Volume 77, numéro 3, 1996
Sommaire (7 articles)
Article de synthèse / Review article
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Biology and control of Rhizoctonia solani on rapeseed : A Review
P.R. Verma
p. 99–111
RésuméEN :
Rhizoctonia solani AG2-1 is the principal pathogen causing damping-off and seedling and mature plant root rot (brown girdling root rot) in oilseed rape and canola (Brassica napus and B. rapa) in western Canada and the United States; AG4 isolates mainly attack adult plants and cause basai stem rot. Seedling infection by AG2-1 is favoured by cool weather atthe time of planting, whereas warm weather late in the growing season is more conducive for infection of mature plants by AG4 isolates. Survey data show that disease development is favoured by high soil moisture, low levels of nitrogen, phosphorus and potassium and high levels of copper in fine-textured soils. Moderate resistance in condiment mustard (Sinapis alba) and some other species appears to be genetically controlled and should be utilised in breeding programmes. Carboxin and iprodione in mixtures with insecticide gamma-HCH are recommended in Canada as seed treatments to control damping-off and seedling root rot, but do not control brown girdling root rot.
FR :
Le Rhizoctonia solani AG2-1 est le principal agent pathogène causant la fonte des semis chez les plantules et les plantes matures (dessèchement prématuré des pieds) sur le colza et le canola (Brassica napus et B. râpa) dans l'Ouest canadien et aux États-Unis; les isolats du groupe AG4 affectent surtout les plantes adultes en causant le rhizoetone commun. L'infection des plantules par AG2-1 est favorisée par les températures fraîches au moment du semis, alors que les températures chaudes survenant tard au cours de la saison de croissance favorisent davantage l'infection des plantes matures par les isolats de AG4. Des données d'enquête montrent que le développement de la maladie est favorisé par une humidité du sol élevée, de bas niveaux d'azote, de phosphore et de potassium, ainsi que par des teneurs élevées en cuivre dans les sols à texture fine. Une résistance modérée chez la moutarde (Sinapis alba) et quelques autres espèces semblables semble être d'origine génétique et elle devrait être utilisée dans des programmes d'amélioration génétique. La carboxine et l'iprodione en mélange avec des insecticides gamma-HCH sont homologués au Canada comme traitements de semence afin de réprimer la fonte des semis et la pourriture racinaire des plantules, mais ce traitement ne réprime pas le dessèchement prématuré des pieds.
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Differences in virulence of Diplocarpon earlianum isolates on selected strawberry cultivars
A.G. Xue, J.C. Sutton, A. Dale et J.A. Sullivan
p. 113–118
RésuméEN :
Eight isolates of Diplocarpon earlianum were evaluated for virulence, measured as the ability to produce percent leaf area with symptoms (LAS), on 18 cultivars of strawberry (Fragaria x ananassa). Significant differences were observed from isolate and cultivar effects, and isolate x cultivar interaction. Four of the eight isolates, on the average of 18 strawberry cultivars, had LAS ranging from 6.7-9.6%, and were classified as a group of low virulence. The remaining four isolates had LAS ranging from 25.9-45.8% and formed a high virulence group. Of the cultivars tested, 'Vibrant' was resistant and 'Micmac' was susceptible to all isolates in both virulence groups; 'Honeoye', 'Redcoat', 'Scotland', 'St. Clair' and 'Vantage' were resistant to the low virulence group, but had differential interactions to isolates in the high virulence group; the remaining 11 cultivars were susceptible to the high virulence group, but had differential interactions to isolates in the low virulence group. It is suggested that a number of different pathogen isolates are required to test strawberry genotypes for leaf scorch resistance. A leaf disk assay was developed in this study and can be used for laboratory evaluations of strawberry genotypes for susceptibility to D. earlianum.
FR :
Huit isolats de Diplocarpon earlianum ont été évalués sur 18 cultivars de fraisiers (Fragaria x ananassa) pour leur virulence, laquelle a été mesurée par leur capacité de causer un pourcentage de surface foliaire portant des symptômes. Des différences significatives ont été observées entre les isolats et les cultivars, ainsi que pour l'interaction isolat x cultivar. Quatre des huit isolats, sur la moyenne des 18 cultivars de fraisiers, avaient une surface foliaire portant des symptômes de 6,7-9,6 % et ils ont été classifiés dans le groupe defaible virulence. Les quatre autres isolats avaient une surface portant des symptômes variant de 25,9-45,8 % et formaient un groupe de forte virulence. Parmi les cultivars testés, 'Vibrant' était résistant et 'Micmac' était susceptible à tous les isolats dans les deux groupes de virulence; 'Honeyoye', 'Redcoat', 'Scotland', 'St. Clair' et 'Vantage' étaient résistants au groupe de faible virulence, mais ils présentaient des interactions différentielles envers les isolats du groupe de forte virulence, les 11 autres cultivars étaient sensibles au groupe de forte virulence mais ils démontraient des interactions différentielles envers les isolats du groupe de faible virulence. Il est suggéré que plusieurs isolats de l'agent pathogène soient requis pour tester des génotypes de fraisiers pour leur résistance à la tache pourpre. Une méthode d'essai utilisant des disques foliaires a été développée et elle peut être utilisée pour évaluer la susceptibilité de génotypes de fraisiers au D. earlianum en laboratoire.
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Effet de la dose de semis et de l’écartement entre les rangs sur l’interférence entre le Chenopodium album et le Triticum aestivum
D. Pageau et G.F. Tremblay
p. 119–128
RésuméFR :
Un essai répété 4 années a permis d'évaluer l'effet de la présence du chénopode (Chenopodium album) sur la productivité du blé (Triticum aestivum 'Max'). La céréale a été ensemencée à cinq doses de semis (100, 200,300, 400 et 500 grains viables m-2) et à deux écartements entre les rangs (10 et 18 cm). Une réduction de l'écartement entre les rangs a permis d'accroître les rendements en blé de 16 % en présence ou non du chénopode. La dose de semis est un facteur plus important que l'écartement entre les rangs. À une dose de semis de 100 grains m-2, la présence du chénopode a causé une réduction du rendement en grain de 23 % tandis que cette réduction était de 11 % avec une dose de semis de 500 grains m-2. La baisse de rendement en blé provoquée par la présence de chénopode est surtout attribuable à une réduction du nombre d'épis par unité de surface. Le chénopode a également réduit le nombre d'épis par plant et le nombre de grains par épi tandis que le poids de 1000 grains et l'indice de récolte ont été peu affectés. Les contenus en azote et en phosphore du grain de blé ont été réduits par la présence du chénopode. Une réduction de l'écartement entre les rangs ou une augmentation de la dose de semis du blé n'a pas permis de réduire le nombre de plants mais a réduit la biomasse du chénopode.
EN :
A 4-yr study was conducted to evaluate the effect of two row spacings (10 and 18 cm) and five seeding rates (100, 200, 300, 400, and 500 viable seeds m-2) of wheat (Triticum aestivum 'Max') on the interference between lamb's-quarters (Chenopodium album) and the crop. Narrow row spacing increased wheat yield by 16% regardless of the presence or absence of lamb's-quarters. Seeding rate was a more important factor than row spacing. At a seeding rate of 100 seeds m-2, the yield reduction caused by lamb's-quarters was 23% whereas it was 11 % when wheat was seeded at 500 seeds m-2. Yield reductions were attributed to a decrease in the number of spikes m-2. Lamb's-quarters also reduced the number of spikes per plant and the number of kernels per spike, and, to a lesser extent, the 1000 kernel weight and the harvest index. Nitrogen and phosphorus content of wheat grain were reduced by the presence of Chenopodium. High seeding rates or narrow row spacing did not reduce the density of lamb's-quarters but did reduce the weed biomass.
Communication brève / Short communication
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Fungal communities isolated from dead apple leaves from orchards in Quebec
J. Bernier, O. Carisse et T.C. Paulitz
p. 129–134
RésuméEN :
Venturia inaequalis, the causal agent of apple scab, overwinters in apple (Malus pumila) leaves on the orchard floor by producing pseudothecia. The objectives of this survey were to make a collection of fungi to be subsequently tested for their potential as psychrophile biocontrol agents against V. inaequalis and to acquire knowledge on the diversity of the microflora of dead apple leaves. Fungi were recovered from dead apple leaves collected in the spring and fall of 1993. A total of 345 isolates from 49 genera were identified. Fifteen gene were not previously recorded as colonizers of apple leaves in North America.
FR :
Le champignon causant la tavelure du pommier, Venturia inaequalis, hiverne dans les feuilles mortes de pommier (Malus pumila) sous forme de pseudothèces. Les objectifs de cette étude étaient de monter une collection de champignons afin de vérifier subséquemment leur résistance au froid et leur potentiel antagoniste contre V. inaequalis et d'acquérir des connaissances sur la microflore des feuilles mortes de pommiers. Des champignons ont été isolés sur des feuilles mortes de pommiers récoltées au printemps et à l'automne de 1993. Au total, 345 isolats fongiques provenant de 49 genres ont été identifiés. Quinze genres sont rapportés pour la première fois comme colonisateurs des feuilles de pommiers en Amérique du Nord.