Résumés
Résumé
Il y a quelques décennies, la plupart des régions acadiennes du Nouveau-Brunswick comptaient parmi les plus pauvres au Canada. L’objectif principal de cet article est de voir si ces disparités existent toujours. Nous partons du constat que l’Acadie du Nouveau-Brunswick est essentiellement rurale. Notre analyse s’inscrit donc dans une perspective urbaine-rurale. Quatre groupes de variables (démographie, revenus, éducation et marché du travail) sont utilisés pour évaluer la performance économique des régions acadiennes entre 1986 à 2011. Nous observons que les comtés du sud-est de la province, Kent et surtout Westmorland, ont connu une performance généralement supérieure aux régions de référence. C’est moins le cas pour les comtés du nord de la province, qu’on les compare à la moyenne nationale ou à la moyenne des régions de référence. La seule variable où il y a eu une amélioration dans tous les comtés acadiens est la dépendance envers les transferts gouvernementaux. Or ce fait ne reflète pas nécessairement une amélioration des conditions économiques, mais résulte peut-être autant, sinon plus, des modifications apportées à certains programmes gouvernementaux, comme l’assurance-emploi. Notons également d’importants défis au chapitre de la démographie, autant au niveau du taux de croissance de la population que du taux d’immigration.
Mots-clés :
- économie acadienne,
- Nouveau-Brunswick,
- développement économique,
- disparités,
- urbain-rural
Abstract
A few decades ago, most Acadian regions of New Brunswick were amongst the poorest in Canada. The main objective of this article is to see if these disparities still exist today. We start with the fact that Acadian regions of New Brunswick are essentially rural. Our analysis is thus from an urban-rural perspective. Four groups of variables (demographics, income, education and labour market) are used to evaluate the economic performance of Acadian regions between 1986 and 2011. We find that counties in southeastern New Brunswick – Kent and especially Westmorland – have generally outperformed the reference regions. It is less the case for counties in northern New Brunswick, whether we compare them to the national average or the average of the reference regions. The only variable where we see a relative improvement in all Acadian counties is the dependency on government transfers. This does not necessarily reflect an improvement of economic conditions, but more probably the impact of changes in government programs, such as employment insurance. We will also point to the significant demographic challenges, as much for the growth rate as the immigration rate.
Keywords:
- Acadian economy,
- New Brunswick,
- economic development,
- disparities,
- urban-rural
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Parties annexes
Note biographique
Depuis 1990, Pierre-Marcel Desjardins enseigne l’économie à l’Université de Moncton, où il est professeur titulaire et directeur de l’école des hautes études publiques. Il détient un doctorat en économie de l’Université du Texas (Austin). Ses recherches actuelles portent sur le développement économique régional et rural, les politiques publiques et le commerce. M. Desjardins est membre du conseil d’administration d’UNI coopération financière depuis 2008 et son président depuis 2012. Il siège au conseil d’administration du Conseil économique du Nouveau-Brunswick en tant que conseiller économique depuis 2017. Il a présidé le panel des premiers ministres du Canada atlantique sur les impacts de la réforme de l’assurance emploi et a été membre du groupe de travail sur les pensions de la province du Nouveau-Brunswick. De 2001 à 2012, il a été président du conseil de gestion du Pays de la Sagouine.