Résumés
RÉSUMÉ
Dans ce texte, l'accent est mis sur les contraintes ou restrictions dites déontologiques. Croire en l'existence de telles contraintes, c'est croire qu'il peut être moralement inadmissible de faire quelque chose, même si cette action se révélait la seule manière d'empêcher un résultat encore pire. La question que pose et examine ce texte est celle de savoir pourquoi il est mal de faire des actions qui semblent violer une contrainte déontologique. Plus particulièrement, ce texte étudie l'hypothèse séduisante que nous pourrions expliquer ce qu'il y a de mal dans ce type d'actions en termes de droits. L’article argumente que cette idée, bien que toute naturelle, ne nous permettra pas d'expliquer de manière satisfaisante nos convictions déontologiques. Les droits peuvent être interprétés de plusieurs manières différentes, mais peu importe l'option choisie, nous rencontrons des difficultés. Le problème principal est que l'appel aux droits fait souvent usage des jugements d'admissibilité que nous essayons d'expliquer. Le supposé explanans n'a donc pas l'indépendance requise face à l' explanandum pour en constituer une véritable explication.
ABSTRACT
The focus of this paper is deontological restrictions or constraints. To believe in the existence of such constraints is to think that it can be morally impermissible to do something even if doing that is the only way to prevent an even worse outcome. The question which this article poses and considers is why it is wrong to perform acts which seem to violate a deontological restriction. In particular, the paper investigates the attractive possibility that we could explain this wrongness in terms of rights . argue that this idea, while natural, will not yield a satisfying explanation of our deontological convictions. Rights can be understood in several different ways, but no matter which option we take we encounter difficulties. The principal problem is that appeals to rights often make use of the very judgments of permissibility which we are trying to explain. The supposed explanans thus lacks sufficient independence from the explanandum to constitute a genuine explanation of it.