Volume 74, numéro 3, 1993
Sommaire (6 articles)
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John Dearness (1852-1954) : Canadian pioneer mycologist-plant pathologist
R.H. Estey
p. 135–141
RésuméEN :
John Dearness, a professional educator who became the first internationally acknowledged Canadian-born mycologist, was also a largely self-taught pioneer plant pathologist. His ability to isolate and identify plant parasitic fungi, and his readiness to assist professional plant pathologists, became so widely known that he was elected President of the Canadian Division of the American Phytopathological Society. The Canadian Phytopathological Society, of which he was a charter member, made him an honorary member. Many more honors were conferred on this remarkable man in recognition of his contributions to botany, mycology, and plant pathology in Canada.
FR :
John Dearness, un enseignant doué d'un professionalisme remarquable, fut le premier mycologue canadien reconnu internationalement, en plus d'être un pionnier autodidacte en phytopathologie. Ses habiletés à isoler et à identifier les champignons phytoparasites et son empressement à assister des phytopathologistes professionnels étaient tellement reconnus qu'il fut élu président de la division canadienne de l'American Phytopathological Society. La Société canadienne de phytopathologie, dont il fut un membre-fondateur, l'a nommé membre honoraire. Plusieurs autres honneurs lui ont été décernés en reconnaissance de sa contribution à la botanique, à la mycologie et à la phytopathologie au Canada.
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Relative fitness of s-triazine susceptible and resistant biotypes of Chenopodium album
G.D. Leroux
p. 143–152
RésuméEN :
The relative fitness of s-triazine susceptible and resistant biotypes of
Chenopodium album from Quebec were compared in three greenhouse experiments. Under non-competitive conditions, there was no difference in dry matter production between biotypes, but the resistant biotype allocated less dry matter to seed production and produced fewer seeds than the susceptible. Results from de Wit replacement series performed at 400 plants m2 indicated that the relative proportion of biomass and seeds produced by the susceptible biotype was always greater than the proportion of susceptible plants present in any given treatment. The effects of root, shoot, and full (root + shoot) competition were compared between and within biotypes at planting densities of 400,666,934,1200, and 1466 seedlings m-2. Biotype had the most pronounced effect on all variables among the factors studied. The susceptible seedlings were taller, had a greater leaf area index (LAI), more leaves, and greater leaf, stem, and above-ground dry matter yields than the resistant seedlings, regardless of the planting density or the mode of competition. The fitness of the susceptible biotype was greatest when both biotypes were competing for light. The effects of shoot competition for light on yield, LAI, leaf numbers, and seedling height, were as important as those of full competition. The effects of root competition, although significant, were not nearly as important. The data indicate that if s-triazines are no longer used in a field, the C. album population will revert naturally to susceptibility because of the superior fitness of the susceptible biotype.
FR :
La compétitivité relative de deux biotypes de Chenopodium album, un sensible et l'autre résistant aux s-triazines, a été comparée lors de trois expériences menées en serres. En absence de compétition, la production de biomasse sèche n'a pas différé entre les deux biotypes, mais le biotype résistant a alloué moins de matière sèche à la production de semences et a produit moins de semences que le biotype sensible. Les résultats obtenus de séries de remplacement (de Wit) menées à une densité de 400 plants m2 ont indiqué que la proportion relative de la biomasse et du nombre de semences produites par le biotype sensible était toujours plus grande que la proportion de plantes susceptibles présentes dans le mélange. Les effets de la compétition racinaire, de la compétition aérienne, et de la compétition complète (racinaire + aérienne) ont été comparés à des densités de 400, 666, 934, 1200, et 1466 plantules m-2. Les biotypes ont eu l'effet le plus marqué sur toutes les variables mesurées parmi les facteurs étudiés. Les plantules du biotype sensible atteignaient une hauteur plus grande, avaient un indice de surface foliaire (ISF) supérieur, produisaient plus de feuilles, et des rendements foliaire, caulinaire et total plus grands que les plantules résistantes, peu importe la densité de plantules ou le mode de compétition. La compétitivité du biotype sensible à l'égard du biotype résistant s'est exprimée le plus lorsque les deux biotypes rivalisaient entre eux pour la lumière. Les effets de la compétition aérienne sur le rendement, l'ISF, le nombre de feuilles, et la hauteur des plantules étaient aussi importants que la compétition complète. Les effets de la compétition racinaire, bien que significatifs, n'étaient pas aussi importants. Les résultats indiquent que s'il y a arrêt de l'utilisation des s-triazines, la population de C. album évoluera naturellement vers la susceptibilité aux s-triazines à cause de la compétitivité supérieure du biotype sensible.
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A note on the detection of bean yellow mosaic virus infecting white lupine in Canada
C. Piché, J. Peterson et M.G. Fortin
p. 153–155
RésuméEN :
Virus-like symptoms were observed in fields of white lupine (Lupinus albus) in Eastern Canada. Affected plants displayed mosaic, leaf stunting and deformation, and bunchy growth habit. The disease was successfully reproduced in greenhouse by mechanical inoculation of white lupine cv. Ultra. The causal virus was identified as bean yellow mosaic virus (BYMV) by symptomatology on diagnostic species, electron microscopy, enzyme linked immunosorbent assay (ELISA) and immunodetection after Western blotting. This is the first report of a viral disease of lupine in Canada. BYMV may represent a significant limitation to lupine culture since it is transmitted by aphids and through infected seed.
FR :
Des symptômes de mosaïque virale ont été observés dans des champs expérimentaux de lupin (Lupinus albus) dans Test du Canada. Les plants affectés montraient des symptômes de mosaïque, de réduction et de déformation des feuilles, et de nanisme du plant. Les symptômes ont pu être reproduits en serre par inoculation mécanique sur le cultivar de lupin Ultra. Les symptômes observés sur des espèces diagnostiques, l'observation par microscopie électronique, la détection sérologique ELISA et l'analyse immunologique Western ont été utilisés pour identifier le virus présent. Un potyvirus, identifié comme le virus de la mosaïque jaune du haricot (BYMV), a été détecté dans les plants affectés. Ces résultats sont les premiers à caractériser une maladie virale du lupin au Canada. Puisque le virus est transmis par les pucerons et par la graine, la présence du virus peut devenir une limitation à la production du lupin.
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A note on phytotoxicity of homodestruxin B – a compound produced by Alternaria brassicae
P.S. Bains, J.P. Tewari et W.A. Ayer
p. 157–160
RésuméEN :
Homodestruxin B, a compound produced by Alternaria brassicae, the causal organism of the blackspot disease of rapeseed, is known to be phytotoxic to the leaves of Brassica napus. In this study we found that its phytotoxicity was comparable to that of destruxin B, another toxin produced by the pathogen when tested on B. napus. Homodestruxin B caused symptoms of different severities in leaves of various non-host plants. The results suggestthat homodestruxin B is a non-host-specific toxin.
FR :
L'homodestruxine B, un composé produit par l’Alternaria brassicae, agent pathogène de la tache noire du colza, est reconnue pour sa phytotoxicité envers les feuilles du Brassica napus. Nous avons trouvé que sa phytotoxicité était comparable à celle de la destruxine B, une autre toxine produite par l'agent pathogène lorsque vérifié sur le B. napus. L'homodestruxine B a causé des symptômes de diverses gravités sur les feuilles de plusieurs plantes non-hôtes. Ceci suggère que l'homodestruxine B est une toxine non-spécifique à une plante-hôte.