FR :

La maladie du chancre scléroderrien des pins est causée par le Gremmeniella abietina. Cette étude porte sur la race européenne de cet ascomycète qui, une fois introduite en Amérique du Nord, s'est révélée plus destructrice que la race indigène nord-américaine, car elle peut tuer de grands arbres. Comme il n'existait pas de moyen de lutte efficace contre cette maladie en plantation, un traitement par élagage systématique a été mis à l'essai dans une plantation de pins rouges (Pinus resinosa) située à Kazabazua (Québec). Les quatre verticilles inférieurs des pins de 12 ans ont été élagués en 1982. Le taux d'incidence de la maladie, initialement de 67 %, est alors descendu à 22 % un an plus tard. En 1984 et 1985, deux autres interventions complémentaires d'émondage et de coupe des arbres morts ou moribonds ont réduit la maladie à l'état endémique. Les observations se sont poursuivies de 1987 à 1995, dans l'éventualité d'une recrudescence de la maladie. La fermeture du couvert en 1995 semble avoir eu raison des dernières infections en provoquant l'élagage naturel de plusieurs verticilles. Dans la plantation témoin, l'incidence de la maladie a varié de 86 à 100% des tiges durant la période d'observation; en 1995, le taux de mortalité atteignait 47 % des pins rouges. Afin d'éviter plusieurs interventions successives, il est recommandé d'élaguer la moitié inférieure des verticilles de la cime des arbres, et même les deux tiers, si nécessaire, dans les plantations infectées de moins de 20 ans.

EN :

Scleroderriscankeron pines is caused by the fungus Gremmeniella abietina. The European race of this ascomycete has been introduced in North America; it is more destructive than the native North American race as it can kill pole-size trees. There was no efficient control method of that disease in plantation. In 1982, systematic pruning of lower branches was used in red pine (Pinus resinosa) plantations located in Kazabazua, Quebec. The four lower whorls of the 12-year-old pines were pruned in 1982. A year later, the incidence rate of the disease, initially at 67%, was reduced to 22%. Two other complementary interventions of pruning and cutting dead and dying trees in 1984 and 1985 reduced the disease to an endemic level. Annual observations were done from 1987 to 1995 to check for infections. The closure of the canopy in 1995 caused a natural pruning of many whoris and seems to have killed the remaining infected shoots. In the control plantation, the incidence of the disease varied from 86 to 100% during all those years; in 1995, the rate of mortality has reached 47% of all red pines. To avoid many successive interventions, it is recommended to prune the lower half of the crown whoris and even two thirds, if necessary, in infected plantations less than 20 years old.

EN :

The control of dollar spot by paclobutrazol applied as a growth regulator on a creeping bentgrass (Agrostis palustris) and annual bluegrass (Poa annua) fairway turf was compared with two standard fungicide treatments in Minnesota during two growing seasons. Paclobutrazol was applied every 3 weeks, staggered by about 10 days with fungicide treatments (chlorothalonil or propiconazole), also applied every 3 weeks. Paclobutrazol alone significantly reduced the number of dollar spot infection centers during both summers, often by as much as 80%. Chlorothalonil or propiconazole were usually more effective in controlling dollar spot than paclobutrazol. Paclobutrazol improved disease control by fungicides when tested in combination with various rates of chlorothalonil or propiconazole. Paclobutrazol applied as a growth regulator could thus be used to reduce the base line severity of dollar spot of turf.

FR :

La lutte à la brûlure en plaques par le paclobutrazol, utilisé comme substance de croissance sur le gazon composé d'agrostide (Agrostis palustris) et de pâturin annuel (Poa annua), a été comparée à deux fongicides couramment utilisés au Minnesota durant deux saisons de croissance. Le paclobutrazol fut appliqué à des intervalles de 3 semaines, décalé par environ 10 jours avec les traitements de fongicides (chlorothalonil ou propiconazole), aussi appliqués toutes les 3 semaines. Le paclobutrazol appliqué seul a réduit significativement le nombre de foyers d'infection de brûlure en plaques durant les deux années, souvent par 80 % ou plus. Toutefois, le chlorothalonil et le propiconazole ont été généralement plus efficaces que le paclobutrazol pour la suppression de la brûlure en plaques. Le paclobutrazol a aussi aidé à réduire la gravité de la maladie dans les traitements fongicides, lorsqu'il fut combiné avec différentes doses de chlorothalonil ou de propiconazole. Le paclobutrazol, lorsque utilisé comme régulateur de croissance, peut donc servir à réduire la gravité de la brûlure en plaques.