Résumés
Résumé
Dès le début des recherches ethnographiques au Canada français, les folkloristes ont souventes fois entrepris la transcription des documents oraux qu’ils avaient récoltés au cours de leurs enquêtes pour les étudier ou les diffuser. Avant eux, des écrivains-conteurs avaient aussi cherché à reproduire les particularités du code oral dans leurs créations littéraires. Les outils dont on disposait alors pour les recueillir limitaient grandement leurs possibilités, quand ils n’imposaient pas tout simplement la marche à suivre. Le perfectionnement de la technologie a apporté, en même temps qu’une plus haute précision, une source de confusion qui a persisté durant tout le xxe siècle et qui a mené à des transcriptions de tous ordres. L’histoire de ce passage de l’oral à l’écrit, considérée à partir des traitements types qui ont marqué son évolution, aidera à démêler l’enchevêtrement des divers enjeux qui s’y sont greffés en cours de route et qui ont embrouillé le travail des folkloristes et des ethnologues. Cette mise en perspective justifiera le protocole de transcription, présenté ici dans une version révisée par un collectif d’ethnologues spécialisés en littérature orale, au moment où le brouillard s’est à peu près dissipé.
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Parties annexes
Note biographique
Jean-Pierre Pichette
Ethnologue et professeur titulaire à l’Université Sainte-Anne, Jean-Pierre Pichette est chargé des cours d’ethnologie au département des Sciences humaines. Il a enseigné la littérature orale au département de Folklore et ethnologie de l’Université de Sudbury (Ontario, 1981–2004) et, depuis septembre 2004, il occupe une chaire de recherche du Canada pour l’étude de l’oralité et des traditions populaires des francophonies minoritaires (Cofram) dans cette université de la Pointe-de-l’Église (Nouvelle-Écosse) où il dirige également le Centre acadien. Au sein du Laboratoire de littérature orale, il travaille à son projet d’établissement d’un corpus de littérature orale (Éclore). Il est membre du Groupe de recherche en études acadiennes (Gréa) de l’Université Sainte-Anne et de la Société Charlevoix, qui est vouée à l’étude de l’Ontario français.
Notes
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[1]
« L’observance des conseils du maître : monographie internationale du conte-type 910 B précédée d’une introduction sur le cycle des bons conseils (A.T. 910–915) », Québec, décembre 1984, iix–1377 pages. Il s’agit de notre thèse de doctorat de troisième cycle présentée à l’Université Laval pour l’obtention du grade de Philosophiae Doctor (docteur ès arts et traditions populaires) et préparée sous la direction de Luc Lacourcière. En raison de ses disproportions, il a fallu renoncer à publier les transcriptions établies, cet appendice formant environ 450 pages, dans l’ouvrage paru : L’observance des conseils du maître – Monographie internationale du conte-type A.T. 910 B précédée d’une introduction au cycle des bons conseils (A.T. 910–915), Helsinki, Academia Scientiarum Fennica, « Folklore Fellows Communications » 250; Sainte-Foy, Pul, « Les Archives de folklore » [Af] 25, 1991, xx-671 pages.
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[2]
« Notre transcription », dans Menteries drôles et merveilleuses – Contes traditionnels du Saguenay, recueillis et présentés par Conrad Laforte, Montréal, Quinze, « Mémoires d’homme », p. 11–21 (2e édition en 1980); il fut réédité en 2001 : « Notre transcription », dans Contes traditionnels du Saguenay ([Illustrations de Béatrice Laforte], [Québec], Éditions [Nota Bene] Va bene, « Menteries drôles et merveilleuses », 2001, p. 13–24. Ce document synthèse paraissait sans l’appareil critique qui faisait partie du mémoire de doctorat.
-
[3]
L’oiseau de la vérité de Gérald E. Aucoin (1980), La bête à sept têtes de Clément Legaré (1980), Contes de bûcherons de Jean-Claude Dupont (1980), Les Barbes-bleues de Bertrand Bergeron (1980), Le guide raisonné des jurons de J.-P. Pichette (1980), À diable-vent d’Hélène Gauthier-Chassé (1981), C’était la plus jolie des filles de Donald Deschênes (1982), Pierre la fève de Clément Legaré (1982), Le corbeau du Mont-de-la-Jeunesse de Philémon Desjardins et Gilles Lamontagne (1984), et Beau Sauvage de Clément Legaré (Presses de l’Université du Québec, 1990).
-
[4]
Jean-Claude Dupont, Contes de bûcherons, [illustrations de Vivian Labrie], [Montréal], Quinze et Musée national de l’Homme, 1976, 215 pages. Le succès de cet ouvrage, qui connut trois tirages, amena la maison d’édition à la recherche d’un directeur de collection, tâche que nous avons refusée deux fois avant de finalement l’accepter.
-
[5]
François Ricard, « Vivre, c’est conter », Le Devoir, Montréal, 24 décembre 1976, p. 11.
-
[6]
Lise Gauvin, « Contes populaires et littéraires », Le Devoir, Montréal, 16 septembre 1978, p. 19.
-
[7]
Gabrielle Pascal, « Conrad Laforte — Menteries drôles et merveilleuses », Livres et auteurs québécois 1978, Québec, Pul, p. 48.
-
[8]
Michael Taft, « Conrad Laforte, Menteries drôles et merveilleuses », The Journal of American Folklore, Washington, vol. 93, n˚ 370, octobre 1980, p. 449.
-
[9]
Gabrielle Pascal, loc. cit.
-
[10]
Jean Du Berger, « Folklore et littérature enfantine », Lurelu, Sherbrooke, vol. 4, n˚ 3, automne 1981, p. 4.
-
[11]
Bernard Pozier, « [Clément Legaré, La bête à sept têtes] », Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 1er novembre 1980, p. 21.
-
[12]
Conrad Laforte, Poétiques de la chanson traditionnelle française ou Classification de la chanson folklorique française, Québec, Pul, « AF » 17, 1976, ix–161 pages : voir surtout les sections « Chansons en laisse », p. 9–31, et « Considérations sur le refrain », p. 117–120; deuxième édition : « AF » 26, 1993, 204 pages (p. 19–49 et 147–151).
-
[13]
Donald Deschênes, op. cit., p. 44–45.
-
[14]
Cours par correspondance intitulé Folk-1005 fzIntroduction au folklore, Département de folklore de l’Université de Sudbury, 1987, leçon 9 « Le compte rendu de l’enquête », p. 17–19, et dans sa refonte, Folk-1117 fl,Méthodologie de l’enquête folklorique, Département de folklore et ethnologie de l’Université de Sudbury, 2000, leçon 4, p. 17–19.
-
[15]
En plus des anthologistes et auteurs de recueils de contes et récits populaires, les travaux suivants ont alimenté notre réflexion : Vivian Labrie, Précis de transcription de documents d’archives orales, [Québec], Institut québécois de recherche sur la culture, « Instruments de travail » n˚ 4, 1982, 217 pages; Barry-Jean Ancelet, « La politique socio-culturelle de la transcription : la question du français louisianais », dans Présence francophone, n˚ 43, 1993, p. 47–61, et du même auteur, « Valoriser la variabilité pour préserver une identité linguistique », dans Francophonies d’Amérique, n˚ 26, 2008, p. 135–148.
-
[16]
Aurélien Boivin, Le conte littéraire québécois au xixe siècle – Essai de bibliographie critique et analytique, Montréal, Fides, 1975, xxxviii–385 pages.
-
[17]
Jean Du Berger, Le diable à la danse, [Québec], Pul, « Ethnologie de l’Amérique française », 2006, p. 35–42.
-
[18]
Philippe Aubert de Gaspé fils, L’influence d’un livre – Roman historique, Québec, William Cowan & fils, 1837, p. 39.
-
[19]
Philippe Aubert de Gaspé, Les Anciens Canadiens, introduction de Maurice Lemire. Texte conforme à l’édition de 1864, Montréal, Bibliothèque québécoise, 1994, [1863], p. 57–59.
-
[20]
Id., p. 32.
-
[21]
Id., p. 53–62.
-
[22]
Paul Stevens, Contes populaires, Ottawa, G.-E. Desbarats, imprimeur-éditeur, 1867, xiii–253 pages.
-
[23]
William Parker Greenough (« G. De Montauban »), Canadian Folk-Life and Folk-Lore, New York, George H.-Richmond, 1897; Toronto, Coles, collection « Coles Canadiana », 1971, [4]-xii-199 pages [20 ill. hors texte].
-
[24]
Paul Stevens, op.cit., p. 178.
-
[25]
Id., p. 178–179.
-
[26]
Hubert La Rue, Voyage sentimental sur la rue Saint-Jean – Départ en 1860, retour en 1880 – Causeries et fantaisies aux 21, Québec, Typographie C. Darveau, 1879, p. 66–71.
-
[27]
Pour l’analyse de ce répertoire, cf. notre article « La fable transposée dans les Contes populaires de Paul Stevens », dans Littérature orale – Paroles vivantes et mouvantes, textes réunis par Jean-Baptiste Martin et présentés par Nadine Decourt, Lyon, Presses universitaires de Lyon, Créa (Centre de recherches et d’études anthropologiques), 2003, p. 79–95.
-
[28]
William Parker Greenough, op. cit., 1971, p. 57–59.
-
[29]
Louis-H. Fréchette, Les fleurs boréales – Les oiseaux de neige : poésies canadiennes, Québec, C. Darveau imprimeur, 1879, 268 pages.
-
[30]
Louis Fréchette, Contes de Jos Violon, édition préparée, présentée et annotée par Aurélien Boivin, Montréal, Guérin, « Guérin littérature », 1999 [1892], p. 2–5.
-
[31]
Id., p. 2 et 11.
-
[32]
Cf. dans ce volume l’article de Ronald Labelle, « De la parole des conteurs aux contes édités : l’exemple de l’Acadie », à propos du succès d’un livre au contenu fortement retouché.
-
[33]
Marius Barbeau, « Contes populaires canadiens — Seconde série », Jaf, vol. 30, n˚ 115, January-March 1917, p. 2; il explique ainsi son point de vue : « Nous n’avons nulle part entendu ce langage artificiel et farci, mais comique et original, que Fréchette, LeMoine et leurs disciples mettent dans la bouche de leurs habitants. C’est là une création d’écrivain et une imitation élaborée du jargon exceptionnel d’individus à parenté ou à éducation mixte, qui mêlent inconsciemment leurs deux langues maternelles. Certains termes que Fréchette emploie couramment, comme “j’avions”, “j’avons” et “j’étions” (pour “j’avais”, “j’ai” et “j’étais”) ne s’entendent jamais dans la bouche des paysans du Québec, quoiqu’ils appartiennent à certains dialectes de France, tel celui de la Savoie, et ne se retrouvent au Canada que parmi les Acadiens. »
-
[34]
François-Marie Luzel, Contes populaires de Basse-Bretagne, Paris, G.-P. Maisonneuve & Larose, « Les littératures populaires de toutes les nations » (t. xxiv), 1967 [1887], t. i, « Préface », p. ix.
-
[35]
Id., p. 66–67, 85.
-
[36]
Id., « Préface », p. xx.
-
[37]
François-Marie Luzel, Légendes chrétiennes de la Basse-Bretagne, Paris, G.-P. Maisonneuve & Larose, « Les littératures populaires de toutes les nations » (t. ii), 1967 [1881], t. i, « Avant-propos », p. v.
-
[38]
Nannette Lévesque conteuse et chanteuse du pays des sources de la Loire – La collecte de Victor Smith 1871–1876 – Le répertoire narratif présenté et commenté par Marie-Louise Tenèze suivi du Répertoire chansonnier présenté et commenté par Georges Delarue [en couverture : Édition établie par Marie-Louise Tenèze et Georges Delarue], [Paris], Éditions Gallimard, [« Le langage des contes », 2000], 734 pages.
-
[39]
Patrice Coirault, Notre chanson folklorique (Étude d’information générale), Paris, Auguste Picard, 1941 [1942 en couverture], 467 pages.
-
[40]
Id., p. 26; cité par M.-L. Tenèze et G. Delarue, op. cit., p. 484.
-
[41]
M.-L. Tenèze et G. Delarue, op. cit., p. 505, note 15.
-
[42]
Id., p. 487 : lettre de Victor Smith à Eugène Muller, 4 février 1881.
-
[43]
Id., p. 142 et 143.
-
[44]
Id., p. 147–154; début, p. 147.
-
[45]
Emmanuel Cosquin, Contes populaires de Lorraine comparés avec les contes des autres provinces de France et des pays étrangers et précédés d’un essai sur l’origine et la propagation des contes populaires européens, Paris, F. Vieweg, libraire-éditeur, [1886], 2 vol. t. 1, lxvii–290 pages; t. 2, 376 pages.
-
[46]
Id., t. 1, « Avant-propos », p. V.
-
[47]
Id., t. 1, p. 1.
-
[48]
Id., t. 1, p. 201.
-
[49]
Id., t. 1, p. 147–148.
-
[50]
Fañch Postic, « De François-Marie Luzel à Paul Sébillot : l’invention de la littérature orale », dans Fañch Postic (dir.), La Bretagne et la littérature orale en Europe, Mellac-Brest, Centre de recherche bretonne et celtique, 1999, p. 195.
-
[51]
Paul Sébillot, Contes populaires de la Haute-Bretagne, Paris, Charpentier, 1880, p. 8 (cité par F. Postic, op. cit., p. 197).
-
[52]
Paul Sébillot, Littérature orale de la Haute-Bretagne, Paris, G.-P. Maisonneuve & Larose, éditeurs, « Les littératures populaires de toutes les nations », t. i, [1881], p. 135.
-
[53]
Id., p. ix (cité par F. Postic, op. cit., p. 197).
-
[54]
Id., p. 390–392.
-
[55]
Les Oeuvres de François Cadic– Contes et légendes de Bretagne – Les contes populaires, réunis et présentés par Fañch Postic, Rennes, Éditions Terre de brume, Presses universitaires de Rennes, 1997, tome premier, p. 17–120.
-
[56]
Id., p. 20.
-
[57]
Les Oeuvres de François Cadic – Contes et légendes de Bretagne – Les récits légendaires, réunis et présentés par Fañch Postic, Rennes, Éditions Terre de brume, Presses universitaires de Rennes, 2000, tome premier, p. 86–87 : l’éditeur recense 16 recueils parus du vivant de l’auteur, entre 1903 et 1925.
-
[58]
Les Oeuvres de François Cadic – Contes et légendes de Bretagne – Les contes populaires, op. cit., tome premier, p. 113.
-
[59]
Id., p. 107–108.
-
[60]
Id., p. 127.
-
[61]
Id., p. 119.
-
[62]
Alcée Fortier, Louisiana Folk-Tales in French Dialect and English Translation, Boston & New York, The American Folk-Lore Society, « Memoirs of the American Folk-Lore Society », vol. ii, 1895, xi–122 pages.
-
[63]
Id., p. 30.
-
[64]
Joseph-Médard Carrière, Tales from the French Folk-Lore of Missouri, Evanston & Chicago, Northwestern University, « Northwestern University Studies in the Humanities » 1, 1937, p. 8 : « I recorded these in longhand at the very moment they were being told, and the texts as they stand in this collection are an accurate word-for-word reproduction of the stories just as I heard them from the lips of my two informants. I developed a writing technique which enabled me to reproduce the tale in its entirety, when told at a speed slightly slower than normal. No embellishment has been introduced, no detail added or dropped. The arrangement of the episodes has not been modified, although in a few exceptional cases a slight change might have made the development of the narrative somewhat more logical. I have also respected the language and the style of the conteurs with the same scrupulousness, realizing that such material should be of considerable interest to students of language as well as folk-lore. »
-
[65]
Id., p. 9 : « he can stop at any place in a story, and resume it without difficulty. I have also heard him repeat a folktale, and use the same words, the same pauses, and intonations as the first time. »
-
[66]
Id., p. vii : « In my method of procedure, I have followed the practice of recognised folk-lorists such as Manuel J. Andrade, Aurelio M. Espinosa, Melville J. Herskovits, and Elsie Clews Parsons, to mention only a few from this country. »
-
[67]
Marcel Bénéteau, « Joseph-Médard Carrière et les contes perdus du Détroit », dans Contes du Détroit recueillis par Joseph-Médard Carrière, présentés par Marcel Bénéteau et Donald Deschênes, Sudbury, Prise de parole, « Agora », 2005, p. 31.
-
[68]
Joseph-Médard Carrière, op. cit., p. vii.
-
[69]
Extraits de « Jean l’Ours », id., p. 51–52 et 63.
-
[70]
Corinne L[élia] Saucier, Traditions de la paroisse des Avoyelles en Louisiane, Philadelphie, American Folklore Society, « Memoirs of the American Folklore Society », vol. 47, 1956, vii–162 pages; chapitre 6, « Les contes », p. 140–146.
-
[71]
Irene Wagner, « Foreword », dans Folk Tales from French Louisiana recorded and translated by Corinne L. Saucier, Ph. D., Bâton-Rouge, Claitor’s Publishing Division, 1972, p. 3–4.
-
[72]
Corinne L[élia] Saucier, op. cit., p. 145.
-
[73]
Gustave Lanctot, « Fables, contes et formules », Jaf, vol. 29, n˚ 111, January-March 1916, p. 142 (aussi p. 141–149)
-
[74]
Victor Morin, « Facéties et contes populaires », Jaf, vol. 30, n˚ 115, January-March 1917, p. 147; cf. « 78. La serviette magique », p. 147–157.
-
[75]
Id., p. 147.
-
[76]
Évelyn Bolduc, « Contes de la Beauce », dans « Contes populaires canadiens (troisième série) », Jaf, vol. 32, n˚ 123, January-March 1919, p. 90.
-
[77]
Georges Mercure et Jules Tremblay, « Anecdotes de la Côte-Nord, Portneuf et de Wright », Jaf, vol. 33, n˚ 129, July-September 1920, p. 259–260.
-
[78]
« Anecdotes populaires du Canada 3 — Anecdotes de L’Islet », communiquées par le docteur J.-E.-A. Cloutier [en 1919 à Marius Barbeau], Jaf, vol. 33, n˚ 129, July–September 1920, p. 278–279.
-
[79]
Id., p. 273.
-
[80]
« Contes populaires canadiens (Quatrième série) — Collection Adélard Lambert préparée et préfacée par Gustave Lanctot, Jaf, vol. 36, n˚ 141, July–September 1923, p. 5.
-
[81]
Id., « 110. Le veau vendu trois fois », p. 49.
-
[82]
« Contes populaires canadiens (sixième série) — Contes du Canada français par Gustave Lanctot » [dont des contes de la collection Adélard Lambert], Jaf, vol. 44, n˚ 173, July-September 1931, p. 227. À comparer avec ce qu’il avait écrit dans la série précédente : « Inutile d’ajouter que dans le travail de rédaction de ces contes, la méthode suivie consiste à respecter le texte original du conteur, avec son vocabulaire incorrect et sa syntaxe défectueuse, sans cependant nous astreindre à indiquer, à chaque fois, la faute qui s’y mêle. C’est du domaine de la philologie. » Cf. « Contes populaires canadiens (cinquième série) — Contes de Québec par Gustave Lanctot » [dont des contes de la collection Adélard Lambert], Jaf, vol. 39, n˚ 154, October-December 1926, p. 376.
-
[83]
« Contes populaires canadiens (septième série) — Collection d’Adélard Lambert communiquée à Marius Barbeau, préparée par Pierre Daviault », Jaf, vol. 53, nos 208–209, April-September 1940, p. 92.
-
[84]
Jean-Pierre Pichette, « La mise en scène littéraire du conte populaire en Ontario français — Le cas de Marie-Rose Turcot », dans les Cahiers Charlevoix 3 – Études franco-ontariennes, Sudbury, Société Charlevoix et Prise de parole, 1998, p. 11–86.
-
[85]
Elle livra d’abord six de ses récits dans L’oiseau bleu, un mensuel montréalais pour la jeunesse, en 1930 puis en 1932. Elle en tira un recueil illustré en 1936, publié sous le titre Au pays des géants et des fées – Contes de folklore canadien, aux éditions du Droit d’Ottawa, un septième conte complétant la collection; cet ouvrage fut réédité aux éditions Fides de Montréal en 1951 et en 1955. Abrégés, ces contes furent encore diffusés en petits cahiers illustrés chez le même éditeur, « Albums du gai lutin », probablement en 1958, puis repris l’année suivante, en version intégrale dans la collection « Légendes dorées ».
-
[86]
Marie-Rose Turcot, op. cit., 1951, p. [7]-8; 1955, p. [5]-6.
-
[87]
« Trois contes populaires canadiens recueillis par Marie-Rose Turcot », dans Af, vol. 1, 1946, p. 153–172; « Contes populaires canadiens (deuxième série) recueillis par Marie-Rose Turcot », dans Af, vol. 3, 1948, p. 65–81.
-
[88]
Marie-Rose Turcot, op. cit., 1936, p. 45–46.
-
[89]
« Trois contes populaires canadiens recueillis par Marie-Rose Turcot », dans Af, vol. 1, 1946, p. 169.
-
[90]
« Contes populaires canadiens (Huitième série) » [collection de Carmen Roy préparée par Marcel Rioux], Jaf, vol. 63, n˚ 248, April-June 1950, p. 199.
-
[91]
Id., « 190. Les Sept Nègres », loc. cit.
-
[92]
Marie-Ursule, Civilisation traditionnelle des Lavalois, Québec, Pul, « AF » 5–6, 1951, p. 201
-
[93]
Id., p. 235–236.
-
[94]
Id., p. 266.
-
[95]
Id., p. 267.
-
[96]
Cf. l’examen de sa méthode dans Jean-Pierre Pichette, « “La Sereine de mer” et “Les Bossus” — Marius Barbeau et l’édition des contes populaires », dans les Cahiers Charlevoix 4 – Études franco-ontariennes, Sudbury, Société Charlevoix et Prise de parole, 2000, p. 255–300.
-
[97]
Marius Barbeau, « Contes populaires canadiens I », Jaf, vol. 29, 1916, p. 3.
-
[98]
Marius Barbeau, « Contes populaires canadiens – Seconde série », Jaf, vol. 30, n˚ 115, January-March 1917, p. 2.
-
[99]
« Les Mémoires de Marius Barbeau », enregistrés et transcrits par Carmen Roy, Ottawa, Musée canadien des civilisations, 1958, p. 479–481.
-
[100]
Id., p. 478.
-
[101]
Anatole Le Braz, La légende de la mort chez les Bretons armoricains, Paris, Librairie ancienne Honoré Champion, [1893], 1912, troisième édition refondue et augmentée avec des notes sur les croyances analogues chez les autres peuples celtiques par Georges Dottin, professeur à l’Université de Rennes, vol. 1, p. lxviii : « Lise Bellec […] se plaçait en général à mes côtés, sur une chaise basse, et, pendant que j’écrivais sous sa dictée, suivait des yeux le mouvement de ma main, s’arrêtant pour me permettre de la rattraper, dès qu’elle me sentait en retard. Bref, l’idéal de la conteuse. »
-
[102]
Carmen Roy, « Contes populaires de la Gaspésie », Af, vol. 4, 1949, p. 116.
-
[103]
Marius Barbeau, « Contes populaires canadiens I », Jaf, vol. 29, 1916, p. 134–135 (conte-type 1626).
-
[104]
Note de Marius Barbeau : « Récité par P. Sioui, de Lorette, en août 1914. Sioui avait appris ce récit, dont il ne se souvenait pas très bien, de son père, Clément Sioui. »
-
[105]
Id., p. 134.
-
[106]
Marius Barbeau, « En quête de connaissances anthropologiques et folkloriques dans l’Amérique du Nord depuis 1911 », résumé d’un cours donné à la Faculté des lettres, mars-octobre 1945, Québec, Archives de folklore de l’Université Laval, 1945, p. 48.
-
[107]
Marius Barbeau, « Anecdotes populaires du Canada (Première série) », Jaf, vol. 33, n˚ 129, July-September 1920, p. 176.
-
[108]
Note de Marius Barbeau : « Raconté par Charles Barbeau, en mars 1918. Ce souvenir remonte environ à soixante ans, à Saint-François (Beauce). (Phonog., Anecdote G.) »
-
[109]
Id., p. 224–225.
-
[110]
Officiellement avec la création des Archives de folklore de l’Université Laval en février 1944. Voir Jean-Pierre Pichette, « Luc Lacourcière et l’institution des Archives de folklore à l’université Laval (1936–1944) — Autopsie d’une convergence », dans Rabaska, Québec, Société québécoise d’ethnologie, vol. 2, 2004, p. 11–29.
-
[111]
Corinne L. Saucier, op. cit., p. 140.
-
[112]
Ernest F. Haden, « La petite Cendrillouse — Version acadienne de Cendrillon — Étude linguistique », dans Les Archives de folklore, Montréal, Fides, vol. 3, 1948, p. 21–34.
-
[113]
Id., p. 21–22.
-
[114]
Luc Lacourcière, « La langue et le folklore » (extrait de Canada français, vol. xxxiii, n˚ 7, mars 1946, p. 489–500), Québec, Les Archives de folklore, 14 pages.
-
[115]
Id., p. 9.
-
[116]
James E. La Follette, Étude linguistique de quatre contes folkloriques du Canada français – Morphologie et syntaxe, Québec,Pul, « Archives de folklore » 9, 1969, 163 pages. C’est la publication abrégée de sa thèse de doctorat soutenue en 1952 : « Étude linguistique de quatre contes folkloriques du Canada français », Québec, Université Laval, 1952, xiii-634 f.
-
[117]
Id., p. [15].
-
[118]
Id., p. 25.
-
[119]
Luc Lacourcière, « Le ruban qui rend fort (conte-type 590) », dans Les Cahiers des Dix, n˚ 36, Québec, 1971, p. 245 et 257. Cf. p. 261 : « Transcription de James La Follette et Luc Lacourcière ».
-
[120]
Louis Mercier, La Société du parler français au Canada et la mise en valeur du patrimoine linguistique québécois (1902–1962) – Histoire de son enquête et genèse de son glossaire, Québec, Pul, 2002, voir les tableaux des p. 19, 399 et 402 : Luc Lacourcière fut parmi les principaux directeurs de cette société durant seize ans (1946–1962) et il en fut le président en 1948–1949. L’auteur évoque sa contribution remarquable dans la « relance des grands travaux de description » de la langue, p. 79–87.
-
[121]
Luc Lacourcière, « Les transplantations fabuleuses — Conte-type 660 », dans les Cahiers d’histoire, n˚ 22, « Trois siècles de médecine québécoise », Société historique de Québec, 1970, p. 199.
-
[122]
Luc Lacourcière, « Les échanges avantageux », dans Les Cahiers des Dix, n˚ 35, Montréal, 1970, p. 229.
-
[123]
Luc Lacourcière, « Un pacte avec le diable (conte-type 361) », dans Les Cahiers des Dix, n˚ 37, Québec, 1972, p. 279.
-
[124]
Luc Lacourcière, « Présence de la Corriveau », dans Les Cahiers des Dix, n˚ 38, Québec, 1973, p. 259.
-
[125]
Luc Lacourcière, « L’horoscope — Conte acadien », Culture vivante, Québec, Ministère des affaires culturelles du Québec, n˚ 9, 1968, p. 39.
-
[126]
Ibid.
-
[127]
Id., p. 40.
-
[128]
Catherine Jolicoeur, Le vaisseau fantôme – Légende étiologique, [préface de Luc Lacourcière], Québec, Pul, « AF » 11, 1970, p. 223 : extrait d’une « [e]ntrevue à Caraquet, N.-B., le 18 août 1958, avec deux octogénaires : Joseph Chiasson et Alphonse Albert. Transcription : Soeur Marie-Sainte-Hélène »; enquête de Livain Cormier.
-
[129]
Id., p. 301.
-
[130]
Germain Lemieux, Les vieux m’ont conté, publications du Centre franco-ontarien de folklore de Sudbury, Montréal, Les Éditions Bellarmin; Paris, Maisonneuve et Larose, 1973–1993, 33 vol.
-
[131]
Voir notamment Jean-Pierre Pichette (dir.), L’oeuvre de Germain Lemieux, s.j. – Bilan de l’ethnologie en Ontario français, actes du colloque tenu à l’Université de Sudbury les 31 octobre, 1er et 2 novembre 1991, Sudbury, Prise de parole et Centre franco-ontarien de folklore, « Ancrages » n˚ 2, 1993, 529 pages.
-
[132]
Germain Lemieux, op. cit., t. 1 : « Contes franco-ontariens », 1973, p. 16.
-
[133]
Mise à part la répétition des mêmes thèmes en de nombreuses versions répandues çà et là dans l’ouvrage, le parti de publier indistinctement toute cette documentation a parfois des conséquences désagréables : l’impression, par exemple, de textes incomplets, à cause d’un début manquant (vi-11) ou d’une fin oubliée (iii-2, iii-25, iv-19, iv-29), ne peut que décevoir le lecteur même le mieux disposé; par surcroît, la publication de ces récits fragmentaires, comme aussi celle de textes au contenu très ressemblant, risque de mettre en péril l’existence du dépôt d’archives qui aurait dû les conserver pour les seuls intéressés. En effet, comme le proclame Luc Lacourcière : « C’est l’affaire de spécialistes de comparer entre elles toutes les versions, d’en analyser les modifications en même temps que la répartition géographique des types. » (i, p. 12).
-
[134]
Id., p. 17.
-
[135]
Par exemple, la première histoire de la série, « Ti-Jean Peau-de-Morue (i-1) », compte vingt pages de texte remanié en regard de quinze seulement de texte original.
-
[136]
Id., p. 19.
-
[137]
Néanmoins, le texte original est toujours accompagné de la fiche technique qui localise la pièce dans la collection, identifie le conteur, donne son âge et la source de son information avec la date et le lieu de la cueillette. C’est encore ici que l’auteur insère l’analyse schématique des contes, telle qu’établie par Luc Lacourcière, selon la typologie internationale d’Aarne et Thompson. De plus, des notes infrapaginales traduisent en français correct les mots ou expressions populaires que le lexique rassemble à la fin de chaque tome.
-
[138]
Germain Lemieux, op. cit., t. 1 : « Contes franco-ontariens », 1973, p. 43.
-
[139]
Id., p. 24.
-
[140]
Vivian Labrie, op. cit., p. 63.
-
[141]
Marcel Juneau, « L’ethnographie québécoise et canadienne-française en regard des visées de la philologie et de la dialectologie », dans Jean-Claude Dupont (dir.), Mélanges en l’honneur de Luc Lacourcière – Folklore français d’Amérique, [Montréal], Leméac, [1978], p. 259, note 7.
-
[142]
Contes populaires de la Mauricie narrés par Béatrice Morin-Guimond, recueillis par Carolle Richard et Yves Boisvert, présentés par Clément Legaré, [Montréal], Fides, « Essais et recherches — section Lettres », [1978], 299 pages.
-
[143]
Id., p. 14.
-
[144]
Clément Legaré, La bête à sept têtes et autres contes de la Mauricie, [Montréal], Les Quinze, « Mémoires d’homme », 1980, 279 pages; Pierre la fève et autres contes de la Mauricie, [Montréal], Les Quinze, « Mémoires d’homme », 1982, 367 pages.
-
[145]
Clément Legaré, Beau Sauvage et autres contes de la Mauricie, répertoire de Béatrice Morin-Guimond, enquêtes folkloriques de Carolle Richard et Yves Boisvert, suivi d’une étude sur la sociosémiotique et le français parlé au Québec de Clément Legaré, Sillery, Presses de l’Université du Québec, « Mémoires d’homme », 1990, p. xvii.
-
[146]
Clément Legaré, Contes populaires de la Mauricie, op. cit., p. 157–158.
-
[147]
Clément Legaré, Beau Sauvage et autres contes de la Mauricie, op. cit., p. 107.
-
[148]
Geraldine Barter, « “Sabot-Bottes et P’tite Galoche” : a Franco-Newfoundland version of AT 545, The cat as helper », dans Culture & Tradition, vol. 1, 1976, p. 5–17.
-
[149]
Id., p. 10.
-
[150]
Id., p. 12.
-
[151]
Gerald Thomas, Les deux traditions – Le conte populaire chez les Franco-Terre-Neuviens, Montréal, Éditions Bellarmin, 1983, 479 pages. Il en donnera plus tard une traduction en anglais : The Two Traditions. The Art of Storytelling Amongst French Newfoundlanders, [Saint-Jean (T.-N.), Breakwater, [« Canada’s Atlantic Folklore-Folklife Series »], [1993], 379 pages.
-
[152]
Id., « Note sur la transcription des textes », p. [187]–193.
-
[153]
Id., p. 187.
-
[154]
Id., p. 188.
-
[155]
Id., p. 189.
-
[156]
Id., p. 191.
-
[157]
Id., p. 192.
-
[158]
Id., p. 188.
-
[159]
Jean-Pierre Pichette, « Notre transcription », dans Menteries drôles et merveilleuses – Contes traditionnels du Saguenay recueillis et présentés par Conrad Laforte, Montréal, Quinze, « Mémoires d’homme », p. 11–21.
-
[160]
Gerald Thomas, « Problèmes de transcription du texte narratif folklorique dans un contexte franco-terre-neuvien », dans Le conte, études réunies par Pierre Léon et Paul Perron, Ville La Salle, Didier, « Langages, littératures, linguistique » 9, [1987], p. 37–48.
-
[161]
Id., p. 41.
-
[162]
Id., p. 43.
-
[163]
Id., p. 44.
-
[164]
Id., p. 45.
-
[165]
Id., p. 46.
-
[166]
Lucille Guilbert, « Livres – Gerald Thomas, Les deux traditions », dans Revue d’histoire littéraire du Québec et du Canada français, n˚ 12, 1986, p. 303.
-
[167]
Id., p. 303–304. Ronald Labelle, dans Fabula, vol. 26, n˚ 1/2, 1985, p. 196–198, relève aussi les difficultés de lecture de ce type de transcription, mais il reconnaît, avec raison, la rigueur et l’originalité de ce livre : « Les deux traditions will quite probably be met at first with critical reactions in French Canada, but in the long run, the book could have a significant effect on the study of the folktale because of its rigorousness and originality. »
-
[168]
Jean-Pierre Pichette, dans Canadian Folklore canadien, vol. 17, n˚ 1, 1995, p. 205–212. Nous reprenons ici l’essentiel de nos remarques. Les lettres F et A renvoient à l’édition française (1983) et à la traduction anglaise (1993).
-
[169]
Gerald Thomas, « Les trois bagues d’or et autres contes franco-terre-neuviens », Centre d’études acadiennes, Université de Moncton, manuscrit non daté, 150 pages. Merci à Ronald Labelle qui a découvert et signalé ce document à notre attention, et à Robert Richard qui a fourni les compléments d’information.
-
[170]
Id., p. 4.
-
[171]
Comme il fait référence en note au texte publié chez Fides comme une version « non normalisée », on comprend qu'il considérait celle-ci comme « normalisée ».
-
[172]
Gerald Thomas, Les deux traditions, op. cit., p. 221–222.
-
[173]
Gerald Thomas, « Les trois bagues d’or… », op. cit., p. 85–86.
-
[174]
Gary R. Butler, Histoire et traditions orales des Franco-Acadiens de Terre-Neuve, Sillery, Éditions du Septentrion, « Les Nouveaux Cahiers du Célat » 14, 1995, 261 pages.
-
[175]
Id., « La transcription des textes », p. 11–12.
-
[176]
Id., p. 65.
-
[177]
Notamment au chapitre VII consacré aux contes (id., p. 165–180) et à l’appendice E (id., p. [239]-246).
-
[178]
Jean-Claude Dupont, Le monde fantastique de la Beauce québécoise, Ottawa, Musée national de l’Homme, Centre canadien d’études sur la culture traditionnelle, « Mercure », dossier n˚ 2, octobre 1972, [3]–I–116–8 pages; id., Le légendaire de la Beauce, Québec, Éditions Garneau, [1974], [7]–149 pages; id., Le légendaire de la Beauce, [Montréal], Leméac, [« Connaissance »], [1978], 197 pages.
-
[179]
Id., 1972, p. 81–93; 1974, p. 109–125; 1978, p. 148–166.
-
[180]
Id., 1972, p. 73–74; 1974, p. 100–101.
-
[181]
Id., 1978, p. 139.
-
[182]
Marie-Rose Turcot, Au pays des géants et des fées, Ottawa, Le Droit, [1936], 75 pages; Carmen Roy, « Contes populaires de la Gaspésie », Af,vol. 4, 1949, p. [105]-127; Germain Lemieux, Contes populaires franco-ontariens [i] et ii, Sudbury, Société historique du Nouvel-Ontario, « Documents historiques » n˚ 25, 1953, 40 pages, et n˚ 35, 1958, 60 pages; Catherine Jolicoeur, Les plus belles légendes acadiennes, Montréal et Paris, Éditions internationales Alain Stanké, [1981], 280 pages.
-
[183]
La version épurée du père Lemieux figure avec la version originale dans Les vieux m’ont conté (Montréal et Paris, Bellarmin et Maisonneuve et Larose, 1973–1993), mais elle a été reprise seule dans une édition de poche : Les vieux m’ont conté [i] et ii, Montréal, Bellarmin, et Laval, Éditions FM, 1981, 2 vol. Cela n’empêchera jamais un collecteur de reprendre ses contes et de les remanier pour faire oeuvre littéraire. Barbeau l’a fait régulièrement à l’intention de la jeunesse surtout : Veillées du bon vieux temps, Montréal, Ducharme, 1919, [4]–102 pages; Grand-mère raconte…, Montréal, Beauchemin, [1935], 103 pages; Il était une fois, Montréal, Beauchemin, [1935], 105 pages; Les rêves des chasseurs, Montréal, Beauchemin, 1942, 117 pages; Les contes du grand-père Sept-Heures, Montréal, Chantecler, 1950, 1953, 12 fascicules. De même, Carmen Roy, Contes populaires gaspésiens, Montréal, Fides, 1952, 160 pages; Le géant Brigandin, Montréal et Paris, Fides, 1956, 109 pages; Germain Lemieux, Contes de mon pays, Montréal, Héritage, « Katimavik », [1978], 159 pages. Pour sa part, Melvin Gallant récrit des contes qu’il n’a pas lui-même recueillis : Ti-Jean – Contes acadiens, Moncton, Éditions d’Acadie, 1973, p. 10; voir aussi Ti-Jean-le-Fort, Moncton, Éditions d’Acadie, 1991, 249 pages, et ses titres récents parus à Moncton, chez Bouton d’or Acadie : Ti-Jean-le-Brave, 2005, 188 pages, Ti-Jean-le-Rusé, 2006, 220 pages, et Ti-Jean-l’Intrépide, 2007, 240 pages.
-
[184]
Luc Lacourcière, « La langue et le folklore », op. cit., p. 14. D’ailleurs, quelques-uns d’entre eux en vinrent à étudier la langue des contes : Geneviève Massignon, « Les parlers français d’Acadie », French Review, vol. 21, n˚ 1, octobre 1947, p. 45–53; Ernest Haden, op. cit.; James La Follette, op. cit.; Marcel Juneau, La jument qui crotte de l’argent – Conte populaire recueilli aux Grandes-Bergeronnes (Québec) – Édition et étude linguistique, Québec, Pul, 1976, 143 pages.
-
[185]
Marcel Juneau, op. cit., p. 11.
-
[186]
En tête de ceux-ci, il faut placer Alcée Fortier et Joseph-Médard Carrière, dont les transcriptions très précises, quoique exécutées sans l’aide d’un appareil à enregistrer, présentent les mêmes difficultés; en dernier lieu, on peut s’arrêter à la collection Les vieux m’ont conté de Germain Lemieux et à l’étude de Gerald Thomas, Les deux traditions.
-
[187]
Germain Lemieux, Les vieux m’ont conté, op. cit. On peut penser ici à Marcel Juneau, qui publie, en regard de sa « transcription phonétique », une « transposition en orthographe habituelle » destinée à rendre le texte « davantage accessible au lecteur non initié au français rural du Québec »; à la différence de Lemieux, il ne s’agit pas d’une récriture : cf. La jument qui crotte de l’argent, op. cit., p. 15–38.
-
[188]
Marcel Juneau, « L’ethnologie québécoise et canadienne-française en regard des visées de la philologie et de la dialectologie », Mélanges en l’honneur de Luc Lacourcière, Montréal, Leméac, 1978, p. 250.
-
[189]
C’est celle que nous avons utilisée dans la collection « Mémoires d’homme » de 1978 à 1990.
-
[190]
Vivian Labrie, op. cit.
-
[191]
Id., p. 16.
-
[192]
Id., p. 32–33.
-
[193]
Id., p. 39–40.
-
[194]
Id., p. 104, 114.
-
[195]
Id., exemples tirés des p. 118–126.
-
[196]
Barry-Jean Ancelet, « La politique socio-culturelle de la transcription : la question du français louisianais », dans Présence francophone, n˚ 43, 1993, p. 47–61; id., « Valoriser la variabilité pour préserver une identité linguistique », dans Port Acadie – Revue interdisciplinaire en études acadiennes, nos 6–7, automne 2004-printemps 2005, p. 21–40; id., « Valoriser la variabilité pour préserver une identité linguistique », dans Francophonies d’Amérique, n˚ 26, 2008, p. 135–148.
-
[197]
Barry-Jean Ancelet, « Valoriser la variabilité… », op. cit., 2008, p. 145–146.
-
[198]
Id., « La politique socio-culturelle de la transcription… », op. cit., p. 59. Il reprend ces règles dans chacun de ses trois articles : « Valoriser la variabilité… », op. cit., 2004–2005, p. 28–29; « Valoriser la variabilité… », op. cit., 2008, p. 142, avec cette mention à la p. 143 : « Ces règles sont très proches de celles que Jean-Pierre Pichette a élaborées pour la série “Mémoires d’homme”, publiée aux Éditions Quinze (1978). »
-
[199]
Barry-Jean Ancelet, Jay Edwards et Glen Pitre, Cajun Country, Jackson and London, University Press of Mississippi, « Folklife in the South series », [1991], xxiv–256 pages (notamment le chapitre sur les traditions orales, p. 183–219) et Barry-Jean Ancelet, Cajun and Creole Folktales – The French Oral Tradition of South Louisiana, Jackson, University Press of Mississippi, [1994], lxxvii-224 pages. Voir, dans ce dernier livre, sa discussion sur la transcription : « The Language », p. li–lvi.
-
[200]
Barry-Jean Ancelet, Cajun and Creole Folktales, op. cit., p. 78.
-
[201]
Anselme Chiasson, Le diable Frigolet et 24 autres contes des îles de la Madeleine, [Moncton], Éditions d’Acadie, [1991], 224 pages et Le nain jaune et 17 autres contes des îles de la Madeleine, [Moncton], Éditions d’Acadie, [1995], 131 pages, deux ouvrages réédités sous le titre L’eau qui danse, l’arbre qui chante et l’oiseau de vérité, [Montréal, Planète rebelle, 2005], 302 pages [avec disque]; Contes de Chéticamp, [Moncton], Éditions d’Acadie, [1994], 193 pages. Toutefois, selon Ronald Labelle, qui a comparé les divers recueils de cet auteur, la « méthode de transcription suivie par le père Anselme Chiasson n’est pas toujours consistante »;cf. son article dans cet ouvrage : « De la parole des conteurs aux contes édités : l’exemple de l’Acadie ».
-
[202]
Donald Deschênes et Émile Maheu, Les contes d’Émile et une nuit, Sudbury, Prise de parole, 1999, 310 pages.
-
[203]
Contes du Détroit recueillis par Joseph-Médard Carrière, présentés par Marcel Bénéteau et Donald Deschênes, Sudbury, Prise de parole, « Agora », 2005, 312 pages.
-
[204]
Conrad Laforte, Contes scatologiques de tradition orale, [Québec], Éditions Nota bene/Va bene, 2003, 188 pages.
-
[205]
Bertrand Bergeron, Au royaume de la légende, Chicoutimi, Éditions JCL, 1988, 389 pages et Il était quatre fois…, Chicoutimi, Éditions JCL, 1996, 339 pages.
-
[206]
Comme le remarque à juste titre Nicole Belmont (Poétique de conte – Essai sur le conte de tradition orale, Paris, Gallimard, « Le langage des contes », 1999, p. 10–11) : « Les “paroles” du conte sont mouvantes, plurielles. Chaque narrateur raconte un récit avec ses propres mots et ne racontera pas le même récit de la même manière à chaque fois. D’où une pluralité de versions pour un même conte […] Ces caractères ont déconcerté et déconcertent encore les spécialistes de littérature. »