sûr, il peut paraître efféminé d’écrire une ballade à l’élue de son coeur, mais attention! »

Puis, il y va d’une quarantaine d’exemples de la vie courante qu’il coiffe de citations allant de Goethe à Tennyson, de Keats à Kipling. Il ajoute aussi : « Quand les nations disparaissent avec leurs édifices et leurs usines, c’est seulement leur culture qui demeure pour la postérité. »

Que penserait monsieur Petch, aujourd’hui, des blessures et des coupures infligées à la culture? Pourrait-il, pensez-vous, s’il devenait ministre, renverser la tendance actuelle dans notre pays?

G. Banville

Capsule 11 : « La campagne de la Fondation »

(Improvisation sur le thème de la Fondation de la SPPQ). Campagne de souscription? Qui plus est 5 000 $! La fièvre commémorative nous apprend ce qui s’est passé un peu après 1960. Le 30 avril 1964, les membres de l’assemblée de la SPPQ « décidèrent de s’imposer » UNE cotisation, appelée alors LA « contribution annuelle ». En 1968, la « cotisation » annuelle est de 3 $. Le 5 décembre 1974, la cotisation annuelle passe de 3 $ à 5 $! Et voici que, sans amendement de notre constitution, de la fièvre commémorative 2008 naît une seconde forme de contribution! Et hop! Abandon du principe de l’unique contribution annuelle. Soit! Chers membres, avec tout le respect mutuel, sachez que les campagnes que doit appuyer notre Société sont essentiellement phytosanitaires. Allocution présidentielle de J.A. Doyle en avril 1965 : « […] initiative qui intéresse notre Société, c’est la campagne d’éradication de l’épine-vinette commune […] qui pourra se continuer si nécessaire durant plusieurs années, […] tant en Ontario que dans le Québec… ».

D. Dostaler

Capsule 12 : « Sur les traces des secrétaires »

Qui dit Société, dit secrétaire!

  • Douglas Weir fut le premier secrétaire-trésorier de la Société (1908-1910).

  • Madeleine Caron fut la première et seule femme assistante-secrétaire (secrétaire-adjointe) de 1952 à 1961.

  • Marc-André Richard lui succède à titre d’assistant-secrétaire de 1961 à 1967. On lui doit : Richard, M.A. 1966. Index des auteurs. Rapports annuels de la Société de Québec pour la protection des plantes 1908-1961. Phytoprotection 47 (1) : 1-29.

  • « Suite à un amendement à la constitution (1976), on nommera dorénavant un secrétaire et un trésorier au lieu d’un secrétaire-trésorier et un assistant-secrétaire de la Société. »

  • Léon-M. Tartier fut le premier secrétaire en titre (1976-2006), Michel Guibord le premier trésorier (1976-1978) de la Société.

  • Dès juin 1977, le comité des résolutions adresse des remerciements « à MM. Léon Tartier, secrétaire, et Michel Guibord, trésorier, pour leur inlassable dévouement à assurer la bonne marche de la Société ».

  • Le procès-verbal de la réunion annuelle de juin 1977 est le premier signé de la main de Léon-M. Tartier (Phytoprotection 58 : 121-124).

  • « À compter de juin 1986, la trésorerie de Phytoprotection est devenue officiellement indépendante de celle de la SPPQ. » On nommera dorénavant un secrétaire-trésorier de Phytoprotection. Ian Wallace fut le premier. Richard Hogue est l’actuel trésorier de la revue et Marie Simard en est secrétaire. Stéphan Pouleur est trésorier de la SPPQ.

  • Geneviève Richard est la première femme secrétaire en titre de la Société (2006‑   ).

D. Dostaler

Capsule 13 : « Premier numéro de Phytoprotection »

Un précieux exemplaire du tout premier numéro du périodique Phytoprotection est montré à l’assemblée : vol. 44 (1) 1963. Exemplaire qui appartint, sous toute réserve, à R.O. Lachance, sous la présidence de qui fut créée Phytoprotection. On y lit que : « […] Le Conseil d’administration de la Société croit que cette revue vient à son heure, alors que la recherche en protection des plantes devient la préoccupation d’un nombre croissant de spécialistes en protection et que le besoin d’une diffusion rapide des connaissances acquises s’impose pour le plus grand bien de tous. » (R.O. Lachance, président de 1962 à 1963).

D. Dostaler

Capsule 14 : « Autres numéros historiques de Phytoprotection »

Les exemplaires suivants du périodique Phytoprotection sont présentés :

  • vol. 45 (3) 1963 : exemplaire portant les initiales JCP, pour J. Champlain Perrault (président de 1942 à 1944). Y sont publiés les textes du Symposium on Insects in Relation to Plant Diseases, rédigés par les conférenciers W.E. Sackston, A.J. Skolko, J.T. Slykhuis, L.N. Chiykowski et R.J. Finnegan;

  • vol. 51 (3) 1970 : on y trouve les textes du symposium Histoire et perspectives de la protection des plantes au Québec, rédigés par les conférenciers E.J. LeRoux, R.H. Estey et G. Émond;

  • vol. 60 (Suppl.) 1979 : y sont publiés les textes du Symposium sur la protection des plantes au Québec, rédigés par les conférenciers H. Généreux, R. Pomerleau, C. Perrault, J.-M. Perron, R. Béïque, G. Émond et J.J. Cartier;

  • vol. 64 (1) 1983 : on y trouve l’article du Dr Estey, « A history of the Québec Society for the Protection of Plants - Histoire de la Société de protection des plantes du Québec », p. 1-22;

  • vol. 68 (1) 1987 : tout premier numéro arborant le logo de la Société;

  • vol. 72 (1) 1991 : premier numéro publié sous la direction de la Dre Anne Légère, première femme rédactrice en chef de Phytoprotection;

  • vol. 75 (Suppl.) 1994 : numéro spécial publié en supplément des trois numéros que la revue produira au cours de l’année 1994, sous la direction de la Dre Anne Légère, et entièrement consacré à l’Atelier sur la résistance aux herbicides – HerbicideResistance Workshop qui a eu lieu à Edmonton, Canada, les 9 et 10 décembre 1993;

  • vol. 88 (3) 2007 : numéro qui arbore le logo du 100e anniversaire de la Société.

D. Dostaler

Capsule 15 : « Facteur d’impact de Phytoprotection »

Que ouïs-je? Gaspillé, un manuscrit soumis à Phytoprotection? Que non! À preuve, trois articles publiés coup sur coup dans les Rapports annuels de la SPPQ, Nature et Phytoprotection :

  • Olthof, Th.H.A. et R.H. Estey. 1961. Nematode-trapping fungi and rootknot of tomato. Rept. Québec Soc. Protection Plants 43 : 32-38.

  • Olthof, Th.H.A. et R.H. Estey. 1963. A nematotoxin produced by the nematophagous fungus Arthrobotrys oligospora Fresenius. Nature 197 : 514-515.

  • Estey, R.H. et Th.H.A. Olthof. 1965. The occurrence of nematophagous fungi in Québec. Phytoprotection 46 : 14-17.

Quod erat demonstrandum.

D. Dostaler

Capsule 16 : « Facteur d’impact de la nématologie »

Tel que rapporté par Estey (Phytoprotection 64 : 1-22, 1983), la toute première conférence prononcée devant les membres de la SPPQ le fut par J.C. Chapais qui traita des blessures causées aux plantes par les anguillules (nématodes) (1908-1909, Rept. Québec Soc. Protection Plants 1 : 16). Voir aussi Chapais, J.C. 1908-1909. Une maladie du géranium, les anguillules. Rept. Québec Soc. Protection Plants 1 : 42-44.

En juin 1963, les tout premiers articles du premier numéro de Phytoprotection, vol. 44 (1), furent publiés dans le cadre d’un Symposium on nematology par les conférenciers J. Simard, A.D. Baker, W.B. Mountain et R.H. Estey.

C’est sous la présidence du Dr Estey que la Société canadienne de phytopathologie lança le Canadian Journal of Plant Pathology.

Le Dr Estey fut le directeur de recherche du nématologiste Guy Bélair, celui-là même qui préside cette 100e assemblée générale de la SPPQ.

D. Dostaler

Capsule 17 : « For those / À celles et ceux »

The flowers that I left in the ground,

that I did not gather for you,

today I bring them all back,

to let them grow forever,

not in poems or marble […]

Extrait de : « The flowers that I left in the ground ». Cohen, Leonard. 1961.The Spice-box of Earth. McClelland and Stewart, Montréal, Canada. 88 p. (épuisé)

Au milieu des plantes

s’évanouit

L’une d’entre elles

se met en joie

de lui parler

et verse un soupçon de digitale pourprée

Se recroqueville devient cela

au réveil une rumeur poétique

monte delà et fera sans doute un livre

L’orage soudain fronce les sourcils

déchire avec force fracas les tympans

ébranle la couleur de sa voix

Extrait de : Bertrand, Claudine. 2002.Jardin des vertiges. L’Hexagone, Montréal, Canada. 112 p.

Poèmes lus par D. Dostaler

Capsule 18 : « Faits non divers »

  • Incorporation : « Les lettres patentes conduisant à la constitution en société de la SPPQ furent obtenues » sous la présidence (1984-1985) du Dr Gilbert Banville, en ce jour détenteur de capsules historiques et humoristiques.

  • Bref retour à la formule de double mandat (et plus) de présidence (Guy Bussières, 1993-1995; Gérard Gilbert 1995-1997), formule à l’honneur de 1908 à 1954. On doit au président Bussières le recours assidu aux comités (ex. : recrutement) du conseil d’administration (CA) de la Société ainsi que la création de la non moins célèbre pochette (document de référence) des nouveaux directeurs du CA, pochette à ne pas confondre avec le Taphrina pruni, agent de la pochette du prunier. Fait non divers : à la suite des interventions intempestives d’un membre pour le moins importun, d’aucuns se souviendront d’un président Bussières cédant quelques instants l’animation de l’assemblée de 1995 à Gérard Gilbert, question de se rafraîchir.

  • 1999 : élection d’une première femme à la présidence de la Société, Dre Hélène Desilets (1999-2000), à qui ont succédé les présidentes Odile Carisse (2000-2001), Vicky Toussaint (2004-2005), Mélanie Mecteau (2005-2006) et Valérie Gravel (2007-2008).

  • Dans l’actualité du 24 juin 1908, le « Grand feu de Trois-Rivières », qui s’est déclaré le 22 juin 1908, 48 h avant la naissance de la SPPQ, « a façonné à tout jamais le paysage de cette ville. »

D. Dostaler, grand-mérois aux racines trifluviennes

Capsule intitulée « Apophtegme »

« […] afin de maintenir chez les participants un niveau de vivacité intellectuelle de nature à produire des fruits nombreux et durables ».

Gilbert Banville et Daniel Dostaler