Volume 76, numéro 1, 1995
Sommaire (5 articles)
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Evaluation of interactions between Rhynchosporium secalis and Pyrenophora teres on barley
A.G. Xue et P.A. Burnett
p. 1–7
RésuméEN :
Interactions between Rhynchosporium secalis and Pyrenophora teres were investigated on barley (Hordeum vulgare) seedlings grown in a greenhouse and growth chambers. Following mixed inoculations, the two pathogens colonized the same leaf simultaneously, but the leaf area with symptoms (LAS) was less than that produced by either of the two pathogens alone at the same inoculum concentration. On plants inoculated with the mixed inocula, LAS induced by R. secalis was reduced by a greater amount than LAS induced by P. teres. The predominance of P. teres over R. secaliswas observed even when inoculations with R. secalis either preceded or followed the inoculation with P. teres by 24 h. Antagonism occurred when inoculum densities were 103-104 spores mL-1 for each pathogen, wetting periods were 24-28 h, and incubation temperature was above 12°C.
FR :
Les interactions entre le Rhynchosporium secalis et le Pyrenophora teres ont été étudiées sur des plantules d'orge (Hordeum vulgare) cultivées dans une serre et dans des chambres de croissance. À la suite d'inoculations mixtes, les deux agents pathogènes ont colonisé la même feuilles imultanément, mais la surface foliaire portant des symptômes était moindre que celle produite par l'un ou l'autre des deux agents pathogènes utilisés seuls à la même concentration d'inoculum. Sur les plantes inoculées avec les inoculums mixtes, la surface foliaire portant des symptômes induits par le R. secalis était grandement inférieure à celle induite par le P. teres. La prédominance du P. teres sur le R. secalis a même été observée quand les inoculations avec le R. secalis précédait ou suivait l'inoculation avec le P. teres par 24 h. Un antagonisme s'est produit quand les concentrations d'inoculum étaient de 103-104 spores mL-1 pour chaque agent pathogène, avec les durées d'humectation de 24-48 h et une température d'incubation supérieure à 12°C.
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Effects of aldicarb and fungicides on Pratylenchus penetrans populations, root rot and net blotch severity on barley
J. Kimpinski et H.W. Johnston
p. 9–16
RésuméEN :
Population levels of the root lesion nematode, Pratylenchus penetrans, which produces necrotic lesions in the root cortex, were recorded in barley (Hordeum vulgare) in experimental plots during 1988, 1989, and 1990. Root lesion nematodes were the onlyendoparasitic nematodes recovered from barley roots and were the dominant nematode group found in the soil. Based on 3-yr averages, root rot ratings, caused primarily by Cochliobolussativusand Fusarium spp., increased from 27% at Zadoks Growth Stage (ZGS) 30-32 in July to 73 % at ZGS 70-72 in late August and early September. Net blotch (incited by Pyrenophora teres) was suppressed by a fungicide treatment consisting of a seed application of carbathiin and thiram, and a foliar application of propiconazole. Aldicarb suppressed the populations of root lesion nematodes in the soil, in the total root System, and in crown and seminal roots of barley. Yields were increased by ca 30% where aldicarb and fungicides were applied as a combined treatment. Population densities of root lesion nematodes were much greater in seminal roots than in crown roots at ZGS 30-32 and 55-60. Correlation coefficients between nematodes and yield data were often negative and significant (P≤0.05). There were no consistent trends in the numerical relationships between numbers of root lesion nematodes in roots or soil, and incidences of net blotch or root rot of barley.
FR :
Les populations du nematode des lésions (Pratylenchus penetrans), lequel produit des lésions nécrotiques dans le cortex racinaire, ont été mesurées dans des parcelles expérimentales d'orge (Hordeum vulgare) en 1988,1989 et 1990. Les nematodes des lésions ont été les seuls nematodes endoparasites extraits des racines d'orge et ils étaient le groupe de nematodes dominant dans le sol. En se basant sur les moyennes des 3 années, les mesures de la pourriture racinaire, causée principalement par le Cochliobolus sativus et les Fusarium spp., ont augmenté de 27 % selon l'échelle de croissance de Zadoks (ZGS) 30-32 en juillet, à 73% à ZGS 70-72 à la fin d'août et au début de septembre. La rayure réticulée, causée par le Pyrenophora teres, a été supprimée par un traitement fongicide consistant en une application de carbathiine et de thirame lors du semis et une application foliaire de propiconazole. L'aldicarbe a supprimé les populations de nematodes des lésions dans le sol, dans tout le système racinaire, ainsi que dans les racines séminales et dans les racines du collet de l'orge. Les rendements ont augmenté d'environ 30% lorsque l'aldicarbe et les fongicides étaient appliqués en traitement combiné. La densité des populations de nematodes des lésions était plus élevée dans les racines séminales que dans les racines du collet à ZGS 30-32 et ZGS 55-60. Les coefficients de corrélation entre les populations de nematodes et les rendements étaient souvent significativement négatifs (P≤ 0,05). Il n'a pas été possible d'établir une relation significative entre les populations de nematodes des lésions dans les racines ou dans le sol et l'incidence de la rayure réticulée ou de la pourriture racinaire de
l'orge.
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Phytotoxicity of Fusarium, other fungal isolates, and of the phytotoxins fumonisin, fusaric acid, and moniliformin to jimsonweed
H.K. Abbas, C.D. Boyette et R.E. Hoagland
p. 17–25
RésuméEN :
Ten fungal isolates from jimsonweed (Datura stramonium L.) and 7 from crop species were examined for phytotoxin production and pathogenicity on jimsonweed seedlings in the greenhouse. Four isolates of Fusarium moniliforme, three F. semitectum isolates, a F. oxysporum isolate, a Cephalosporium spp. isolate, and an Alternaria crassa isolate from diseased jimsonweed seedlings, plus seven additional F. moniliforme isolates from seeds and seedlings of crop species were grown on autoclaved rice (Oryza sativa). The fungus-rice mixtures were ground and tested for phytotoxicity on 1- and 2-wk-old jimsonweed seedlings via foliar application. All fungus-infested rice extracts (5 g fungus-rice mixture 50 mL-1 water) caused injury or mortality to the seedlings except the extracts from isolates of F. semitectum, Cephalosporium spp., and A. crassa. Fungus-rice mixtures were quantitatively analyzed for the presence of Fusarium phytotoxins [fumonisin B1 (FB1 fusaric acid, and moniliformin]. No isolate produced more thanoneof these phytotoxins in the fungus-rice extract. FB1 was produced by ail F. moniliforme isoletes in a concentration range of ≤ 5 to 850 μg mL-1 of fungus-rice extract. The F. oxysporum isolate produced moniliformin at 3.5 g mL-1, and no phytotoxins were detected in extracts of F. semitectum, Cephalosporium spp., or A. crassa. Pure fumonisin, fusaric acid, and moniliformin applied to jimsonweed foliage at 6-50, 25-800, and 50-800 (μg mL-1, respectively, caused symptoms similar to that of the fungal isolates that produced these compounds. Pathogenicity tests of spores of all isolates on jimsonweed indicated that the isolates were avirulent, except for A crassa which infected only after a dew period ≥ 12 h.
FR :
Dix isolats fongiques isolés de la stramoine commune (Datura stramonium) et 7 isolats provenant d'espèces cultivées ont été examinés pour la production de phytotoxines et pour leur pouvoir pathogène sur des plantules de stramoine commune cultivées en serre. Quatre isolats de Fusarium moniliforme, trois isolatsde F. semitectum, un isolatde F. oxysporum, un isolatde Cephalosporium spp. et un isolât d'Alternaria crassa prélevés sur des plantules de stramoine commune infectées, et sept isolats supplémentaires de F. moniliforme obtenus de grains et de plantules d'espèces cultivées ont été mis en culture sur du riz (Oryza sativa) autoclave. Les mélanges champignon-riz ont été moulus et leur phytotoxicite sur des plantules de stramoine commune âgées de 1 et 2 semaines a été testée par des applications foliaires. Tous les extraits de riz infestés par un champignon (5 g de mélange riz-champignon 50 ml-1 d'eau) ont causé des dommages ou la mort des plantules, sauf les extraits d'isolats de F. semitectum, Cephalosporium spp. et A. crassa. Les mélanges champignon-riz ont été analysés de façon quantitative pour la présence de phytotoxines du fusarium[fumosinine B1 (FB1), acide fusarique et moniliformine]. Aucun isolât n'a produit plus d'une de ces phytotoxines dans les extraits de champignon-riz. La FB1 était produite par tous les isolats de F. moniliforme isolés selon une échelle de concentration de ≤ 5 à 850 μg mL-1 de mélange champignon-riz. L'isolât de F. oxysporum a produit 3,5 g m L-1 de moniliformine et aucune phytotoxine n'a été détectée dans les extraits de F. semitectum, Cephalosporium spp. ou A. crassa. La fumonisine, l'acide fusarique et la moniliformine appliqués à l'état pur à du feuillage de stramoine commune à 6-50,25-800 et 50-800 μg mL-1 ont causé des symptômes similaires à ceux des isolats fongiques qui avaient produit ces composés. Des tests sur le pouvoir pathogène des spores de tous les isolats sur la stramoine ont indiqué que les isolats étaient avirulents, sauf A. crassa qui a causé des infections seulement après une durée d'humectation ≥ 12 h.
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Comparaison de techniques d’identification des Erwinia et des Pseudomonas responsables de la pourriture molle
M. Lacroix, L. Vézina, S. Desjardins et C. Beaulieu
p. 27–37
RésuméFR :
Trois méthodes, soit la caractérisation physiologique, l'utilisation de systèmes miniaturisés d'identification (API 20E, API NFT et Biolog) et l'analyse du profil électrophorétique des protéines sécrétées, ont été expérimentées afin de déterminer une technique précise et rapide d'identification des Pseudomonas et des Erwinia responsables de la pourriture molle. L'analyse des patrons électrophorétiques des protéines sécrétées est une méthode très efficace pour identifier les différentes espèces pectinolytiques de Pseudomonas fluorescents. Le système Biolog reconnaît efficacement le P. marginalis et le P. viridiflava. Le système API NFT est efficace pour l'identification du P. marginalis, du P. viridiflava et du P. syringae. C'est le système API 20E qui s'est avéré le plus efficace pour l'identification des Erwinia. L'électrophorèse des protéines sécrétées et le système API NFT permettent une identification rapide et efficace des Pseudomonas, tandis que pour les Erwinia, seul le système API20E est performant.
EN :
Three methods, namely physiological characterization, the use of miniaturized identification Systems (API 20E, API NFT, and Biolog) and the analysis of the electrophoretic profile of proteins secreted by the bacteria, were used in order to determine a precise and quick identification technique for the Pseudomonas and Erwinia species causing soft rots in several plant species. The analysis of the electrophoretic profile of the proteins secreted is a very efficient method of identification for the various pectinolytic species of fluorescent Pseudomonas. The Biolog System accurately recognizes P. marginalisand P. viridiflava. The API NFT System is efficient for the identification of P. marginalis, P. viridiflava and P. syringae. The API 20E System was found to be the most reliable System for identifying Erwinia species. The electrophoresis of proteins secreted and the API NFT system allow a quick and efficient identification of Pseudomonas species, while for Erwinia species, only the API 20E System is efficient.
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Détection du Heterobasidion annosum au Québec
G. Laflamme et R. Blais
p. 39–43
RésuméFR :
Depuis 1955, le champignon Heterobasidion annosum, cause de la maladie du rond, n'était présent, dans l'est du Canada, que dans le sud de l'Ontario. En 1968, le champignon fut identifié plus au nord, près des frontières du Québec. À partir de 1983, un groupe de quatre plantations de pins rouges (Pinus resinosa) ayant déjà été éclaircies a fait l'objet d'un programme de surveillance, ce qui nous a permis de détecter le H. annosum dans la plantation de Mayo en 1989. Cette détection constitue la première mention de la présence du champignon au Québec. En 1993, on a observé la maladie dans une autre plantation du groupe, à Saint-Philippe-d'Argenteuil. Une troisième plantation infectée a aussi été trouvée près de Harrington en 1993, mais elle nefaisait pas partie du groupe sous surveillance. Elle aurait été infectée avant les autres, soit en 1977. La détection du H. annosum au Québec démontre l'urgence d'effectuer des traitements préventifs dans les plantations de pins rouges lors de l'éclaircie et d'éradiquer la maladie dans les trois plantations infectées pendantqu'il en est encore temps.
EN :
Since 1955, the fungus Heterobasidion annosum, the causal agent of annosus root rot, was present in Eastern Canada but only in southern Ontario. In 1968, the presence of the fungus was noted further north, near the Quebec border. A group of four already thinned red pine (Pinus resinosa) plantations has been monitored by us since 1983, leading to the detection of H. annosum in the Mayo plantation in 1989. That was the first report of the disease in Quebec. In 1993, we found the disease in another plantation of this group, at Saint-Philippe-d'Argenteuil. A third infected plantation was also found near Harrington in 1993, but it was not part of the group monitored. It probably became infected before the others, in 1977. The detection of H. annosum in Quebec shows the importance of using preventive measures during the thinning of red pine plantations, and of eradicating the disease in the three infected plantations while it is still possible.