Volume 26, numéro 2, automne 1999 La critique de la raison en Europe centrale Sous la direction de Jean-Pierre Cometti et Kevin Mulligan
Actes du colloque de Cerisy
Sommaire (20 articles)
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Avant-propos
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Exactitude et bavardage.: Gloses pour une opposition paradigmatique dans la philosophie autrichienne
Kevin Mulligan
p. 177–201
RésuméFR :
La philosophie autrichienne, depuis Bolzano jusqu’à Musil et Wittgenstein en passant par Mach et la tradition brentanienne, est marquée par une obsession singulière : la clarté et la précision. Quelques traits de cette obsession, en particulier la critique sévère des différentes formes de bavardage philosophique, sont décrits et situés par rapport à la culture autrichienne en général. Mais chaque vertu a son vice, et les vertus cognitives de la pensée autrichienne n’échappent pas à la règle. Quatre exemples de la pathologie de la précision sont analysés : Freud, Ehrenfels, Weininger et le dernier Husserl (le philosophe allemand).
EN :
Austrian philosophy from Bolzano, Mach and the Brentanian tradition to Musil and Wittgenstein is characterised by an obsession : clarity and exactness. Some features of this obsession, in particular the harsh criticisms of different types of philosophical blethering, are described, as is their place within Austrian culture. Each virtue has its vice and the cognitive virtues of Austrian thought are no exception. Four examples of the pathology of exactness are analysed : Freud, Ehrenfels, Weininger and the later Husserl (the German philosopher).
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L'analogie et la vérité chez Franz Brentano
Marietje Van Der Schaar
p. 203–217
RésuméFR :
Les idées aristotéliciennes sur l’analogie qui se trouvent dans la thèse de Brentano peuvent éclairer sa théorie de la vérité, tout comme ce qu’il écrit sur la notion de vérité à la fin de sa vie. Il semble que Brentano ne distingue pas la notion de la vérité et la notion d’évidence ; mais, à vrai dire, il a deux notions de vérité. Au sens originel, un jugement vrai signifie une évidence ; au sens figuré ou analogique, un jugement aveugle, qui correspond à un jugement évident sous tous les autres aspects, est aussi dit vrai. Ce jugement est vrai en tant qu’il peut être jugé avec évidence.
EN :
Aristotelian ideas on analogy that may be found in Brentano's early thesis help to elucidate his theory of truth, especially what Brentano wrote on truth at the end of his life. It seems as though Brentano did not distinguish between the notion of truth and the notion of evidence ; but, in fact, he has two notions of truth. The original sense of truth in a true judgment means evidence ; in a derived or analogical sense, a blind judgment, which corresponds to an evident judgment in all other aspects, is also called true. Such a judgment is true in so far as it may be judged with evidence.
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L'individuation selon Brentano
Daniel Schultess
p. 219–230
RésuméFR :
Brentano, expert et continuateur de l’ontologie aristotélicienne, traite du problème métaphysique de l’individuation dans un petit nombre d’écrits (réunis dans le recueil intitulé Kategorienlehre ). Il retient pour ce problème une solution ordinairement rejetée, l’individuation par le lieu (qui serait de l’ordre de l’accident dans la perspective d’Aristote et comme tel impropre à fournir le principe de l’individuation ). À ce titre, il occupe une position originale. La notion de lieu, cependant, tout comme plus généralement la notion de l’accident, ressort tout à fait transformée des analyses de Brentano : le lieu devient une détermination substantielle, non accidentelle, des corps. Dans des écrits tardifs, Brentano étend son analyse du lieu à une cosmologie qui n’admet qu’une seule substance corporelle étendue, dont les corps particuliers sont les accidents.
EN :
Brentano, both expert and continuator of the Aristotelian ontology, devotes his attention to the metaphysical problem of individuation in a small number of writings collected under the title Kategorienlehre. For this problem, he adopts a solution which gets ordinarily rejected, individuation through place (place would be among the accidents within the Aristotelian perspective and as such unsuitable as the principle of individuation). Hence he occupies an original position on this issue. The notion of place, however, as well as the notion of accident more generally, gets completely transformed in the Brentanian analysis : place becomes not an accidental but a substantial determination. In some late writings, Brentano extends his analysis of place to a cosmology which admits a unique extended bodily substance, of which particular bodies are only the accidents.
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La valeur intrinsèque chez Brentano et Moore
Thomas Baldwin
p. 231–243
RésuméFR :
Dans Principia Ethica , Moore exprime son admiration pour les travaux de Brentano en éthique. Une comparaison entre Moore et Brentano révèle que leurs théories ont effectivement de nombreux points en commun. Mais ils sont en désaccord sur la métaphysique de la valeur intrinsèque. Moore adopte une position réaliste abstraite, alors que Brentano conçoit la valeur intrinsèque en faisant référence à l’« amour correct » : ce qui est bon est ce qui mérite l’amour correct. La position de Brentano présente de nombreux avantages comparativement à celle de Moore, mais elle soulève la question de savoir ce que c’est pour l’amour que d’être « correct ». Brentano s’appuie alors sur notre expérience, comparant notre expérience de certains jugements avec la correction de certains amours. Mais cette position semble aujourd’hui indéfendable. Je suggère de construire une autre analyse de l’« amour correct » qui s’appuie sur certains thèmes caractéristiques de Moore : sa « défense du sens commun » et sa thèse de la « survenance » du moral sur le naturel. Toutefois, je conclus qu’il est difficile de voir comment une telle analyse peut être complétée sans une compréhension de la fiabilité générale de nos sentiments, et qu’une telle analyse semble destinée à nous conduire en direction du naturalisme éthique, déjà refusé par Brentano.
EN :
In Principia Ethica Moore expresses his great admiration for Brentano's ethical writings, and a comparison between Moore and Brentano reveals that their ethical theories have much in common. But they disagree fundamentally on the metaphysics of intrinsic value. Moore adopts an abstract realist position, whereas Brentano interprets intrinsic value by reference to “correct love” : that which is good is that which merits correct love. Brentano's position has many advantages over that of Moore ; but it raises the question as to what it is for love to be “correct”. Brentano simply relies on our experience at this point, comparing our experience of the evidence of certain judgements with our experience of the correctness of certain loves. But this no longer seems tenable. I suggest that one might try to construct an alternative account of “correct love” by drawing on other themes from Moore : his “defence of common Sense” and his thesis of the “supervenience” of the moral on the natural ; but I conclude that it is difficult to see how such an alternative account can be completed without some understanding of the general reliability of our natural sentiments, and that such an account seems bound to lead in the direction of the kind of ethical naturalism which Brentano repudiated.
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Formes de complexion, types de connexion.: Remarques sur la dualité descriptive et génétique de la notion de Gestalt chez Mach, Ehrenfels et Meinong
Jean-Maurice Monnoyer
p. 245–261
RésuméFR :
Le but de cet article est de confronter trois acceptions du terme Gestalt , concept et entité qui a joué en Europe un rôle considérable dans l’émergence de la phénoménologie et de la psychologie descriptive entre 1890 et 1930, avant que les représentants de l’école berlinoise n’émigrent aux États-Unis. On confronte ici le sens donné à l’appréhension de la Gestalt , d’abord chez E. Mach, puis chez le fondateur de ce courant de pensée, C. von Ehrenfels, et enfin chez Meinong, dont Ehrenfels a été l’élève. Le problème central de la relation de complexité et de son « fondement » ontologique dans le domaine particulier de l’ écoute musicale est abordé par ces trois auteurs. On explique pourquoi leurs divergences ont ensuite conduit à remplacer, par une conception psycho-génétique (celle de Koffka et de Köhler), ce qui se présentait à l’origine comme une espèce nouvelle de relation que la « forme » entretient à l’égard de ses éléments constitutifs, sans jamais dépendre d’eux par une explication causale.
EN :
The aim of this article is to contrast three readings of the term Gestalt , a concept and an entity which has had a considerable role in the emergence of phenomenology and descriptive psychology, between 1890 and 1930, before the members of the Berlin school go to the U.S.A. We contrast the sense given to the apprehension of the Gestalt by Ernst Mach with the one it takes in the works of C. von Ehrenfels, the founder of this school of thought, and then with its sense in the works of Ehrenfels' master, Meinong. The central problem of the complexity relation and of its ontological “foundation” is discussed by these three thinkers, with respect to the special case of musical listening . We explain why their diverging views led to replace what at the beginning was a new kind of relation which the “form” could entertain with its constitutive elements without causally depending on them, by a psycho-genetic conception (that of Koffka and Kölher).
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Lukasiewicz : de l'aristotélisme autrichien à l'aristotélisme polonais
Roger Pouivet
p. 263–277
RésuméFR :
En 1910, Jan Lukasiewicz publiait Du principe de contradiction chez Aristote. Dans cet article, on explique les points principaux du livre de Lukasiewicz. Ce dernier affirme qu’Aristote n’a pas réussi dans sa tentative pour justifier le principe de contradiction. En fait, ce principe est moins logique qu’éthique, selon Lukasiewicz, et cela explique bien des difficultés posées par la théorie d’Aristote. On discute également de la façon dont Lukasiewicz utilise la notion d’« objets contradictoires », empruntée à la Théorie des Objets de Meinong ; on montre que Lukasiewicz se situe dans le cadre d’une version brentanienne de l’aristotélisme. Certaines connexions entre Lukasiewicz et la conception wittgensteinienne de la nécessité ou le conservatisme logique de Quine sont indiquées. Le but de mon article est essentiellement d’encourager une lecture attentive du livre qui n’a pas reçu l’attention qu’il mérite parce qu’il a été écrit à l’origine en polonais. Souvent, les philosophes croient connaître son contenu à travers le résumé que Lukasiewicz écrivit en allemand en 1910, et qui a été traduit en anglais. Mais, en fait, il y a bien des choses importantes dans le livre qui n’apparaissent nullement dans le résumé.
EN :
In 1910, Jan Lukasiewicz published On the Principle of Contradiction in Aristotle. In the present paper, I explain the main points in Lukasiewicz's book. Lukasiewicz claims that Aristotle was not successful in his attempt to justify the principle of contradiction. In fact, this principle is less logical than ethical, according to Lukasiewicz ; and this accounts for many of Aristotle's difficulties. Lukasiewicz's use of the notion of “contradictory objects”, taken from Meinong's Theory of Objects , is also discussed, and Lukasiewicz is shown to be situated within the Brentanian form of Aristotelism. I also indicate some connections between Lukasiewicz and Wittgenstein on necessity, and between Lukasiewicz and Quine on logical conservatism. The goal of the present paper is principally to encourage an attentive reading of a book that has not received the consideration it deserves because it was initially written in Polish. Often, philosophers believe that they grasp the content of the book through the brief abstract which Lukasiewicz wrote in German in 1910, and which has been translated into English ; but in fact there is much of importance which the abstract does not cover.
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De Karl Bühler à Karl R. Popper
Fiorenza Toccafondi
p. 279–300
RésuméFR :
Popper a passé sa licence sous la direction de Bühler en 1928. Affirmer que Popper a été profondément influencé, non seulement par la théorie du langage de Bühler, mais aussi par sa psychologie, ne correspond pas à l’opinion courante. Le deuxième chapitre de Die beiden Grundprobleme der Erkenntis montre clairement que Karl Bühler a représenté l’un des points de départ les plus importants de la théorie de l’esprit de Popper. Selon Popper, dans l’épistémologie de Carnap, il y a un « préjudice inductif » : afin de rétablir une opinion neutre et adopter une épistémologie qui soit indépendante de la psychologie, il est nécessaire de démontrer que, dans la psychologie aussi, le déductivisme est possible et concevable. Popper donne des exemples très clairs de psychologie déductive et cite la théorie de Kant, Johannes Mueller, l’École Wuerzburg (surtout à travers Bühler et Otto Selz) et Ernst Mach. Le choix de tels exemples est significatif afin de comprendre la nature de la formation de Popper. En particulier, il est important de souligner l’absence de la « psychologie de la Gestalt » ou de ses penseurs, tels que Wertheimer, Koehler, Koffka, etc. En effet, Bühler s’opposait fortement à la psychologie de la Gestalt de l’École Wertheimer et, entre l’Institut Bühler de Vienne et les psychologues de la Gestalt à Berlin, il y avait une véritable rivalité. Popper — qui est normalement considéré, de façon simpliste, comme étant « un psychologue gestaltiste » — a tout à fait adopté l’idée de Bühler.
EN :
Popper graduated under Bühler's direction in 1928. It's not part of the common view to say that Popper was strongly influenced, not only by Bühler's theory of language, but also by his psychology. The second chapter of Die beiden Grundprobleme der Erkenntnis shows clearly that one of the fundamental starting points for Popper's theory of mind was Karl Bühler. According to Popper, an “inductive prejudice” is contained in Carnap's epistemology : to restore a neutral point of view and to adopt an epistemology independent of psychology, it is necessary to show that, within the psychology, the deductivism is also possible, or thinkable. Popper provides some clear examples of deductive psychology and cites Kant's outlook, Johannes Mueller, the Wuerzburg's school (particularly by Bühler and Otto Selz) and Ernst Mach. The choice of such examples is very important for the understanding of the nature of Popper's training. It is significant, in particular, the absence of the Gestaltpsychology or of its exponents, such as Wertheimer, Koehler, Koffka etc. In fact, Bühler was in sharp contrast with the Gestaltpsychology of Wertheimer's school and between the Bühler's Vienna Institute and the Berlin Gestalt -psychologists there was a real rivalry. Popper — who by the standard view is simplistically considered “a gestaltist psychologist” — adopted completely the Bühler's point of view.
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Les objets culturels
Yann Nicolas
p. 301–314
RésuméFR :
Le dernier étage de l’ Aufbau de Carnap est occupé par le type des objets culturels (État, coutume, groupe social). L’examen des remarques fugitives de Carnap et la formulation des embarras ou des lacunes qu’elles manifestent montrent notamment, de l’intérieur, les faiblesses du cadre extensionnaliste en ce qui concerne la compréhension des objets culturels. La mention comparative de certains essais phénoménologiques d’ontologie des objets culturels (Husserl, E. Stein) suggère d’autres voies (ou bien rappelle l’extensionnaliste à ses devoirs).
EN :
The last floor of the Carnap's Aufbau by is inhabited by the type of cultural objects (State, custom, social group). The examination of Carnap's brief remarks and the formulation of the embarrassments or the lacunas they exhibit show, from within, the weaknesses of the extensionalist framework for the comprehension of cultural objects. The comparative mention of phenomenological attempts at an ontology of cultural objects (Husserl, E. Stein) suggests other ways of handling them (or reminds the extensionalist of his duties).
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Les objets sociaux
Barry Smith
p. 315–347
RésuméFR :
L’une des raisons qui expliquent l’intérêt renouvelé pour la philosophie autrichienne, et spécialement pour l’oeuvre de Brentano et de ses héritiers, est le fait que les philosophes analytiques ont eu un regain d’intérêt pour les problèmes traditionnels de la métaphysique. Il revient à Brentano, Husserl, et aux philosophes et psychologues qu’ils ont influencés, d’avoir attiré l’attention sur l’épineux problème de l’intentionnalité, qui consiste à rendre compte de la relation entre les actions et les objets ou, plus généralement, de la relation entre les environnements psychologiques des sujets cognitifs et les différents types d’environnements externes (physique, géographique, social) qu’ils habitent. Le présent article s’intéresse à cette version environnementale du problème de l’intentionnalité. Nous nous pencherons non seulement sur les travaux de Husserl et de Scheler, mais aussi sur ceux de Kurt Koffka et de Kurt Lewin en psychologie de la Gestalt. Nous tiendrons compte de l’influente théorie idéaliste subjective des environnements animaux mise de l’avant par J. von Uexküll, que nous comparerons avec une théorie réaliste de l’interaction organisme-environnement, théorie basée sur les écrits des psychologues écologistes J. J. Gibson et Roger Barker. Cette théorie réaliste sera alors exploitée en tant que fondement d’une ontologie des objets sociaux de différents types.
EN :
One reason for the renewed interest in Austrian philosophy, and especially in the work of Brentano and his followers, turns on the fact that analytic philosophers have become once again interested in the traditional problems of metaphysics. It was Brentano, Husserl, and the philosophers and psychologists whom they influenced, who drew attention to the thorny problem of intentionality, the problem of giving an account of the relation between acts and objects or, more generally, between the psychological environments of cognitive subjects and the different sorts of external (physical, geographical, social) environments which they inhabit. The present essay addresses this environmental version of the problem of intentionality. It draws not only on the work of Husserl and Scheler but also on the Gestalt psychological writings of Kurt Koffka and Kurt Lewin. It considers the influential subjective idealist theory of animal environments put forward by J. von Uexküll and contrasts this with a realist theory of organism-environment interaction based on the work of the ecological psychologists J. J. Gibson and Roger Barker. This realist theory is then exploited as a basis for an ontology of social objects of a range of different sorts.
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Kafka et Brentano
Barry Smith
p. 349–371
RésuméFR :
Un mince fil dans la vaste littérature sur Kafka concerne la connaissance qu’avait Kafka de la philosophie, et plus précisément l’utilisation, dans les récits de Kafka, de quelques-unes des idées principales de Franz Brentano. Kafka a suivi des cours de philosophie à l’Université Charles, cours donnés par des étudiants de Brentano, Anton Marty et Christian von Ehrenfels. Il fut aussi, pendant plusieurs années, membre d’un groupe de discussion organisé par des partisans orthodoxes de la philosophie brentanienne à Prague. Le présent essai résume ce que l’on sait des relations entretenues par Kafka avec le mouvement brentanien. Il porte sur les idées brentaniennes qui concernent l’évidence de la perception intérieure, la conscience oblique, l’introspection active, le jugement correct et incorrect et la conscience en tant qu’espèce de tribunal intérieur, dans le but d’éclairer certains aspects centraux de l’œuvre de Kafka, incluant son style. Nous porterons une attention particulière sur Die Verwandlung et Der Prozess , et nous offrirons une interprétation de ce dernier texte selon laquelle le procès de Joseph K. se passe entièrement dans l’esprit de K. lui-même.
EN :
There is a narrow thread in the vast literature on Kafka which pertains to Kafka's knowledge of philosophy, and more precisely to Kafka's use in his fictional writings of some of the main ideas of Franz Brentano. Kafka attended courses in philosophy at the Charles University given by Brentano's students Anton Marty and Christian von Ehrenfels, and was for several years a member of a discussion-group organized by orthodox adherents of the Brentanian philosophy in Prague. The present essay summarizes what is known about Kafka's relations to the Brentanist movement. It draws on Brentanian ideas on the evidence of inner perception, on oblique consciousness, on active introspection, on correct and incorrect judgment, and on consciousness as a species of inner tribunal, in order to throw light on central features of Kafka's writings, including stylistic features. Special attention is directed towards Die Verwandlung and Der Prozess , and a reading of the latter is offered according to which the trial of Joseph K. occurs entirely within the mind of K. himself.
Comptes rendus
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Alain Badiou, Saint Paul. La fondation de l’universalisme , Paris, PUF, 1997, 119 p.
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Ginisti, Jean-Pierre, La logique combinatoire , Paris, PUF (coll. « Que sais-je? » n° 3205), 1997, 127 p.
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Geneviève Brykman (dir.), Ressemblance et dissemblances dans l’empirisme britannique , Nanterre, Publications du Département de Philosophie Paris X-Nanterre (coll. « Le temps philosophique » n° 6), 1999, 172 p.
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Marcel Conche, Le sens de la philosophie , La Versanne, Encre Marine, 1999, 69 p. et Le destin de solitude , La Versanne, Encre Marine, 1999, 59 p.
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Laurent-Michel Vacher, Découvrons la philosophie avec François Hertel , Montréal, Liber, 1995, 195p.
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Roland Jaccard, L’enquête de Wittgenstein , Paris, PUF (coll. « Perspectives critiques »), 1998, 95 p.
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Jean-Pierre Cometti, La maison de Wittgenstein , Paris, PUF (coll. « Perspectives critiques »), 1998, 254 p.
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Claude Piché, Kant et ses épigones. Le jugement critique en appel , Paris, Librairie philosophique Vrin (coll. « Bibliothèque d’histoire de la philosophie »), 1995, 248 p.