Résumés
RÉSUMÉ
Dans son article de 1913, «L’intérêt de la psychanalyse», Freud déclarait que la philosophie pouvait profiter des lumières de la psychanalyse parce que celle-ci peut dévoiler la motivation subjective et individuelle de doctrines philosophiques prétendument issues d’un travail logique et impartial, et ainsi désigner à la critique les points faibles du système d’un philosophe. Mon texte présente quelques exemples de l’utilisation de la psychanalyse pour identifier l’impact de l’inconscient sur la pensée de certains philosophes tels que Parménide, Berkeley, Kant, Sartre. À la lumière de ces exemples, j’examine brièvement quelques questions à propos du conseil de Freud : Est-il praticable ? Quand peut-on l’appliquer ? Comment en rendre l’application moralement acceptable ? Selon quels critères juger de la valeur de vérité d’interprétations psychanalytiques de ce genre ? Quels sont les bénéfices, et en valent-ils la peine ?
ABSTRACT
In his article of 1913, " The Claims of Psycho-Analysis to Scientific Interest", Freud stated that philosophy could profit from psychoanalysis because it can indicate the subjective and individual motives of philosophical theories which are ostensibly based on impartial logical work, and in this way it can draw critical attention to the weak spots in a philosopher’s system. This paper presents a few examples of the use of psychoanalysis to identify the impact of the unconscious on the theories of certain philosophers, e.g., Parmenides, Berkeley, Kant, Sartre. In the light of these examples, I examine briefly a number of questions concerning Freud’s recommendation : Can it be put into practice ? In what circumstances ? How can it be applied in a way that is morally defensible ? By what criteria can one evaluate the truth value of such psychoanalytic interpretations ? What are the advantages, and are they worth the effort required ?
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