Résumés
Résumé
Revendiquant l’héritage des révolutionnaires de 1789, les républicains qui organisent à la fin du XIXe siècle l’école française dans sa forme moderne développent une philosophie qui se veut « fondationnaire», plaçant l’institution scolaire au fondement de la nation. L’idée d’une émancipation du peuple par l’instruction rationnelle sans négliger l’éducation morale et civique est ainsi située au coeur du projet scolaire français et vise des sujets rationnels abstraits, nonobstant leurs caractéristiques et appartenances singulières. La formule « la République sera éducatrice ou elle ne sera pas ! » affirme cette intention fondamentalement politique qui ‘tient’ grosso modo jusqu’à la seconde guerre mondiale. A l’issue de celle-ci, l’institution scolaire commence à être saisie en profondeur par l’économie ; pendant la période de l’Etat-Providence, une synthèse originale paraît s’opérer entre « la méritocratie républicaine, […] l’égalité sociale de masse … [le] souci individualiste » (Gauchet, 2002), les préoccupations montantes de l’économie et de l’emploi, faisant de la question des qualifications une préoccupation de plus en plus centrale. Cet équilibre fragile semble ensuite se défaire pendant les Vingt Piteuses, l’école se caractérisant alors par une démultiplication de ses missions et une perte de repères, une difficulté à faire sens. C’est la signification présente de l’institution scolaire qui sera interrogée, au regard de l’influence économico-anthropologique du néo-libéralisme, de l’exigence d’une formation ‘tout au long de la vie’ et ses conséquences, ainsi que – par le fait - de la dialectique instruction-socialisation-qualification.
Mots-clés :
- France,
- institutions scolaires,
- instruction,
- qualification,
- socialisation,
- histoire du système éducatif
Abstract
Claiming the legacy of revolutionary of 1789, the Republicans organise at the end of nineteenth century the French school in its modern form and developpe a philosophy that is “fondationnaire” placing educational institution as foundation of the nation. The idea of the emancipation of the people by rational instruction without neglecting the moral and civic education is well located in the heart of the French school project and aims abstract rational subjects, despite their unique characteristics and affiliations. The phrase “the Republic will be educator or she will not! “claim this fundamentally political intent stay up until the Second World War. After this period, the school system begin to be invested by the economy; during the period of the welfare state, an original synthesis seems to occur between “republican meritocracy, [...] social equality mass ... [the] concern individualistic “(Gauchet, 2002), the rising concerns of the economy and employment, making the question of the qualifications of a concern more central. This delicate balance then seems to break during the Twenty pitiful’s years, then the school is characterized by a multiplicating of its missions, the lost of landmarks and the difficulty to make sense. The actual siginification of the scholar system will be questioned regarding to economic and anthropological influence of neo-liberalism, the requirement for long life education and its consequences, and also the education-socialization-qualification relations.
Keywords:
- France,
- educational institutions,
- education,
- skills,
- socialization,
- history of education
Parties annexes
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