Résumés
Résumé
Cet article cherche à montrer de quelle manière l’aveu constitue la voie d’accès privilégiée à l’herméneutique pour Paul Ricoeur et Michel Foucault. Mais alors que pour Ricoeur, l’aveu sert une anthropologie phénoménologique de l’homme coupable indexée à une herméneutique de la finitude, la confession est plutôt conçue, chez Foucault, comme une technique de gouvernementalité dont il est possible d’entreprendre la généalogie. Le problème de l’aveu permet ainsi de relever deux apories inhérentes à ces problématisations respectives de la constitution du sujet éthique.
Abstract
This article aims at showing how the confession is, for both Paul Ricoeur and Michel Foucault, a conceptual access to the hermeneutics. However, if the confession serves, according to Ricoeur, a phenomenological anthropology of the « guilty man » that is linked to an hermeneutics of the finitude, for Foucault, the confession is rather a technique of governmentality that can be analysed through a genealogy of ethics. The philosophical problem of the confession then becomes a way of picking up two aporias inherent in those respective conceptions of the ethical subject.