Résumés
Résumé
Cet essai porte sur quelques aspects de l’opposition entre un modèle perceptif de la communication, selon lequel le témoignage est une source de connaissance directe du fait témoigné, et un modèle inférentiel de la communication, selon lequel le témoignage implique de la part du récepteur une inférence à partir des signes utilisés, des états mentaux de l’émetteur et du reste du contexte. À partir d’une réflexion sur la nature de la capacité de méta-représentation, et sur sa dépendance à l’égard des capacités de perception sociale et de simulation, je montre que l’attribution d’états mentaux souvent complexes à l’émetteur n’empêche pas le fonctionnement d’un mode primitif de communication dans lequel le récepteur hérite directement de l’information transmise par l’émetteur. La compréhension, aussi réflexive soit-elle, reste enracinée dans la tendance naturelle à accepter ce que l’émetteur cherche à nous faire savoir.
Abstract
In this essay, I examine some aspects of the debate between a perceptual model of communication, according to which testimony is a source of knowledge about the communicated fact, and an inferential model of communication, according to which testimony requires from the hearer an inference from the used signs, the speaker’s mental states, and other features of the context. From a reflection on the nature of the capacity for metarepresentation, and its dependence on the capacities of social perception and simulation, I show that the ascription of even complex mental states to the speaker does not preclude communication from functioning on a mode in which the hearer directly inherits the information transmitted by the speaker. Understanding is grounded on the natural tendency to accept what is intelligibly presented to us as true.