Symposium : Les pesticides chimiques : une lutte à finir? Société de protection des plantes du Québec, 95e Assemblée annuelle (2003), Saint-Hyacinthe (Québec), 5 et 6 novembre 2003Symposium : Chemical pesticides: a weapon to ban? Quebec Society for the Protection of Plants, 95th Annual meeting (2003), Saint-Hyacinthe (Quebec), 5 and 6 November 2003

Résumés des communicationsAbstracts of Papers[Notice]

Dans un effort de reforestation, des millions de semis sont produits annuellement en pépinières. Cependant, la susceptibilité aux maladies fongiques, particulièrement aux pourritures racinaires, peut nuire considérablement à cette production. Dans un contexte de réduction de l’utilisation des pesticides chimiques et de la disparition du bromure de méthyle, la mise au point de nouveaux agents de biocontrôle adaptés aux pépinières est impérative. Pour ce faire, nous analysons le potentiel de production d’antibiotiques chez les communautés de rhizobactéries, en amplifiant et séquençant des gènes impliqués dans la biosynthèse d’antibiotiques. Nous ciblons premièrement phzC et phlD, deux gènes retrouvés chez plusieurs souches de Pseudomonas fluorescens et impliqués respectivement dans la synthèse des phénazines et du 2,4-diacéthylphloroglucinol (DAPG). Plusieurs souches de Pseudomonas présentant l’un de ces deux gènes ont été isolées à partir des racines de semis d’épinettes noires en pépinières et en milieu naturel. L’analyse des séquences de phlD suggère que les rhizosphères sont colonisées par un génotype dominant. Deuxièmement, nous ciblons aussi les gènes de la famille des polykétide synthases (PKS). Les gènes de PKS se retrouvent chez plusieurs souches d’actinomycètes et de myxobactéries. Ils sont impliqués dans la biosynthèse d’une grande variété de composés antifongiques et antibiotiques. En se basant sur les séquences de 22 gènes de PKS de type I, nous avons élaboré des amorces dégénérées pouvant cibler une région conservée de la portion b-kétoacyl-synthase. Ces amorces ont été utilisées pour amplifier les gènes de PKS directement à partir de l’ADN du sol. Les produits d’amplification sont alors clonés et séquencés. Nous avons remarqué des différences entre les séquences de PKS provenant des racines de semis sains et celles provenant des racines de semis infectés par des pourritures racinaires. Ces dernières années ont vu naître de nombreuses études traitant de la sélection d’agents microbiens pour leur potentiel antagoniste contre des agents pathogènes. Dans la régie de la pomme de terre, un nombre important d’interventions en champs résulte de la nécessité de prévenir et de contrôler l’agent de la brûlure tardive, Phytophthora infestans. En plus d’être un facteur économique important dans le coût de production, les pulvérisations répétées de fongicides à l’aide de machinerie lourde entraînent la compaction des sols, et augmentent les dangers de contamination des nappes d’eau avoisinantes. Par conséquent, il existe un besoin criant de méthodes alternatives dans l’optique d’une lutte intégrée à la brûlure tardive de la pomme de terre. Nous avons évalué 25 différents agents bactériens isolés à partir de la rhizosphère de sols cultivés. Ces isolats avaient préalablement démontré des propriétés antagonistes intéressantes contre certaines espèces de Fusarium dans une étude préliminaire. Des tests d’inhibition ont été réalisés in vitro contre des isolats de P. infestans appartenant aux deux groupes de conjugaison (A1 et A2). Les produits de sécrétion de quelques isolats bactériens ont démontré une forte capacité inhibitrice sur tous les isolats de P. infestans utilisés. Une évaluation de ces isolats bactériens appliqués directement sur des feuilles de pomme de terre infestées par P. infestans ont donné des résultats plus mitigés bien que les conditions expérimentales favorisaient largement l’agent pathogène. Deux isolats bactériens ont permis de retarder de façon significative la progression des symptômes de la brûlure tardive sur les feuilles de pomme de terre. Le blanc causé par Uncinula necator, est l’une des plus importantes maladies de la vigne. C’est une maladie polycyclique et par conséquent la production d’inoculum secondaire est primordiale pour assurer le développement de la maladie. Les baies sont sensibles durant une période de 30 à 40 jours, période durant laquelle elles doivent être protégées. Les premiers symptômes sont très difficiles à détecter. Par contre, il est …