Volume 71, numéro 3, 1990
Sommaire (6 articles)
-
Inheritance of resistance to Kabatielle eyespot of maize
M.S. Chang, M. Hudon et A. Devaux
p. 107–112
RésuméEN :
Genetic studies of resistance to Kabatiella zeae causing eyespot in grain maize (Zea mays) were conducted using an 8 x 8 complete diallel cross. In the eight inbreds used, the additive component appeared to be the most important in determining resistance to eyespot. There appeared to be at least four genes showing some degree of dominance. Narrow-sense heritability was estimated at 75%. Inbred V312 was the most resistant line among the eight lines in this diallel set, whereas F522, WF9 and L2039 appeared to be susceptible.
FR :
Des études génétiques portant sur la résistance du maïs-grain (Zea mays) aux attaques de la kabatiellose causée par le Kabatiella zeae ont consisté en des essais de croisements diallèles 8x8. Chez les huit lignées utilisées, l'action additive des gènes semble avoir été déterminante quant à la résistance aux attaques du feuillage. Il y a eu un certain degré de dominance chez quatre groupes de gènes. L'hérédité au sens strict a été évaluée à 75%. La lignée V312 a été la plus résistante à la maladie tandis que les lignées F522, WF9 et L2039 sont apparues sensibles.
-
Growth inhibition of rhizobia isolated from arctic legumes (Astragalus and Oxytropis spp.) and sainfoin (Onobrychis viciifolia) by sainfoin seed diffusates
D. Prévost, D.K. Jain et L.M. Bordeleau
p. 113–119
RésuméEN :
Cold-adapted arctic rhizobia (from Astragalus and Oxytropis species) were used in nodulation studies and field inoculation trials with a temperate forage legume, sainfoin (Onobrychis viciifolia), since they have the potential to improve symbiotic nitrogen fixation at low temperatures. A major concern in legume inoculation is the toxicity of seed and root tannins to rhizobia. We studied the effects of sainfoin seed diffusates on the growth of 47 arctic and 2 sainfoin strains of rhizobia. Growth of all tested strains on yeast-extract mannitol agar plate was inhibited to various degrees by sainfoin seed diffusates. There was no correlation between the zone of inhibition and the symbiotic effectiveness of each strain on sainfoin. However, growth inhibition was totally reversed by the addition of iron as Fe-EDTA in the agar medium. In liquid medium without iron, growth inhibition of an arctic strain was 94% after 4-day growth. With the addition of 100 µM Fe-EDTA, inhibition was only 5%, and with 100 µM Fe-citrate, 76 %. These results underline the importance of evaluating the toxicity effect under normal rhizospheric conditions.
FR :
Les rhizobiums arctiques isolés à partir d'Astragalus et d'Oxytropis spp. sont adaptés au froid et offrent un potentiel pour l'amélioration de la fixation symbiotique d'azote à basse température. Ainsi ils ont été utilisés dans des études de nodulation et pour des essais au champ avec une légumineuse fourragère tempérée, le sainfoin (Onobrychis viciifolia). Un point majeur d'inquiétude pour l'inoculation des légumineuses est l'effet potentiellement toxique des tannins produits par les graines et les racines sur le rhizobium. Nous avons étudié les effets des exsudats des graines de sainfoin sur la croissance de 47 souches de rhizobium arctique et de 2 souches de rhizobium du sainfoin. La croissance de toutes les souches testées sur la gélose au mannitol et à l'extrait de levures a été inhibée à différents degrés par les exsudats des graines de sainfoin. Nous n'avons pas observé de corrélation entre la zone d'inhibition et l'efficacité symbiotique de chaque souche sur le sainfoin. Cependant, l'inhibition de la croissance a été complètement renversée par l'addition de fer sous forme de Fe-EDTA dans le milieu gélose. En milieu liquide sans l'ajout de fer, la croissance des souches arctiques après 4 jours était inhibée à 94%. Avec l'addition de 100 µM de Fe-EDTA, l'inhibition n'était que de 5 % et avec 100 µM de citrate de fer, elle était de 76 %. Ces résultats soulignent l'importance d'évaluer les effets toxiques sous des conditions rhizosphériques normales.
-
Comparison of three management schemes for Colorado potato beetle on early-season potatoes in Prince Edward Island
J.G. Stewart et A.P. Dornan
p. 121–127
RésuméEN :
The economics of managing the Colorado potato beetle, Leptinotarsa decemlineata (Coleoptera: Chrysomelidae) on potatoes (Solarium tuberosum) with different strategies was tested at four sites on Prince-Edward-Island in 1989. Three treatments were tested at each site: 1) an untreated check, 2) an application of Bacillus thuringiensis var. tenebrionis or rotenone after a threshold of 0.5 Colorado Potato Beetle Equivalents (CPBE) per stalk was reached ( 1 CPBE = 1 spring adult, 8 first- or second- instar larvae, 3 third- or fourth- instar larvae, or 1.6 summer adults), and 3) applications of insecticide according to the grower's normal spray schedule. At one site, tuber yield of plots managed with the 0.5 CPBE-per-stalk threshold was similar to that of plots where the grower maintained his normal spray schedule, but three fewer applications of insecticides were needed in the former. At the remaining sites, where the density of Colorado potato beetles did not exceed the threshold, tuber yield was similar to that of the grower's plots. This suggests that there were needless applications of insecticides by the growers.
FR :
Les aspects économiques de la lutte au doryphore de la pomme de terre, Leptinotarsa decemlineata (Coleoptera: Chrysomelidae) sur la pomme de terre (Solanum tuberosum) à l'aide de diverses stratégies ont été étudiés à quatre localités de l'île du Prince-Édouard en 1989. Trois traitements ont été essayés à chaque endroit: 1) une parcelle-témoin non traitée; 2) l'application du Bacillus thuringiensis var. tenebrionis ou de roténone après l'atteinte d'un seuil de 0,5 équivalent de doryphore de la pomme de terre (EDPT) par tige (1 EDPT = 1 adulte du printemps, 8 larves de premier ou second stade, 3 larves de troisième ou quatrième stade ou 1,6 adultes de l'été) ; 3) l'application d'insecticides selon le programme régulier de pulvérisation des producteurs. À une des localités, le rendement en tubercules des parcelles gérées avec le seuil de 0,5 EDPT par tige a été similaire à celui obtenu des parcelles pour lesquelles le producteur maintenait son programme régulier de pulvérisation, mais trois applications d'insecticides en moins ont été utilisées dans le premier cas. Aux autres localités pour lesquelles la densité de doryphores de la pomme de terre n'a pas excédé le seuil de traitement, le rendement en tubercules a été similaire à celui des autres parcelles des producteurs. Ces résultats indiquent qu'il y a eu des applications superflues d'insecticides par les producteurs.
-
Élaboration de normes DRIS provisoires pour des transplants de céleri
N. Tremblay, L.-É. Parent et A. Gosselin
p. 129–136
RésuméFR :
Nous avons utilisé une banque de données contenant 215 observations pour obtenir des normes DRIS (Diagnosis and Recommandation Integrated System) provisoires pour des transplants de céleri (Apium graveolens var. Dulce). La détermination des normes s'est faite en considérant un groupe de tête au rendement supérieur ou égal à 1600 g/plant (27 % de la population). Sur 45 rapports nutritionnels mesurés dans la partie aérienne des transplants, 26 ont présenté des rapports de variance permettant de distinguer significativement le groupe produisant des rendements supérieurs. Le coefficient de corrélation entre l'indice de déséquilibre nutritionnel (IDN) et les rendements s'est révélé très significatif. Les normes provisoires ont été confrontées à un ensemble indépendant de données obtenues chez des producteurs de la région du sud de Montréal (Québec). Les IDN calculés sur ces plantes échantillonnées au stade implantation (environ 27 jours après la plantation) ont été significativement corrélés aux rendements, malgré le fait que le tissu échantillonné et le stade de croissance aient été relativement éloignés de ceux correspondant aux normes. Les normes ont permis d'identifier la cause probable d'un problème de croissance induit par l'utilisation d'une solution fertilisante ne convenant pas à la production de transplants.
EN :
A data bank of 215 observations was used to elaborate preliminary DRIS norms for celery (Apium graveolens var. Dulce) transplants. The threshold yield for high yielders was set at 1600 g/plant (27% of the population). Of the 45 nutrient ratios obtained, 26 presented significant variance ratios between low and high yielders. The correlation coefficient between nutrient imbalance index (Nil) and yield was highly significant. The norms were tested on an independent set of data obtained from celery growers located south of Montreal (Quebec). The Nil obtained from plants at the implantation stage (about 27 days after transplanting) was significantly correlated to yield even if the sampled tissue was different from that used for norm calculations. The norms were also used to identify the likely cause of a growth problem induced by a nutrient solution not suited for transplant production.