Volume 80, numéro 1, 1999
Sommaire (4 articles)
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Relative longevity of Leptosphaeria maculans and associated mycobiota on canola debris
R.E. Baird, D.V. Philips, B.G. Mullinix et P.J. Alt
p. 1–11
RésuméEN :
Survival of the blackleg pathogen (Leptosphaeria maculans) in canola (Brassica napus var. oleifera) stem debris was studied at three locations during two separate tests from August 1995 through October 1998. In combined isolation frequencies from both locations, L maculans decreased over time from 85.0% before burial in July to 15.4% in September and 3.4 % in December. Eleven months after initiation of this test, L maculans could not be isolated from the infected canola stem pieces. Isolation frequencies of L maculans were similiar among the three soil depths over all sampling dates at both locations. AH other fungi that were present in a preliminary assay also declined after burial. Trichoderma spp. were undetectable after initiation of the test and increased to 27.5 % on the last sampling date in July 1996. The increase of Trichoderma spp. corresponded with the decrease in isolation frequencies of L maculans and other fungi in the stem pieces. The first test differed from previous studies, consequently a second test located near Griffin, Georgia, was initiated in 1996. In the second test, the relative longevity of L. maculans was determined on intact debris (two to three times greater in size) left on the soil surface after harvest in a field using either minimum or no-tillage. Leptosphaeria maculanswas isolated from 26.4,31.2, and 20.8 % of the pieces, respectively, for May 1997, November 1997, and October 1998. Pycnidia containing viable conidia were also identified on 43.7, 26.4, and 18.0% from debris present in the D-V-8 plates even though no visible fungal colonies of L. maculans grew on the agar. The difference in relative longevity of L. maculans between the two tests was directly related to the condition and size of the canola debris. In the first test, the debris was sectioned into 10-cm pieces. These pieces were badly deteriorated and fragmented 5 months after burial. In contrast, the debris in the second test was still intact 36 months after being placed on the soil surface. This survival was because of increased debris size that resulted in reduced fragmentation from tillage. Thus, intact canola debris can serve as an inoculum source for at least three seasons or longer.
FR :
La survie de l'agent de la jambe noire (Leptosphaeria maculans) dans des débris de canola (Brassica napus var. oleifera) a été étudiée à trois sites lors de deux tests séparés effectués entre août 1995 et octobre 1998. Selon les données d'isolement de tous les sites combinés, la fréquence d'isolement du L. maculans a diminué avec le temps de 85,0 % avant l'enfouissement en juillet, à 15,4 % en septembre et à 3,4 % en décembre. Onze mois après le début du test, le L. maculans n'était plus isolé de morceaux de tige de canola. Les fréquences d'isolement du L maculans à trois profondeurs étaient semblables quels que soient la date et le lieu d'isolement. La présence de tous les autres champignons, présents selon une analyse préliminaire, a aussi diminué après l'enfouissement. La présence des Trichoderma spp. n'était pas détectable au début du test, mais elle était de 27,5 % lors du dernier échantillonnage de juillet 1996. L'accroissement de la présence des Trichoderma spp. coïncide avec la diminution des fréquences d'isolement du L maculans et des autres champignons dans les morceaux de tige. Comme les résultats du premier test étaient différents de ceux d'études précédentes, un second test a débuté en 1996 près de Griffin, Géorgie. Dans le second test, la longévité relative du L. maculans a été déterminée sur des débris intacts (deux à trois fois plus gros) laissés sur le sol après la récolte d'un champ avec travail minimum ou sans travail du sol. En mai 1997, novembre 1997 et octobre 1998, le Leptosphaeria maculans a été respectivement isolé de 26,4, 31,2 et 20,8% des échantillons. Des pycnides contenant des conidies viables ont été aussi identifiées dans 43,7, 26,4 et 18,0 % des débris présents dans les boîtes de D-V-8, même si aucune colonie de L. maculans ne se développait sur l'agar. La différence de longévité relative du L. maculans entre les deux tests était directement reliée à la qualité et à la grosseur des débris de canola. Lors du premier test, les débris furent coupés en morceaux de 10 cm. Ces morceaux étaient très détériorés et fragmentés après 5 mois d'enfouissement. Par contre, dans le second test, les débris étaient encore intacts 36 mois après avoir été placés en surface du sol. Cette meilleure survie est attribuable à une plus forte dimension des débris, ce qui a réduit la fragmentation lors du travail du sol. Ainsi des débris de canola intacts peuvent servir de source d'inoculum pour au moins trois saisons.
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The effect of flowering stage in wheat on the infection efficiency of Ustilago tritici
J.G. Menzies, P.L. Thomas et S. Woods
p. 13–19
RésuméEN :
In general, in western Canada, the inoculation of wheat (Triticum aestivum) lines to determine the level of resistance to Ustiiago tritici occurs when the plants are at the mid-anthesis stage of spike development. However, it is not always possible to inoculate at this stage so occasionally inoculations are done a few days before or after mid-anthesis. The objective of this study was to determine if inoculation of wheat spikes with U. tritici at different stages of spike development using the partial-vacuum method affected the number of viable seed per spike and subsequent percentage of smutted plants grown from inoculated seed. Four lines of wheat were inoculated at three different stages of spike development in the field each year for 5 years. The stages of spike development studied were preanthesis, mid-anthesis (anthers at either end of the spike were dehisced while those in the middle of the spike were yellow), and post-anthesis (all anthers dehisced). There were significant differences among the four wheat lines and the 5 years of the study for the number of viable seed per spike and the percent of smutted plants. Inoculation at post-anthesis resulted in a significantly greater number of viable seed per spike and lower percentage of smutted plants. We conclude that the partial-vacuum method of inoculation with Ustiiago tritici should be done at the pre- or midanthesis stage of wheat head development to minimize the negative effect of maturity on infection efficiency.
FR :
Dans l'ouest du Canada, la détermination du niveau de résistance de lignées de blé (Triticum aestivum) à l’ Ustiiago tritici est habituellement faite par inoculation lorsque les plantes atteignent le stade mi-anthèse du développement de l'épi. Par contre, il n'est pas toujours possible de faire les inoculations à ce stade, ainsi des inoculations sont parfois faites quelques jours avant ou après la mi-anthèse. L'objectif de cette étude était de déterminer si l'inoculation, par la méthode du vide partiel, d'épis de blé avec l’U. tritici à différents stades du développement de l'épi pouvait avoir un effet sur le nombre de grains viables par épi et, ultérieurement, sur le pourcentage de plantes cariées issues de grains inoculés. À chaque année durant 5 ans, quatre lignées de blé ont été inoculées au champ à trois différents stades du développement de l'épi. Les stades du développement de l'épi étudiés étaient la pré-anthèse, la mi-anthèse (les anthères à chaque extrémité de l'épi sont déhiscentes alors que celles du centre sont jaunes) et la post-anthèse (toutes les anthères sont déhiscentes). Il y avait des différences significatives entre les quatre lignées de blé et les 5 années de l'étude quant au nombre de grains viables par épi et le pourcentage de plantes cariées. Un nombre de grains viables par épi plus grand et un pourcentage plus faible de plantes cariées ont été significativement obtenus avec l'inoculation post-anthèse. Nous concluons que l'inoculation de l’Ustilago tritici par la méthode du vide partiel doit être faite au stade préanthèse ou mi-anthèse du développement de l'épi de blé afin de minimiser les effets négatifs de la maturité sur l'efficacité d'infection.
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Managing apple maggot, Rhagoletis pomonella [Diptera : Tephritidae], by perimeter trapping
N.J. Bostanian, C. Vincent, G. Chouinard et G. Racette
p. 21–33
RésuméEN :
Perimeter trapping is an effective physical method to control apple maggot (Rhagoletis pomonella) in apple (Malus pumila) orchards. It provided 99.5 to 100 % clean fruit at harvest in commercial orchards. The traps were red spheres (9 cm diam) or yellow boards (28 cm x 21.5 cm) sandwiched between the two halves of red spheres. They were coated with a sticky material and baited with butyl hexanoate. The number of traps per plot was a function of the length of the plot facing a possible entry site of R. pomonella. In plots adjacent to forest, traps were placed at ca. 10 m intervals on the row, or on the outer most tree of every row. Sides of plots adjacent to prairie grass or a chemically-treated plot had traps at approximately 20-m intervals. To achieve commercially acceptable apple maggot control, the activity of the pest should be low to moderate. Susceptiblity to apple maggot attack varied from one apple cultivar to another. Therefore, this criterion should be considered when perimeter trapping of apple maggot is envisaged.
FR :
Le piégeage des adultes de la mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella) en périphérie des vergers de pommiers (Malus pumila) est une méthode de lutte physique efficace. En vergers commerciaux, il a permis d'obtenir de 99,5 à 100 % de fruits sains à la récolte. Les pièges consistaient en des sphères rouges (9 cm diam.) ou des panneaux jaunes (28 cm x 21,5 cm) insérés entre deux demi-sphères rouges. Ils étaient enduits de colle et appâtés d'hexanoate de butyle. Le nombre de pièges installés a été déterminé en fonction de la longueur de la façade directement exposée à un site d'infestation potentielle par le R. pomonella. Dans les parcelles, sur les côtés adjacents à un boisé, les pièges étaient placés à environ 10 m de distance sur le rang, ou sur les pommiers à l'extréminté de chacun des rangs. Sur les côtés adjacents à des prairies de graminées ou à des vergers traités chimiquement, on a placé les pièges à environ 20 m d'intervalle. Afin d’obtenir un niveau de contrôle acceptable par les pomiculteurs, les populations de la mouche de la pomme doivent être de faibles à modérées. La sensibilité aux attaques de la mouche de la pomme a varié d'un cultivar à l'autre. Ce facteur doit être considéré si Ton veut appliquer cette méthode en conditions commerciales.